Bonjour à tous !!
Ceci est notre dernier article et ça fait tout bizarre. J'ai pourtant souvent pensé à ce jour-là, mais rien n'y fait, je ne réalise pas encore. J'ai aujourd'hui l'impression d'être partie hier, alors qu'entre-temps, une année s'est écoulée.
En attendant, nous avons passé nos 4 dernières journées de globe-trotteurs bien tranquillou chez des amis du frère de Guillaume (Martial & Lucia), qui nous ont hébergé et accueilli comme des rois. Grâce à eux, nous avons appris plein de choses sur la culture argentine et découvert des super endroits ; notamment des bons restos ! :-)
Buenos Aires est une ville énorme qui, même après un an de vadrouille me faisait au départ un peu peur, au vue des histoires qu'on avait entendu... Je me voyais déjà dépouillée à quelques jours du retour dans une petite ruelle sombre.
Mais nous n'y avons eu aucune mésaventure et avons pu profiter sereinement de nos derniers jours de vacances.
Au final, nous avons plus discuté avec Lucia & Martial que visité. Mais nous avons quand même découvert quelques recoins de BA, comme notamment :
- La plaza de Mayo qui héberge le palais résidentiel (la Casa Rosada)
- Les Feria de Palermo et San Telmo. Les Feria ici sont des marchés d'artisans, souvent le weekend, à des endroits particuliers. On y trouve petits bijoux, maté (le thé argentin typique), alfarores (petits gâteaux au dulce de leche), dulce de leche, peintures etc. Et les prix sont très abordables. Nous y avons acheté pas mal de petits cadeaux, et le plus technique a été de les faire rentrer dans nos sacs !!
- Le quartier de la Bocca (quartier italien), célèbre pour ses maisons colorées dans le bario Caminito. Il n'y a que trois rues à visiter (les autres apparemment craignent un peu côté sécurité), mais c'est tellement coloré et décalé par rapport au reste de la ville, que ça vaut le coup d'y aller.
- Le port, à l'australienne.
- Un des meilleurs restaurants à burger de Buenos Aires (où au moins, un des meilleurs restos à burger qu'on n'ait, nous, jamais fait !) - le Joint Burger. En même temps, la viande rouge est tellement bonne en Argentine, qu'il est difficile de faire un mauvais burger ici.
Adresse : Jorge Luis Borges 1766
70 pesos ARG le burger (soit 5€ au black market) / 100 pesos le menu burger + frite + boisson (soit 7€ au black market) - Le centre-ville et notamment la rue Florida, connue dans tout BA, car c'est là qu'il faut aller pour changer au meilleur taux ses euros ou dollars en pesos. C'est assez incongru, car tous les 5 mètres, il y a un rabatteur pour faire du change. Une fois qu'on s'est mis d'accord sur le taux (car il vaut mieux négocier), il nous emmène dans une arrière-boutique (non officielle) ou dans un petit appartement. Là, il faut écarter de ses pensées toutes les affreuses images de films de gangsters auxquelles on pense. J'avoue qu'à chaque fois qu'on y a été, je n'étais pas à 100% sereine. Je tâchais toujours de vérifier qu'il ne nous emmenait pas dans un sous-sol ou dans un recoin trop sombre !!
Comme on avait déjà eu l'occasion de l'évoquer, en Argentine, il a bizarrement deux taux de change. Un taux de change officiel (celui appliqué par les banques) et un taux sur le marché noir. En tant que touristes, c'est au marché noir qu'il faut changer ses euros, au risque de perdre beaucoup de pouvoir d'achat. C'est simple, le taux officiel est de 1€ pour 10 pesos. Nous à Buenos Aires, on a pu négocier 1€ pour 15 pesos, soit 50% de pouvoir d'achat en plus. Le choix est vite vu et l'option retrait dans les banques a été tout de suite écartée. Nous avons eu la chance de pouvoir être ravitaillé en euros par notre amie Jessica, qui nous a rejoints 15 jours (ça a été notre mule !!). Sinon, il est possible de se faire livrer des pesos avec un bon taux sur le site Azimo. On les retire ensuite dans des points de retrait. Des amis à nous ont testé, et ça marche bien. Il y a par contre peu de villes en Argentine où il y est possible de les retirer via ce site.
Ce double taux de change est assez perturbant, mais on finit par s'y habituer. Il résulte de la grande crise économique et sociale survenue en Argentine entre 1998 et 2002. Depuis, les Argentins n'ont plus du tout confiance dans le système bancaire ni dans leur monnaie. C'est pourquoi, ils changent leurs économies en Euros ou Dollars, qui sont des monnaies stables. Le peso argentin varie tellement, que du jour ou lendemain, ils peuvent perdre beaucoup d'argent. Les prix aussi varient énormément, et généralement à la hausse !
En tout cas, s'il y a bien une chose à laquelle on n'est pas passé à côté à Buenos Aires, c'est la viande rouge. En Argentine, le barbecue, c'est comme le dulce de leche, une institution et incontournable. Il n'est pas anodin ici de tomber sur un vendeur de rue, grillant sur un bout de trottoir, saucisses et steaks. Et la majorité des restaurants sont dotés d'une parrilla (i.e. un grill géant). En tout cas, la réputation de la viande argentine est méritée. Sur les conseils de Martial et Lucia, nous sommes allés manger un "Bife de lomo" à la parrilla au restaurant La Hormiga (Armenia 1680). Et on s'est régalé. On a englouti 500 gr de bœuf, chacun (!), d'une tendresse exquise. Pas un poil de gras dans la viande. Elle fondait sur la langue. Et le tout pour 350 pesos à deux (vin et eau inclus), soit 23€. A ce prix-là, ça aurait été dommage de passer à côté. Pour moi, rien que pour ça, ça vaut le coup d'aller en Argentine.
Pour notre dernière nuit de globe-trotteur, on s'est aussi offert un bel hôtel avec notre cagnotte hôtel (celle offerte par nos anciens collègues), et on a dormi dans un lit XXL, au moins 2 mètres de large !
On a fait nos sacs pour la dernière fois et j'ai jeté mon pantalon de globe-trotteuse, qui était bien épuisé après un an d'utilisation excessive !! Nous avons pris notre dernier petit-déjeuner d'hôtel avant un bout de temps, et fait notre dernier check-out de chambre. A partir de demain, on redevient des sédentaires et ça va faire du bien !! Tout a une fin, et celle-ci arrive à point !
Pour clore ce dernier récit de voyage, je tiens à vous remercier tous du fond du cœur de nous avoir suivis pendant un an. Malgré la distance, j'ai eu l'impression d'être aussi proche de vous tous que si on était en France (voir même plus !!). Maintenant une nouvelle aventure s'annonce : trouver un nouveau boulot puis un appartement. Pour nous, anciens parisiens, changement de décor et direction Lyon !
Allez, il est temps de partir à l'aéroport !!! A très très vite !!!
Béné & Guillaume
NB : Mais vous n'avez pas encore fini d'entendre parler de nous sur ce blog, car à venir très vite, des bilans sur notre voyage.
Informations pratiques :
- Notre marque d'alfarores préférée (et aussi le meilleur rapport qualité-prix pour nous ) : La Recoleta
- Pour aller à l'aéroport, il y a trois options à des niveaux de prix très différent :
- Le taxi (apparemment autour de 400 pesos, soit 15€) - durée moyenne du centre-ville : 1h
- Les bus privés, 150 pesos par pers. par trajet, soit 10€ - durée moyenne du centre-ville : 1h
- Les bus publics (le bus n°8), autour de 10-12 pesos par pers. par trajet, soit moins de 1€ - durée moyenne 2H.Les différences de prix entre les bus publics et privés sont énormes, et vu que nous on avait le temps, on a évidemment opté pour cette option. La ligne 8 dessert de nombreux arrêts dans le centre-ville. Il faut juste avoir du temps.
- Feria de San Telmo : elle vaut le coup et est beaucoup plus grande que celle de Palermo. Ouvert le dimanche de 10h à 17h tout au long de la rue Defensa.