Après 11 jours seulement passés en Russie (visa
oblige… !), nous voici sur le départ et de nouveau à la gare, direction cette fois-ci la
Mongolie et plus précisément Oulan-Bator, sa capitale. Nous allons parcourir
1 120 km en 32h, soit une vitesse moyenne de 35 km / heure…. Certes notre
train n’est pas le plus rapide de la terre, mais c’est surtout les longs arrêts
aux postes de frontière (russe puis mongole) qui font chuter férocement la
moyenne.
Après le confort du train russe, le Rosita (train qui était
un plus haut de gamme que les autres trains russes), comprenant des banquettes
moelleuses, des petits placards de rangement, un nettoyage quotidien du wagon, deux
cabines de toilette par wagon, une télévision mais surtout pour nous une prise
électrique ( !!!), nous avons pour cette 2ème partie baissé en
gamme. Notre train est ici bien plus spartiate et un peu terne. De larges portes en
aluminium trempé (ou pas !) ferment les compartiments, les banquettes sont
fines, pas de télé, pas de prise électrique, un seul cabinet de toilette par
wagon (muni d’un robinet plus que pas pratique pour se laver !) et une
propreté moins nette que dans le Rosita ! Nous avons quand même un tapis au sol (ambiance mongole)
et des petits rideaux aux vitres, mais plus kitsch qu’autre chose ! Dehors
une épaisse brume entrave fortement la visibilité, on ne voit pas grand chose. De toute manière nous sommes
au milieu de nulle part. Le train marquera pourtant de nombreux arrêts, tel un
omnibus, dans des villages de trois/quatre maisons. Étonnant. Tant que le train roule
nous avons néanmoins quelque chose à voir et à
se mettre sous la dent. Aux postes de frontière, ça sera moins drôle, car nous serons arrêtés plusieurs heures. Je
me demande d’ailleurs bien ce qu’ils vont faire pendant plus de trois heures.
Le train est assez vide, et nous ne sommes que tous les deux dans notre
compartiment. Nous comptons les
arrêts qui restent avant la frontière et grâce à notre guide de voyage nous
arrivons assez bien à savoir où nous
sommes. Contrairement au premier train, nous n’avons pas ici de grille avec les
différents stop et les temps d’arrêt. De toute manière, vu le temps (neigeux
et brumeux) et vu l’atmosphère fantomatique des « villes » que nous
traversons, nous n’aurions pas très envie de mettre le nez dehors très longtemps. Le trajet ne
dure au final qu’une journée avec deux petites nuits : on a fait
pire !! ça ne devrait pas être si terrible ! Même si nos papiers sont
en ordre, je ne peux m’empêcher de ressentir une petite appréhension au fur et
à mesure que nous nous rapprochons de la frontière.
18h30 après le départ, ça y est, nous approchons de la
frontière et les officiers russes sont là. Une femme entre et demande nos
passeports (mot international). Je lui tends mes papiers, elle me regarde pour
vérifier la photo (heureusement, n’étant ni coiffée, ni bien en forme, j’ai une
aussi sale tête que sur mon passeport !), elle valide ( !), me rend
mon passeport et…quoi c’est tout !!!! ça ne peut pas être aussi simple que
ça ? si ?
De nouveaux voyageurs montent à bord, zut, pourvu qu’on ne
reste que tous les deux. Deux personnes entrent dans notre compartiment dont
une munie de 50kg de bagage. Zut, c’est bien fini le luxe d’un compartiment à soi,
il est temps de leur faire de la place.
Un contrôleur passe et nous prévient qu’on va rester 3
heures en gare. Les toilettes sont dorénavant fermées, c’est en gare qu’il faut
aller en cas de besoin. Vu que nos passeports sont déjà contrôlés, je me
demande bien pourquoi on reste aussi longtemps. Fouillent-ils le train en
recherche de passagers clandestins ? En tout cas, ils n’ont pas fouillé
nos valises. Moi qui m’imaginais que des chiens viendraient renifler nos
sacs ! je dois avoir trop regardé la télé ! Guillaume ne s’imaginant
pas rester 3 heures dans un train immobile, décide de sortir une tête au frais.
Je reste au chaud à garder les bagages et écrire, ce qui me va très bien. A un
moment, le train se met à sursauter, puis repart… QUOI !! il
repart !! mais ça ne fait que 15min
qu’on est à quai !!! il va en sens inverse, ce qui me rassure un
peu. C’est surtout ma nouvelle voisine qui me rassure en m’expliquant à moitié
en anglais et en russe qu’on va revenir très bientôt en gare. Mon pauvre petit
guigui resté à quai... heureusement que cette fois-ci il avait mis un pantalon
chaud et qu’il n’était pas juste sorti en short ! Pendant quasiment une
heure nous avons fait des va et vient incessants, des petits aller-retour.
Pendant quasiment une heure, Guillaume a donc pris le frais ! Apparemment, nous avons perdu des wagons
et récupéré des nouveaux. D’où ces vas et vient.
Trois heures plus tard le train ne repart toujours pas et
c’est une horde de douaniers russes qui débarquent : le wagon est bouclé
et les choses sérieuses commencent. Quatre officiers différents
contrôleront sur une bonne heure nos passeports, seul le dernier y imposera
notre tampon de sortie. Une douanière vérifiera nos sacs (à la grosse
heureusement, je n’ai pas eu à déballer mes culottes !). Un douanier
vérifiera qu’on a rien caché dans les coins (ils font les choses sérieusement
les russes !). Un autre passera avec un chien dans le couloir (un petit
labrador trop mimi, je m’imaginais plutôt un gros berger allemand, mais ça me va !).
Enfin, après 4h d’arrêt en gare, nous finirons pas repartir. Mais ce n’était
que la douane russe ! 21 km plus tard, soit quasiment 30 minutes après
nous franchisons la frontière réelle, remarquable par deux grillages de
barbelés espacés de 3 à 4 mètres entre eux. Je m’interroge, y a t-il vraiment
des barbelés de cette hauteur qui encerclent toute la longueur
frontalière ? Peu après avoir franchit la frontière réelle, nous nous
arrêtons à la gare marquant la frontière douanière pour nous. Et c’est reparti
pour les contrôles de passeport. Plus rapide cette fois-ci. Nous avons eu juste
à remplir une fiche d’immigration, à donner nos passeports et 30 minutes après
environ, une douanière nous les a rapporté avec notre tampon d’entrée en
Mongolie. Mais nous ne sommes pas repartis tout de suite pour autant. Notre chef
de wagon nous indiquera que nous allons rester à quai encore une bonne heure.
Partie me dégourdir les jambes, je constate que cette nouvelle attente est due
à un nouveau changement de wagons. Notre wagon est en effet le seul à être resté
sur le quai. Ça fait un drôle d’effet. Nous n’avons plus de locomotive ni aucun
wagon de rattaché ni même de visible à l’horizon. Bizarre ces nouveaux changements de
wagons et de locomotive. Enfin, une heure après nous repartons bien et ça
fait du bien car bizarrement c’est plus agréable d’attendre dans un train en
mouvement que dans un train à quai : on a moins l’impression d’attendre
pour rien !
Ça y est en tout cas, nous sommes définitivement bien entrés
en Mongolie. Nous n’avons plus qu’à régler notre réveil afin de se lever à
temps. Nous arriverons à 5h40 du matin. Ça commence à sentir la vadrouille tout
ça !!!!
NB : enfin pas trop la vadrouille, vu qu'on a eu la bonne surprise de voir sur le quai que trois personnes de notre auberge de jeunesse (Golden Gobi) étaient venues nous chercher (gratuitement). Arrivée à l'auberge, ils nous offrent le petit-déjeuner et nous laissent accéder à nos chambres et à la douche ! Quel accueil pour 12€ à deux par nuit !
Bah alors , pas de photo de Guigui en shorti faisant les 100 pas sur le quai en se demandant si il allait remonter au près de sa Béné ?
RépondreSupprimerOn decouvre ce nouvel épisode à La Fleche avec Monette, la nouvelle bloggeuse..au prochain épisode? GM
je rejoins le blog ce jour 1er essai, avec difficultés....mamy
RépondreSupprimerEt bien un vrai roman ce trajet en train ! Et le petit déj mongol alors, ça donne quoi ??
RépondreSupprimerOn a eu œuf au plat sur pain + pain confiture. On sait pas si c'est mongole,mais ca nous allait très bien ;-)
Supprimerah ben moi j'aurais surtout eu peur que Guillaume reste à quai et que le train reparte sans lui !!! quelle aventure !!!!
RépondreSupprimerBjr,
RépondreSupprimerSuper les deux tourtereaux. Une suggestion : demandez à un chaman de vous prédire votre destinée. Elle est déjà bien engagée.
JGF
coucou les grands touristes.super beaux moments d'evasion que vous nous offrez!!!! et quelle aventure!!bonne continuation a vous .gros bisous .mf
RépondreSupprimerSalut guillaume et benedicte
RépondreSupprimerun petit bonjour de lorraine pour vous dire que tout va bien
Y'a du monde en lorraire...
SupprimerQui est tu/êtes vous inconnu? ;-)
Bien le bonjour !!!