27 mai 2015

Chutney à la menthe

Origine : Malaisie

Le chutney est une sauce indienne qui se marie très bien avec du riz blanc, des chapati, du poulet, des brochettes de viande, du poisson etc. Je pense qu'il peut aussi très bien se servir à la française, ie à l'apéritif, sur des petits toasts grillés.

Ingrédients :
- deux bouquets de menthe (NB : vous pouvez aussi faire un chutney de coriandre)
- un tamarin (ou de la pâte de tamarin).
- 6 petits piments
- 3 gros oignons rouges
- huile de tournesol
- sel
- curcuma
- un demi-citron confit (facultatif)
- quelques graines de moutarde (facultatif)

NB : le tamarin est un fruit tropical originaire d’Inde et typique de la cuisine indienne (qui est très présente en Malaisie). Ce fruit est formé de gousses de couleur marron à maturité dont la forme rappelle un haricot, à l’intérieur de laquelle la pulpe entoure plusieurs graines. Il se conserve à température ambiante dans un compotier. Normalement on peut en acheter en France dans certaines grandes surfaces.

Recette :
- Effeuiller les bouquets de menthe et laver les feuilles.
- Eplucher puis émincer les oignons.
- Mettre le tamarin dans un bol. Ajouter un peu d’eau et écraser le tamarin avec les doigts. On va se servir par la suite de cette eau aromatisée et non du fruit en lui-même.
- Dans une casserole, faire revenir les oignons dans un bon fond d’huile. Bien mélanger pour les faire bien dorer. Ajouter ensuite les piments et le demi oignon confit.
- Une fois les oignons cuits, rajouter les feuilles de menthe (et éventuellement une petite cuillère à soupe de graines de moutarde). Saler et ajouter 2 cuillères à café de curcuma. Faire cuire juste quelques minutes, les feuilles de menthe vont vite rétrécir.
NB : si vous avez acheté de la pâte de tamarin déjà salée, ne pas rajouter de sel.
- Une fois la menthe cuite, mixer le tout finement dans un blender tout en ajoutant progressivement l’eau aromatisée au tamarin. Il faut ajouter de l’eau jusqu’à former une consistance proche d’une mayonnaise.
- Si vous souhaitez consommer tout le chutney tout de suite, vous pouvez le manger tel quel. Par contre, si vous voulez le conserver quelques temps, il faut pour cela faire revenir quelques minutes la préparation dans de l’huile (mettre un bon demi-centimètre d’huile dans une casserole). Après 5-10 minutes de cuisson, laisser refroidir, puis verser le chutney dans un bocal en verre. Vous pourrez alors normalement le conserver au moins une semaine si vous utilisez bien une cuillère propre à chaque fois que vous vous servez.


25 mai 2015

Vegan Crêpes !

Ce n'est pas une recette malaisienne, mais quand on voyage en sac à dos on rencontre bizarrement beaucoup de végétariens et ils ont des bons plans cuisine !

Ces crêpes sans oeuf ni lait de vache, sont étonnamment bonnes et ont la même texture que nos crêpes traditionnelles. On sent très très légèrement le goût du lait de soja, et ça donne justement un bon petit goût qui change. A tester sans faute, faite-moi confiance ! Vous ne regretterez pas d'avoir acheté un litre de lait de soja !!

NB : Quand j'ai eu l'occasion de faire cette recette, je précise que je n'avais pas du tout une poêle adéquate.... C'est pourquoi ça ne ressemble pas à grand chose !! En tout cas le goût était là et j'ai adoré !! Pour sûr je recommencerai avec une poêle digne de ce nom !!!!


Ingrédients (pour 6/7 petites crêpes) :
  • 1 mug de lait de soja
  • 1 mug de farine
  • 1 demi-mug d'eau
  • 2 cuillères à soupe de sucre
  • 3 cuillères à soupe d'huile de tournesol
Recette :
  • Mettre la farine dans un saladier. Ajouter le lait de soja progressivement et bien mélanger avec une cuillère en bois.
                                                     
  • Ajouter ensuite les trois cuillères à soupe d'huile et bien mélanger à nouveau.

                                               

  • Incorporer deux cuillères à soupe de sucre. Mélanger à nouveau.
  • Rajouter à la fin progressivement un peu d'eau (moins d'un demi-mug si vous voulez une consistance proche des pancakes et plus d'un demi-mug si vous voulez une consistance de crêpes).
  • Laisser reposer 5 à 10 minutes.
  • Faire cuire dans une poêle chaude huilée comme des crêpes !

23 mai 2015

One day in Kuala Lumpur

Après une courte nuit passée dans l'avion (nous sommes arrivés à 4h du matin en Malaisie, soit à 1h30 heure népalaise !), puis avoir poireauté dans le hall d'aéroport pour attendre le premier bus en direction du centre ville, nous avons posé nos sacs dans notre guesthouse (Oscar Guesthouse - que nous recommandons vivement) et sommes partis à la découverte de Kuala Lumpur (marcher empêche de dormir !).

                                                               

Nous ne savions pas trop à quoi nous attendre. Nous avions entendu dire que c'était une ville plus développée que Bangkok, alors que la vie n'y est pas plus chère. Et c'est vrai. Nous avons d'ailleurs été étonnés du niveau de développement. Highway, gratte-ciels, petits parcs, trottoirs nickel etc. Il y a bien quelques petits marchands de rue et cantines de trottoir comme à Bangkok, mais beaucoup moins et que dans certains quartiers.

En plus de la modernité de la ville, ce qui nous a frappés c'est la multi-ethnicité de Kuala Lumpur. Mosquées, églises, monastères chinois, temples bouddhistes, temples hindouistes etc. se côtoient entre les buildings comme si de rien n'était, ce qui est bien normal.



Nous nous sommes par contre vite rendus compte qu'il n'y a en fait pas grand chose à voir à Kuala Lumpur et qu'un jour nous suffirait pour en faire le tour. Nous sommes allés dans le quartier chinois, dans le quartier indien, au pied des tours jumelles Petronas (les plus hautes tours de Kuala Lumpur - 452 mètres de haut), au pied de la KL Tower (une tour antenne de télécommunication de 421 mètres de haut) etc.


Maintenant que nous avons vu le centre ville de Kuala Lumpur, nous partons découvrir sa banlieue. Le lendemain de notre arrivée, nous sommes en effet partis poser nos valises dans une guesthouse un peu particulière (Yellow House Guesthouse), à 30 minutes en bus des Petronas Tower. C'est une auberge de jeunesse éco-responsable. Une grande partie de la maison a été construite à base de produits récupérés sur le trottoir. Et la décoration est faite à partir de nos déchets quotidiens (bouteilles en plastique, canettes etc.). Nous allons y séjourner une semaine (voir un peu plus), car c'est en fait plus qu'une guesthouse. C'est aussi une association qui participe à des actions caritatives (aide aux sans-abris, réfugiés, handicapés etc.). Cette guesthouse propose ainsi aux personnes volontaires pour participer à ces actions caritatives et aider dans les tâches quotidiennes (ménage, cuisine etc.) de les héberger et nourrir pour 3$ par jour par personne. Nous y voyons donc l'opportunité de nous sentir un peu utile pour une fois, de rencontrer du monde, et de découvrir mieux la culture malaisienne. Nous verrons bien comment ça se passera ! En tout cas, ça va faire bizarre de refaire la cuisine et de repasser le balai !!!

18 mai 2015

Chapati népalais

Mon coup de cœur culinaire au Népal c'est les chapati. Des petites galettes de blé qu'on peut manger sucrées comme salées. Perso, je les adore au petit-déjeuner avec du miel, au déjeuner avec une omelette aux échalotes et en apéro avec des rillettes de thon ! Lors de notre nuit chez l'habitant dans la vallée du Panchase, j'ai eu l'opportunité d'apprendre à faire des chapati et pour sûr j'en referai à mon retour !

Ingrédients (pour une vingtaine de petits chapati) :
  • 300 gr de farine de blé
  • 1 verre d'eau
  • 1 cuillère à soupe d'huile de tournesol

Recette :
  • Mettre la farine dans un saladier.
  • Verser l'eau petit à petit tout en malaxant jusqu'à former une boule de pâte homogène. Pour la quantité d'eau c'est au jugé (ne pas forcément mettre un verre d'eau entier), il faut y aller petit à petit et s'arrêter quand on a formé une boule de pâte homogène (même consistance qu'une pâte brisée !).
                                          
  • Verser une cuillère à soupe d'huile et malaxer à nouveau. 
  • Former des petites boules de pâte. Les aplatir avec la paume. Les fariner jusqu'à ce que la pâte soit bien sèche. Puis avec un rouleau à pâtisserie, étaler chaque boule de pâte de manière à former un rond de 10 cm de diamètre et de 0,5 cm d'épaisseur (mais vous pouvez les faire plus grand si vous voulez, suivant vos envies et la largeur de votre poêle).
                      
  • Huiler légèrement une poêle. Une fois que la poêle est bien chaude, faire cuire les chapati un par un. Au bout d'une grosse minute, retourner le chapati pour cuire l'autre côté. En tout, un chapati est cuit au bout de trois bonnes minutes.
                                             
  • Conservation : ça se mange frais et fait le jour même ! 

17 mai 2015

Une semaine dans les environs de Pokhara

Nous voici donc maintenant dans la calme et apaisante région de Pokhara qu'il aurait vraiment  été dommage de manquer ! En plus, ici rien n'indique qu'il y a eu, il y a tous justes 15 jours le pire tremblement de terre qu'ait connu le Népal depuis 80 ans. Nous n'y avons vu aucune maison par terre (juste une ou deux fissurée), aucun éboulis, aucune fissure dans le sol. S'il n'y avait pas eu quelques répliques et un 3ème tremblement de terre (de 7,3 sur l'échelle de Richter), on aurait pu presque y oublier les évènements des semaines précédentes !

Pokhara, qui est la 2ème plus grande ville du Népal, borde le lac Phewa et la chaîne des Annapurnas. Par beau temps, de la terrasse d'un café ou sur une barque au milieu du lac, on peut ainsi y apercevoir en arrière-plan des pics enneigés. C'est une ville qu'on a trouvé plus cosy et plus calme que Katmandou. Les hôtels et maisons sont plus récents et modernes. Les rues beaucoup plus espacées. Et la circulation beaucoup moins dense (ce qui implique moins de bruit de klaxon et ceux qui connaissent Katmandou, comprendront tout de suite le bien que ça nous a fait !). La ville a été pour nous d'autant plus calme que là encore on a pu constater de nos yeux la fuite des touristes. Dans le bus, nous n'étions que 4 touristes à descendre à Pokhara. Et une horde de taxi et de rabatteurs d'hôtels nous attendaient de pied ferme. A la sortie du bus, nous nous sommes fait attendrir par un hôtelier qui nous offrait même le taxi si on choisissait sa guesthouse à prix discount post-earth quake. On ne sait pas trop à quel point il a baissé ses prix, car 800 roupies (8€) pour deux, c'est dans la moyenne des prix à Pokhara. Mais on n'a pas cherché à négocier et d'autant plus que l'hôtel était top ! Il avait l'air robuste, était près du lac, les chambres étaient grandes et propres, le wifi rapide et il y avait de l'eau chaude (Harvest Guesthouse). On n'a pas cherché plus loin !

Une fois confortablement installés, il ne nous restait plus qu'à savoir quoi faire. Et la question : repart-on en trek s'est vite reposée. Pour ma part j'étais partagée entre l'envie de repartir, l'envie de dépasser les 3100 mètres et l'appréhension de me retrouver potentiellement dans une vallée étroite ou sur des chemins défoncés, le coût (car on avait déjà payé les permis et un guide pour 20 jours de trek qu'on n'a pas vraiment fait) et l'appréhension d'un nouveau tremblement de terre. On avait entendu dire qu'il y avait encore du mouvement en dessous, mais on ne peut pas savoir quand il se manifestera, dans 3 jours, 3 semaines, 3 mois, 3 ans. Bref beaucoup d'incertitudes et une semaine à occuper.


Jour 1 : Le premier jour nous avons fait le tour du lac Phewa à pied et même si ça parait tranquillou à première vue, c'est quand même 4 bonnes heures de marche et 15 bons kilomètres ! Après quasi deux semaines sans marcher, ça nous a permis de nous remettre en jambe. En plus, si la route longe d'un côté le lac et la campagne, de l'autre côté il faut passer par les montagnes, ça monte donc pour redescendre ! En 4h on a longé les bars de Pokhara installés le long du lac - on se serait un peu cru sur la croisette -, puis des champs en train d'être labourés à l'ancienne (ie à l'aide d'un buffle), puis des petits villages à flanc de montagne. La diversité des paysages et des couleurs m'a beaucoup plu. Gros coup de cœur pour cette balade. Par contre, nous n'avons pas fait techniquement le tour. Vers la fin, au 3/4 du tour, la forêt nous a empêché de continuer. Il faut soit remonter la colline (là où il y a une Pagode de la Paix - cf. jour 2), puis redescendre de l'autre côté pour rejoindre Pokhara (mais ça rajoute 2 bonnes heures de marche), soit comme nous se faire reconduire en bateau (pour 350 roupies à deux - 3,5€). Il ne fallait pas qu'on force trop pour notre reprise !!!


Jour 2 : Ce n'est que le 2ème jour que nous avons statué sur le fait de repartir en trek ou non. Et on a coupé la poire en deux. On a décidé de repartir, mais sur un trek tranquillou pépère. Un trek qui ne nécessiterait ni permis, ni guide, qui serait sécure en cas de grosse réplique, qui ne nous ferait pas gravir des sommets mais traverser la "campagne" népalaise (je mets des guillemets car ici la campagne c'est des étendues vallonnées, des zones où les montagnes ne culminent pas à plus de 2500 mètres !). Nous avons ainsi opté pour le Panchase trek qui permet de faire le tour de la vallée de Pokhara en 4/5 jours. Le reste de la journée (car nous n'avons pas fait que réfléchir !), nous sommes montés jusqu'à la Pagode de la Paix qui domine Pohkara (3 bonnes heures de marche aller-retour). Il  existerait dans le monde 80 pagodes de la paix. Elles ont été construites après la seconde guerre mondiale à l'initiative d'un moine bouddhiste japonais, pour prôner la lutte contre la violence et l'unité de l'humanité. Cette ascension nous a permis aussi d'avoir une première belle vue sur Pokhara.

Jour 3 : 1ère étape de notre trek
      Pokhara (820 m.) => Sarangkot (1 592m)

Ce fut une journée courte en marche (3h) mais intense, car il a fallu les monter les +772 mètres de dénivelés ! Et c'était plutôt raide ! Mais une fois au sommet, on a été plus que récompensés par la vue panoramique sur Pokhara et le lac, et d'autant plus que cette vue ne nous a pas quittés jusqu'au lendemain, car autant de notre chambre que de la terrasse de notre guesthouse (Panoramic View Guesthouse) nous avions une vue imprenable sur Pokhara. A la nuit tombée, les lumières de la ville nous ont éblouies et nous ont rappelés notre soirée sur un des roof top bar de Bangkok. Sauf que là, les prix étaient plus qu'abordables (20$ à deux pour la nuit, le déjeuner, le dîner et le petit-déjeuner). Notre trek a donc commencé très fort ! Comme quoi, pas besoin de gravir des sommets pour s'émerveiller. Seul bémol, un énorme orage a grogné toute l'après-midi juste au-dessus de nos têtes et nous a donc coincés à l'intérieur. Mais au fond, c'était un peu grisant d'être bien au chaud sous la couette à regarder les éclairs et la pluie tombée.


Jour 4 : 2ème étape de notre trek
       Sarangkot (1 592 m) => Bhadaure (1 644 m)

Cette nouvelle journée nous a encore plus émerveillés que la veille car nous avons commencé par le clou du spectacle de l'étape d'hier que l'orage nous avait privé : le belvédère du village de Sarangkot qui offre une vue à 360°C sur la vallée !! De  notre guesthouse nous avions été séduits par la vue sur Pokhara et le lac. Là, d'un seul coup d'oeil on voyait la chaîne des Annapurnas, Pokhara, le lac et la vallée ! C'était vraiment à couper le souffle !




Une fois rassasiés de cette vue, il ne nous restait plus, cette fois-ci, qu'à manger du kilomètre. Contrairement à la veille on n'a pas beaucoup grimpé, mais on a fait un sacré saut de puce sur la carte. Après 5h de marche, nous sommes arrivés à Bhadaure sur les coups de 13h et nous avons posé nos sacs dans la guesthouse qui a, je pense, la plus belle vue du village (Green Hill Guesthouse). De la terrasse nous avions en ligne de mire directe les monts enneigés des Annapurnas et contrairement à la veille, c'était une belle après-midi ensoleillée-bronzette qui nous attendait. Cette belle journée a cependant été troublée par un nouveau tremblement de terre. Nous avons à nouveau bien senti la terre bougée, glissée je dirais même. Mais la secousse a été très rapide et peu forte (vs la 1ère fois). Nous étions en fait cette fois-ci loin de l'épicentre, qui était comme la 1ère fois près de Katmandou. Il n'y a donc eu aucun dégât ni blessé autour de nous. Ce nouveau tremblement a par contre réveillé chez tout le monde, et notamment chez les népalais, une peur qui n'était pas très loin. Nous, sur le coup, vu que la secousse avait été très rapide et faible (vs la 1ère fois), nous avons pensé que c'était une réplique. Une réplique certes plus forte que les autres, mais une simple réplique. On ne pensait pas du coup qu'on s'inquiéterait pour nous en France, et on en est bien désolé...

Jour 5 : 3ème étape de notre trek
         Bhadaure (1 644 m) => Panchase (2 500 m) => Ghatchhina (900 m)

Aujourd'hui on a mixé les deux étapes précédentes, ie on a mangé du dénivelé et des kilomètres. Nous pensions au début couper en deux cette étape en nous arrêtant avant. Mais on avait fait suffisamment bronzette la veille et on était donc motivés pour avancer. Après 7h de marche, je suis quand même arrivée bien cassée à Ghatchhina. Mais ce fut à nouveau une chouette journée. Le matin nous avons grimpé sous les arbres jusqu'au sommet du mont Panchase (à 2 500m). Il a donc fallu attendre d'être arrivés au sommet pour ré-apercevoir les monts enneigés. Ensuite il ne restait plus qu'à redescendre toute la vallée et c'est ça qui a tiré un peu sur les pattes. Le soir, nous avons dormi chez l'habitant et eu l'authenticité que nous cherchions. Nous avons été accueillis à bras ouvert et bien rassasiés par un copieux Dal Bhat maison. Le Dal Bhat c'est le plat népalais par excellence. Dal signifie "lentille" et Bhat "riz". C'est en fait du riz avec tous pleins de légumes cuisinés de différente manière et accompagné aussi d'une soupe de lentilles pour entre autres aromatiser le riz. Ce plat est servi le soir comme au petit-déjeuner, et les népalais en mangent très très souvent. Le lendemain matin j'ai pu pénétrer dans la cuisine de notre famille d'accueil pour apprendre à faire des chapati (cf. page recette). Pendant que la grand-mère faisait ses prières bouddhistes matinales, j'ai ainsi pu aussi apprendre la vie de notre hôte qui en plus d'être maman, de tenir un sacré potager, de faire chambre d'hôte, est aussi professeur dans une école à 1h30 de marche d'ici (il n'y a pas de bus). J'ai été plutôt bluffé par son énergie et sa joie de vivre. Gros coup de cœur pour ce Homestay que je recommande vivement (Peace Panchase Home Stay - Email : hari_doman77@yahoo.com)


Jour 6 : 4ème étape de notre trek
         Ghatchhina (900 m) => Pokhara (800 m)

Nous aurions pu faire ce trajet en bus, mais la route (non bitumée) n'est pas très empruntée et plus agréable à parcourir à pied que dans des bus qui n'ont plus d'amortisseur depuis longtemps. Nous avons longé à nouveau des rizières et le lac Phewa, tout en répondant aux salutations des enfants, on était l'attraction sur leur chemin vers l'école. J'ai aussi pu constater que je me suis bien démusclée depuis qu'on est parti, car j'avais les jambes courbaturées comme après une course de 30km ! Je n'ai pas eu une démarche très fluide pendant ces 3h de marche qui nous ont ramenés à Pokhara city.

Jour 7 : Mes jambes étant encore douloureuses..., on s'est dit qu'une journée culturelle serait la bienvenue. Nous avons donc visité le musée de l'alpinisme de Pokhara et appris que ce sont deux français (Maurice Herzog et Louis Lachenal), qui dans les années 50, ont gravi pour la 1ère fois un sommet de plus de 8 000m. C'était les Annapurnas et ils y ont par contre laissé pas mal de doigts de pied et de main. Sacrée expédition surtout quand on voit le matériel de l'époque. On a appris aussi avec étonnement que les 14 plus hauts sommets du monde, tous présents au Népal, ont tous été gravis entre 1950 et 1960 et que par des étrangers. Peu de népalais ont en fait eu le luxe de monter en haut. Ils aident pour l'ascension mais s'arrêtent avant, sûrement à partir de 7000 mètres, quand il faut alors respirer sous oxygène. Une expédition de cette envergure est en effet très onéreuse, autour de 60 000€ pour monter l'Everest, entre les permis d'entrée, le matériel, les guides et sherpas. Une soixantaine de personnes tentent cette ascension chaque année. Par contre ce qui est désolant, c'est d'apprendre que cette zone, pourtant très difficile d'accès, est très polluée. Les randonneurs ont à cœur de grimper mais pas de transporter leurs déchets qui les alourdissent. Ils laissent donc sur place tentes, réchauds, et autres déchets encombrants. Entre les corps de ceux qui n'ont pas survécus et les déchets, ça fait quand même toute de suite moins rêver, et c'est surtout désolant que même là-haut, l'homme soit capable de tout gâché.

Voilou, au final, une semaine à Pokhara ça file vite ! Il ne nous reste plus qu'à rejoindre Katmandou maintenant pour prendre notre vol vers la Malaisie et arrêter enfin de faire des frayeurs à nos parents et à nos proches !!

11 mai 2015

Quelques jours de break à Katmandou post-tremblement de terre

Nous voici donc à Katmandou avec un dilemme en tête : est-ce qu'on s'enfuit au plus vite ou est-ce qu'on se dit qu'on a envie d'avoir d'autres souvenirs en tête du Népal ?

J'avoue que nous étions partagés. A peine arrivés à Katmandou, nous avions assez envie d'avancer dès que possible notre vol pour la Malaisie, pour tourner la page. Mais malheureusement ce vol est un des rares, de notre billet tour du monde, que ne pouvions pas modifier sans frais (et Air Asia ne nous a pas fait de prix malgré les circonstances). Du coup, nous nous sommes laissés quelques jours de réflexion pendant lesquels la pression est bien retombée. Nous n'avons pas fait grand chose, mais cette fois-ci nous étions libres de le faire et nous avions l'esprit serein ! Et ça change tout. Nous avons mille fois arpentés les rues du quartier central, Thamel, que nous connaissons maintenant par cœur. Nous nous sommes gavés de croissants, quasi aussi croustillants que les nôtres !


Et nous nous sommes surtout, beaucoup prélassés dans notre chambre d'hôtel en qui nous avions toute confiance (pas une faille dans les murs !). Très rapidement, nous nous sommes à nouveau sentis bien au Népal, et d'autant plus que Katmandou n'est pas aussi dévasté que les média le disent. Certes certains quartiers ont pris très cher (cf photos ci-dessous), mais pour de nombreux quartiers, dont Thamel, le séisme a été indolore (à première vue cependant). Car l'ambiance est à présent un peu morose. De nombreux magasins sont fermés et ceux ouverts attendent comme le messie, les touristes encore présents.

                           


                           

La tour Dharhara avant le séisme :

                                        après.....          

Après donc quatre jours de glandouille, nous avons fini par tout mettre dans la balance : notre envie de tourner la page, le prix du changement de vol, l'hypothèse paranoïaque d'un nouveau séisme, notre envie de découvrir mieux le Népal etc. Et c'est l'envie de ne pas rester sur un mauvais souvenir qui a primée ! Car il n'était pas écrit que le Népal se débarrasserait de nous comme ça !

Nous avons donc fini par quitter l'hôtel où nous prenions racines, en direction de Pokhara, la deuxième plus grande ville du Népal. Une ville au bord d'un lac qui a surtout le double avantage de n'avoir quasiment pas été affectée par le séisme et d'être le point de départ de nombreux treks. Car on est un peu resté sur faim avec tout ça !