16 août 2015

Maupiti, immersion dans une famille polynésienne

Notre dernière île de Polynésie a été la plus sauvage, la plus belle et la plus typique.


La plus typique, car nous avons logé chez une famille Polynésienne, à la pension Orovaru. La plus sauvage, car à Maupiti, pour préserver la beauté des lieux, les hôtels y sont interdits. Seules des pensions de famille reçoivent les touristes et qu'est-ce que c'est bien ! Pendant 3 jours nous avons ainsi été chouchouté par Firmin et Rose, qui ont vraiment eu à cœur de nous faire découvrir leur culture, à nous les Popaa (= étrangers en Polynésiens). Car même si techniquement la Polynésie est française, ils ont une culture bien à eux et ne se considèrent pas vraiment français. Firmin et Rose nous ont donc accueillis comme il se doit avec un collier de fleurs ! C'était notre premier et on l'a porté toute la journée !!! La plus belle, car Maupiti fut notre escale île de rêve ++++. Son lagon est d'une incroyable beauté. On le compare même à celui de Bora Bora. Mais l'avantage ici, c'est que l'île est toute petite (10 km de long) et préservée. Un petit coin de paradis sur terre, qu'on a eu l'impression d'avoir que pour nous !


Pendant 3 jours, en compagnie de Firmin & Rose, nous avons donc vécu à la Polynésienne.

Nous avons fait avec eux la prière avant de manger (les Polynésiens sont très croyants). Ils peuvent être catholiques, comme protestants ou témoins de Jéhovah.

Nous les avons aidés à préparer un repas pour 40 personnes dans le four Tahitien, le four Polynésien par excellence. Firmin organise en effet chaque samedi le repas pour la sortie snorkeling auxquelles chacune des pensions participent. Nous, nous avons donc eu le privilège, avant de goûter ce Ma'a Tahiti (=repas polynésien) d'excellence, d'assister à la préparation du repas. Nous avons pelé les légumes, et bon nombre nous étaient inconnus. Nous avons confectionné des paniers en feuilles de palmiers ; paniers qui ont servis de plats de cuisson et de présentation. Nous avons coupé des noix de coco, juste pour en récupérer l'eau pour faire un dessert traditionnel à base de manioc.



Et nous avons assisté à la préparation du four Tahitien. C'est en fait un trou dans la terre dans lequel on fait cuire les aliments à l'étouffée. Pour cela il faut d'abord placer au fond du trou du bois et recouvrir de pierres volcaniques. On allume alors le feu pendant 1h afin que les pierres volcaniques soient bien chaudes. Puis, on place des troncs de bananiers sur les pierres volcaniques. Les troncs de bananiers sont remplis d'eau et vont donc empêcher lors de la cuisson que les aliments se dessèchent. Quand tous les paniers sont remplis de viandes, crustacés, bananes plantains etc., on n'a plus qu'à les charger dans le four sur une grille et à fermer le four. Fermer le four consiste ici en fait à le recouvrir de feuilles de bananiers puis d'une bâche. Ensuite, tout cuit tout seul, sous terre et sans surveillance pendant 3h.



Grâce au four tahitien, on peut donc facilement préparer un banquet pour 40 personnes et pendant la cuisson aller nager, sans arrière-pensée, avec des raies Manta ! Et oui, dans le lagon de Maupiti, tous les matins au même endroit, des raies Manta viennent se faire nettoyer le dos par des poissons nettoyeurs. Après seulement 5 minutes de bateau, on s'est donc jetés à l'eau et on avait plus qu'à admirer ces monstres de la nature ! Incroyable mais vrai !


Et parce que nager avec des raies Manta n'étaient plus si inédits pour nous, Firmin nous a ensuite emmené à la pêche aux bénitiers. Les bénitiers ce sont des énormes mollusques qui pullulent en Polynésie. Ils ont des grosses lèvres qui peuvent être de toutes les couleurs, turquoises, violettes, bleu marine etc. C'est le plus grand coquillage au monde, et il peut atteindre jusqu'à 1,5 mètre. Nous ceux qu'on a pêché étaient des bébés et ne mesuraient que 10 à 15 cm. S'ils semblent enracinés sur les coraux, avec un pic en fer, on peut facilement les détacher. Il suffit, quand ils ont la gueule légèrement ouverte, de leur planter le pic entre les yeux (enfin au milieu, car je n'ai jamais vu les yeux), ce qui les tue instantanément (enfin quand on a l'habitude). Ils se détachent alors tout seul du sol. Il y en a tellement là-bas que nous, on a nourris les poissons avec. Firmin et Rose en avaient déjà assez pêché la veille en vue du repas du midi. On a donc pu goûter ces mollusques étranges, et moi je les ai préférés cru dans le lagon que cuit dans mon assiette. Une fois remontés à la surface, Firmin nous avait en effet tendu un morceau de bénitier cru et, bien que sur le coup l'idée ne me tentait guère, j'avoue qu'encore une fois, oser c'est vivre !



Et pour couronner notre initiation à la culture polynésienne, nous avons eu la chance de pouvoir participer aux mini Jeux Olympiques de l'île. Une fois par an, une fête réunie les habitants autour de plusieurs compétitions locales : lancée de javelot, course de fruits, décorticage de noix de coco chronométré, levée de pierre. Nous avons pu ainsi voir les Polynésiens à l'oeuvre et se mesurer à eux ! Car ils n'étaient pas question que les Popaa restent dans leur coin. On nous a donc appris à lancer le javelot, ce qui n'est pas évident car il faut viser une noix de coco qui est au sommet d'un poteau de 5 mètres de haut et à 10 mètres de nous. A décortiquer une noix de coco en 30 secondes, mais ça c'est surtout impressionnant quand on les voit faire. A porter une pierre de 57 kg (le record de Guillaume). Eux portent des pierres allant jusqu'à 140 kg et c'est tellement easy pour eux que le vainqueur n'est pas celui qui réussit à la lever mais celui qui la met sur son épaule le plus vite.



On a donc passer beaucoup de temps fort à Maupiti et la cerise sur le gâteau a été la vue sur le lagon du sommet de la montagne. Là, je laisse les photos parler d'elles-mêmes !!



Il a donc été dur dur de regagner l'avion qui nous ramenait à Tahiti. Mais sur le chemin on a pu admirer du ciel une dernière fois les Iles sous le Vent et ça, c'était un beau cadeau de départ.


Dans l'ordre, de gauche à droite : Bora Bora, Tahaa et Huahine.

4 commentaires:

  1. peut-être une belle île ,mais quand on se fait voler son téléphone, son matériel vidéo et des vêtements, ce n'est plus une île paradisiaque;plus cela gâche le reste du séjour

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    1. Vraiment pas de chance. Effectivement ça doit gâcher le reste du séjour. Nous sommes surpris car l'île semble être sûr vu le faible nombre d'habitant et le fait que tout le monde se connaisse.
      Nous espérons que vous avez quand même profité de votre séjour Polynésien dans son ensemble.

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