Après un arrêt le temps d'une après-midi à Nasca, nous y avons pris un bus de nuit en direction de la ville blanche, Arequipa (45 soles, soit 13€ avec la compagnie Civa). C'est la 2ème plus grande ville du Pérou et elle est célèbre pour sa gastronomie, l'architecture de son centre ville, la blancheur des ses édifices et les pics montagneux qui l'entourent.
Dès notre arrivée, on n'a pas été déçus en tout cas par le côté gastronomie car, en guise de petit-déjeuner nous avons pu acheter pour 2 soles (0,6€) un croissant de géant ! Je vous rassure, on l'a englouti à deux : notre gourmandise ayant quand même des limites !
Après avoir posé nos sacs dans un hôtel près du terminal de bus, nous sommes allés nous balader dans le centre-ville pour admirer les pics enneigés qui dominent la ville (autour de 5 800 et 6 000 m. d'altitude) et la blancheur des murs.
D'autres voyageurs nous avaient beaucoup vanté les charmes de cette ville, et si nous n'avons pas été déçus, nous c'était les environs qu'on était en fait venu voir.
Dès le lendemain, après avoir réduit nos sacs de moitié et emmené quelques victuailles, nous sommes ainsi partis en direction du canyon de Colca, le 2ème canyon le plus profond au monde (3 400 m de profondeur).
Notre première étape a été le village de Chivay, à 4h de route d'Arequipa (13 soles par pers., soit 3,7€ avec la compagnie Tourisme Milagro). Ce village est à 40km de l'entrée du canyon (ie. du village de Cabanaconde) et nous nous y sommes arrêtés pour pouvoir le lendemain partir aux aurores (4h du matin) en direction d'un mirador où on peut normalement tous les jours entre 7h et 9h apercevoir des condors planer dans le canyon de Colca. De bon matin, nous avons donc repris un bus en direction de Cabanaconde (4 soles par pers., soit 1,2€) et après 2h de route (que nous avons passé debout car le bus était surbooké), nous nous sommes arrêtés en chemin, au mirador, qui est à 13 km de Cabanaconde. Emmitouflés dans nos doudounes, on y a attendu sagement le réveil des condors, tout en prenant notre petit-déjeuner. Et, il faut avouer qu'on est un peu resté sur notre faim. Certes, vers 7h, on a vu quelques condors planer au loin dans le canyon, mais ils étaient bien trop loin (et/ou trop petits) pour qu'on puisse vraiment bien les observer. Du coup, vers 7h45, assez transis de froid, on a remis nos sacs sur le dos et on a commencé notre trek. Le début n'était pas à la hauteur de nos attentes, mais la suite le sera sûrement !
Jour 1 : Mirador Cruz del Condor => Sources chaudes de Llahuar : 6 h de marche / -1 200 mètres de dénivelé négatif
Après 2h de marche le long de la route, nous avons atteint le village de Cabanaconde où nous avons fait nos derrières emplettes pour les pique-niques des 2 prochains jours. Ce village se situe en haut de la faille du canyon, à 3 287 mètres d'altitude, et c'est un des principaux points d'entrée pour y descendre. De là, en levant juste la tête, on y a aperçu de bien plus près des condors planer au-dessus de nos têtes.... C'était vraiment pas la peine de se donner tant de mal en se levant aux aurores !
A quelques mètres du village, on a facilement trouvé le chemin qui descend au fond du canyon en direction des sources chaudes de Llahuar. Et c'était donc partie pour 3h de descente non-stop sur des petits chemins caillouteux, sableux et assez glissants. Enfin, pas tout-à-fait non-stop, car quand on a eu trouvé le seul endroit à l'ombre du parcours (sous un petit pont), on ne s'est pas privé pour casser la croûte. Et d'autant plus que dans ce canyon on ne peut plus aride, il y fait vraiment chaud entre midi et 2h. Malgré cet arrêt bien requinquant, j'ai quand même eu par la suite la mauvaise idée de faire une petite glissade et de me rattraper en me plantant la main sur un caillou bien pointu. En deux secondes j'ai un peu "repeint" le chemin sur quelques mètres, le temps que mon infirmier en chef stoppe "hémorragie". NB : Etant assez émotive avec la vue du sang, j'en rajoute évidemment je vous rassure !!! En tout cas, encore une fois, ce sont bien la biseptine et les compresses qui nous ont été le plus utile dans notre trousse à pharmacie de compétition. Une fois rafistolée, on a continué notre route et on n'a pas été mécontent quand on a eu atteint la "station thermale" de Llahuar qui est au bord de la rivière. Parmi les deux hôtels des lieux, on a choisi celui qui est le plus près de la rivière et qui possède 4 bassins d'eaux thermales naturellement chauffés à 39°C. On s'y est donc délassé les gambettes tout le reste de l'après-midi. Dans notre petit bassin privé, on a été comme des coqs en pâte. Quand on atteint des lieux pareils, randonner prend vraiment tout son sens !!!
A quelques mètres du village, on a facilement trouvé le chemin qui descend au fond du canyon en direction des sources chaudes de Llahuar. Et c'était donc partie pour 3h de descente non-stop sur des petits chemins caillouteux, sableux et assez glissants. Enfin, pas tout-à-fait non-stop, car quand on a eu trouvé le seul endroit à l'ombre du parcours (sous un petit pont), on ne s'est pas privé pour casser la croûte. Et d'autant plus que dans ce canyon on ne peut plus aride, il y fait vraiment chaud entre midi et 2h. Malgré cet arrêt bien requinquant, j'ai quand même eu par la suite la mauvaise idée de faire une petite glissade et de me rattraper en me plantant la main sur un caillou bien pointu. En deux secondes j'ai un peu "repeint" le chemin sur quelques mètres, le temps que mon infirmier en chef stoppe "hémorragie". NB : Etant assez émotive avec la vue du sang, j'en rajoute évidemment je vous rassure !!! En tout cas, encore une fois, ce sont bien la biseptine et les compresses qui nous ont été le plus utile dans notre trousse à pharmacie de compétition. Une fois rafistolée, on a continué notre route et on n'a pas été mécontent quand on a eu atteint la "station thermale" de Llahuar qui est au bord de la rivière. Parmi les deux hôtels des lieux, on a choisi celui qui est le plus près de la rivière et qui possède 4 bassins d'eaux thermales naturellement chauffés à 39°C. On s'y est donc délassé les gambettes tout le reste de l'après-midi. Dans notre petit bassin privé, on a été comme des coqs en pâte. Quand on atteint des lieux pareils, randonner prend vraiment tout son sens !!!
Informations pratiques :
- Hôtel à Llahuar : 30 soles à deux en dortoir, accès aux bains inclus, soit 8,5€.
- Repas du soir : 10 soles par pers. (soupe + plat), soit 3€.
- Le site de Llahuar n'est vraiment pas le plus touristique du canyon et on s'y sent vraiment à son aise.
Jour 2 : Llanuar => Oasis de Sangalle : 7h de marche / +750 mètres de dénivelé positif puis -750 mètres de dénivelé négatif
De bon matin, nous avons rechaussé nos chaussures de randonnées et nous avons attaqué la journée par une belle montée en direction du village de Llatica. Le hic dans un canyon, c'est qu'une fois au fond, on est obligé de remonter ! Un peu avant d'atteindre le village, nous avons traversé le rio et nous avons continué notre ascension vers le village de Fure. A quelques mètres de Fure, nous avons viré à droite pour redescendre petit à petit au fond du canyon et atteindre cette fois-ci l'oasis de Sangalle. C'est un "village" d'hôtels ultra touristique mais atypique. Après deux jours de marche sur des chemins desséchés, à n'être entourés que de montagnes de terre jaune-orangée et de quelques cactus pelés, ça nous a fait tout bizarre de marcher sur de l'herbe verte et bien tendre. Et même si on voit tout de suite que c'est une oasis artificielle, on se laisse quand même prendre au jeu. D'autant plus que là aussi on a eu le droit à une petite baignade. Les hôtels y ont quasiment tous installé des piscines, qui bien qu'elles soient branchées sur l'eau du rio (qui est très froide), ont suffisamment le temps de chauffer dans la journée, pour que leur température soit tout-à-fait acceptable en fin d'après-midi. Ce trek avec piscine à chaque refuge, était en tout cas assez inédit. Le seul hic de la journée, c'est qu'au fur et à mesure qu'on se rapprochait de l'oasis, on avait tout le loisir d'admirer la longue montée qui nous attendait le lendemain matin. Nous étions une deuxième fois au fond du canyon et pour rentrer sur Arequipa il nous fallait donc remonter les 1 200 mètres descendus la veille. Et si la veille le chemin était en pente douce, le chemin du retour était lui plutôt direct !
Informations pratiques :
- Hôtel à Sangalle : 40 soles pour une chambre avec salle de bain partagée, accès à la piscine inclus, soit 11€.
- Repas du soir : 10 soles par pers. (soupe + plat végétarien), soit 3€.
Jour 3 : Oasis de Sangalle => Cabanaconde : 2h30 de marche / + 1 200 mètres de dénivelé positif
Afin de ne pas grimper sous le cagnard, on a mis notre réveil de bonne heure (5h), afin d'être en route dès le lever du soleil (5h30). Mais à voir toutes les portes grandes ouvertes des autres bungalow, on a vite compris qu'on était les derniers à partir ! Mais on n'a pas été les derniers en haut ! Après 1h58 de bonne grimpette pour moi et 1h28 pour Guillaume, on a sortis nos museaux du canyon et on s'est rassuré en se disant que notre cardio tenait encore bien la route (on s'est poussé à fond pour cette dernière grimpette). Cette montée (cf. photo ci-dessous) est en fait beaucoup plus impressionnante de loin qu'en chemin. A 8h nous étions donc de retour à Cabanaconde, et nous avons pu y prendre, sans stress, le bus de 9h en direction d'Arequipa (17 soles par pers., soit 4,85€ avec la compagnie Andalucia).
Informations pratiques sur le canyon de Colca :
- Il est très facile de vadrouiller sans guide dans le canyon, à condition d'avoir au moins une carte du canyon.
- Une fois dans le canyon, on ne peut pas acheter de la nourriture, à part quelques fruits et snacks, et c'est très cher.
- Les bouteilles d'eau dans le canyon sont très chères (12 soles, soit 3,4 la bouteille de 2L à Sangalle). Vu comment on s'y déshydrate vite, mieux vaut avoir des pastilles pour purifier l'eau.
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