Jour 7 : Visite du Machu Picchu
+ 1 000 mètres de dénivelé positif / - 1 000 mètres de dénivelé négatif
Sur les conseils d'autres voyageurs nous avons pris une journée entière pour visiter ce site et nous n'avons pas regretté. D'une part ça aurait été dommage de marcher autant pour se presser le jour J. Et d'autre part, c'est plutôt sportif comme visite. Car rappelons-le, cette ville incas a été construite au sommet d'une montagne. D'où son nom : du quechua machu (=vieille) et pikchu (=montagne, sommet).
Pour se rendre sur les lieux, il faut ainsi d'abord s'enfiler 500 mètres de dénivelé positif de marches ! Et si on veut avoir une chance d'arriver dans les premiers, mieux vaut se lever de bonne heure. Le pont, en bas de la montagne du Machu Picchu, ouvre à 5h du matin et bien avant l'heure, il y a du monde qui fait la queue. Nous, nous sommes arrivés au pont à 4h45. De Agua Caliente, il y a 20 minutes de marche pour atteindre ce pont. En chemin, on s'était senti étrangement seul. C'est qu'en fait, les autres étaient arrivés bien avant !
A 5h pile, quand les portes s'ouvrent, c'est l'effervescence. Heureusement les autorités contrôlent les billets et passeports, ce qui empêche les touristes de s'engouffrer comme des sauvages sur le pont. Car dès le pont franchit, c'est une course contre la montre et les bus qui commence. Une route mène en effet aussi au site et des bus y conduisent chaque jour sans cesse des centaines et centaines de touristes. Le seul hic pour nous c'était le prix (environ $12 aller par pers.). Tout coûte très cher autour du Machu Picchu... Les premiers bus arrivent en haut à 5h45 (le site ouvrant à 6h). Ça ne laisse donc que 45 minutes aux marcheurs pour gravir les 500 mètres de dénivelé avant l'arrivée des premiers bus...
Inutile de dire que tous ceux qui se sont levés tôt pour être au pont à 5h, poussent donc le cardio à fond ! Nous, on a franchi le pont à 5h06 et on a tout donné. Ça a été la montée la plus pénible du trek et d'autant plus que vers la fin, on a commencé à entendre le vrombissement des moteurs des cars à touristes. On ne savait pas si on était bientôt arrivé. On sentait juste les bus se rapprocher de plus en plus. Au final, on n'a pas réussi à arriver avant le tout premier bus. Mais on a quand même été dans les premiers visiteurs. Et on a pu faire des photos avec le Machu que pour nous !
Une fois notre objectif atteint (être dans les premiers sur le site), on s'est trouvé un petit coin tranquille pour se restaurer (c'est que ça creuse une telle grimpette au saut du lit !). Officiellement on n'a pas le droit d'emmener de la nourriture sur le site. Mais tout le monde le fait, car on ne pas tenir une journée sans manger ni tout voir en une heure. Tant qu'on ne laisse pas de déchet, ça ne fait pas de mal. Ensuite, nous avons entamé la visite. Nous sommes allés l'observer de loin, à la porte du soleil. Puis de haut, du sommet d'une des montagnes qui surplombe le site (nommée la Montaña). Mais là encore, ça se mérite. Car le sommet est 500 mètres plus haut et c'est à nouveau des marches qu'il faut s'enfiler pendant une bonne heure. Mais d'en-haut on a une vue imprenable sur le Machu Picchu et sur les montagnes en pain de sucre qui entourent le site. C'est sportif mais ça vaut le coup.
Du sommet, on en a profité pour pique-niquer. Et ensuite on est redescendu tranquillement attendre le départ de la masse des touristes. Le site se vide en effet vers 14h, quand tous ceux qui veulent être le soir même à Cusco redescendent prendre le train. On a donc à nouveau déambulé parmi les ruines pour profiter pleinement de ce site mythique.
Et on a embêté les lamas qui vivent sur le Machu. Ils ont été "installés" ici pour les touristes, et ont le droit eux, d'aller où bon leur semble. Par contre, pour l'anecdote il parait qu'ils perdent leurs dents car l'herbe serait trop tendre à cette altitude. Les lamas vivent en moyenne à 4 000 mètres, or le Machu Picchu n'est qu'à 2 500 mètres. Les gardiens du site leurs montent donc chaque jour des bottes de foin pour améliorer leur alimentation.
Puis on est rentré à petit pas sur Agua Caliente. Personnellement j'étais complètement morte. Et je me suis redis qu'on avait rudement bien fait de rester une journée entière sur le site et une nuit de plus à Agua Caliente. Car s'il avait fallu se dépêcher pour redescendre et parcourir au pas de course les 2h30 le long de la voie ferrée, pour ne pas louper les derniers bus qui partent d'Hydroelectrica en direction de Cusco, j'aurais été frustrée et décalquée !
En tout cas, si le site du Machu Picchu est grandiose, il n'a pas, pour moi, le charme du Choquequirao (à date). Et ce n'est pas qu'à cause des touristes (au maximum 2 500 par jour d'après les règles imposées par l'UNESCO). Beaucoup de travaux de restauration y ont été menés. Ils permettent certes de mieux se rendre compte de l'aspect initial de cette cité incas. Mais ils faussent aussi la donne à mon goût. Je crois que je préfère moins de ruines mais des authentiques.
Jour 8 : Retour sur Cusco en bus
Le lendemain, le temps était venu de rentrer sur Cusco et de quitter le Pérou (après 45 jours sur place, il était l'heure d'aller voir ailleurs !). Toujours de bonne heure (6h), nous nous sommes remis en chemin en direction d'Hydroelectrica. De là nous avons pu, vers 9h, y prendre un taxi collectif pour le village de Santa Maria (15 soles par pers., soit 4€). Et de Santa Maria, nous avons pu facilement y prendre un collectivo (mini-van) direction Cusco (25 soles par pers., soit 7€). Il est possible aussi de réserver via une agence un bus direct entre Hydroelectriva et Cusco (50 soles par pers., soit 13€). Le seul hic, sont les horaires (généralement en début d'après-midi seulement). Or nous, nous voulions être en début d'après-midi à Cusco pour pouvoir le soir même, prendre un bus de nuit direction Copacabana (i.e. la Bolivie). On s'est donc débrouillé tout seul et ça se fait très bien aussi. Compter 6 à 7 h de trajet pour rejoindre Cusco d'Hydroelectrica.
Super !!! Que de souvenirs pour nous. Bonne continuation dans l'authentique Bolivie. Vous allez en prendre plein les yeux. Bises. Armelle
RépondreSupprimerBravo pour ce blog!
RépondreSupprimerTrès bien fait, bien conté, et surtout richement documenté pour ceux qui veulent suivre vos pas!
Pour ce trek on vous suis à la lettre.
Merci
Kévin (le copain de Florence)