26 juin 2015

Trek aventure dans la jungle de Taman Negara

Après les îles et le farniente, il était temps d'aller nous dégourdir les gambettes et dans la forêt tropicale de Taman Negara, ça n'a pas été de tout repos !

Des îles Perhentian nous avons rejoint le petit village de Kuala Tahan, qui est une des deux portes d'entrée pour pénétrer, via des sentiers de randonnée, dans la jungle du parc national de Taman Negara. Et ce n'est pas n'importe quelle forêt. C'est, d'après les scientifiques, une des plus anciennes forêts tropicales du monde. C'est une zone protégée, et seuls les Orang Asli, le peuple aborigène qui vit actuellement encore dans cette forêt, sont autorisés à y chasser. L'écosystème y est donc riche et diversifié, et dans l'espoir d'avoir plus de chance d'y apercevoir quelques animaux sauvages, nous sommes partis en trek sur 2 jours. Nous espérions notamment y voir des tapirs, des petits animaux ressemblant un peu aux cochons mais avec une petite troupe et une grosse langue.


Budget bagpacker oblige, nous avons organisé nous-même ce circuit - circuit que nous avions d'ailleurs choisi parce qu'on savait qu'il était possible et sans risque de le faire sans guide. Nous nous sommes donc préparés deux petits balluchons et avons laissé nos gros sacs dans notre guesthouse - Durian Guesthouse - qui est entre parenthèse une super adresse (pour RM40, soit 10€ on a eu une chambre pour deux avec salle de bain privée ! ce qui est un luxe dans les hôtels à petit budget de Malaisie). Enfin pas si légers que ça nos balluchons (surtout celui de Guillaume...!) car nous devions prendre de l'eau pour 2 jours de marche, soit 10 L en tout. C'est qu'on transpire énormément dans une forêt tropicale où la chaleur y est plus qu'humide. Le refuge où nous avons fait escale pour la nuit était perdu en pleine forêt à 11km de Kuala Tahan et spartiate. Il n'y avait ni cuisine ni toilette ni salle de bain. Seules des planches de bois nous y attendaient là-bas. En même temps quand on trouve un toit dans la jungle, on est déjà rudement content !!! Nous sommes donc partis avec dans nos sacs surtout de la bouffe et de l'eau, car on savait qu'on allait être de toute manière sales et humides pendant 2 jours. Nous avions aussi loué chacun un matelas de sol (RM 5 par matelas, soit 1,25€). Même si on n'est pas habitué à du grand confort côté hôtel, on n'est pas non plus maso !

Avant de partir j'ai quand même eu quelques appréhensions. Allions-nous bien trouver le refuge ? Allions-nous croiser en chemin des bêtes sauvages, style tigre ? Car oui il y en a. De même qu'il y a aussi dans cette forêt autour de 400 éléphants et une petite vingtaine de rhinocéros. NB : vu comment la forêt est dense, on se demande bien comment ils font pour se faufiler entres les arbres... Allions-nous être dévorés par les sangsues ? D'après plusieurs blogs, on allait en croiser à coup sûr, beurk beurk beurk... Bref, même si la perspective de passer une nuit dans la jungle à écouter la forêt vivre me tentait vraiment, mon cerveau avait quand même du mal à ne pas psychoter un peu.

Mais bon, en bons aventuriers, nous avons quand même pris la route ! Et si nous sommes vraiment contents de l'avoir fait, ce fut quand même une sacrée aventure. Pas sûr qu'on retente l'expérience, ou en tout cas pour sûr, on ne la retentera pas sur une plus longue période !


Jour 1 : Kuala Tahan => Refuge de Bumbun Kumbang (11 km) - 6h de marche

Nous sommes partis de bonne heure (10h) afin d'être sûr d'arriver au refuge avant la pluie. Nous avons décidé de commencer notre boucle par le sentier qui longe la rivière, réputé plus difficile car plus vallonné que l'autre chemin. Au cas où la nuit serait difficile, on préférait se garder le plus facile pour demain ! Et on a bien fait. On a passé une bonne partie de notre journée à grimper et à redescendre sur des sentiers plus ou moins boueux et pentus. Inutile de dire, qu'au bout de 2h de marche, nous et nos vêtements étaient déjà trempés de sueur comme si on avait pris une douche tout habillé.

En tout cas, c'était assez impressionnant d'être dans une forêt si dense. Seul le sentier était dégagé. Tout autour, des arbres gigantesques nous entouraient et filtraient la lumière. On y a vu des drôles d'espèces d'arbres, certaines plutôt hostiles car truffées de pics pointus. Faut savoir se défendre dans la jungle !


Cependant, à part des arbres, des lianes et des champignons on n'a pas vu grand chose d'autre. Du coup, même si être dans une forêt tropicale est plus que dépaysant, à la fin, la route a été quand même un peu fastidieuse. En tout cas heureusement, le chemin était bien tracé. Quelques portions étaient quand même un peu cachées à cause de chutes d'arbres qu'il fallait escalader ou contourner. Mais après le Népal et le tremblement de terre, on est habitué maintenant ! A chaque contournement, j'avais quand même un peu peur de ne pas retrouver le chemin. Mais en ayant les deux yeux ouverts, on s'apercevait vite qu'il n'était jamais très loin. De toute manière la forêt est tellement dense, qu'on savait tout de suite si on était dessus ou pas !


Vers 17h, après avoir croisé quelques aborigènes, pieds nus et en mini-short (exactement comme dans le film un Indien dans la ville), nous sommes arrivés non sans joie, au refuge. C'était une cabane en hauteur aussi spartiate que dans notre imagination. Il y avait une quinzaine de lits en bois mais surtout un super poste d'observation donnant sur une petite zone de "plaine" et un point d'eau, qui nous espérions, attirera des animaux le soir venu.


En tout cas la bonne nouvelle, c'est que nous n'avons vu aucune trace de sangsue en route. Seuls les moustiques ne nous ont pas laissé beaucoup de répit. La sueur ne les gênant malheureusement pas le moins du monde.

Vers 18h, une petite vague de fraîcheur nous a permis de sécher pour la première fois de la journée. Nous étions toujours les seuls au refuge et avions bon espoir de l'avoir à nous pour la nuit. Postés silencieusement face à notre fenêtre d'observation, nous scrutions les buissons et le moindre mouvement des arbres. Etait-ce le vent ou un animal ? Nous entendions mille sons, sans savoir à quoi ils correspondaient vraiment. Et c'est quand on a commencé à ne plus croire, qu'on a aperçu une forme bouger derrière un buisson. Au bout de 5 minutes, l'animal à oser se dévoiler et c'est un sanglier qui est venu brouter juste devant nous. Quelques secondes après, un deuxième s'est approché, puis un troisième, puis un quatrième, puis un cinquième. Béats comme des enfants devant une vitrine de gâteaux, nous avons ainsi contemplé toute une famille de sangliers brouter tout en grognant. A la fin, ils étaient une douzaine. Mais ils sont vite repartis vers la jungle. C'est que la nuit commençait à tomber tout doucement.


A 19h, nous n'étions toujours que tous les deux au milieu de cette forêt immense. La luminosité s'est abaissée tranquillement. On a commencé à se sentir un peu seul et à limite trouver certains bruits étranges. On n'a pas eu peur, mais on a quand même vite ressenti le besoin de fermer porte et fenêtres. Très vite, il a fait nuit noire. Il nous fallait maintenant attendre le lendemain pour espérer voir d'autres animaux. Nos frontales n'avaient malheureusement une portée suffisante que pour nous permettre de discerner le fond de nos assiettes.

La journée ayant été chargée, on s'est endormi sans mal sur nos planches de bois, et cela  malgré une pluie battante qui martelait le toit. Les chemins vont être bien boueux demain...!

Jour 2 : Refuge de Bumbun Kumbang => Kuala Tahan (10,9 km) - 4h30 de marche

Après une nuit pas si affreuse que ça, nous n'avons malheureusement pas eu de spectacle pour notre petit-déjeuner. Il nous a fallu remettre nos pantalons humides en se disant qu'au moins on avait vu des cochons sauvages. On est loin de l'exotisme d'un tapir, mais c'est déjà ça. Et puis dans une forêt halal, fallait s'y attendre !! Pour l'anecdote avant d'entrer dans le parc naturel, il est bien précisé qu'il est interdit d'emporter dans la jungle de la nourriture non halal (cf point n°7). Pas de petit jambon-beurre pour le pique-nique.....!



On est donc reparti d'un bon pas sur des chemins beaucoup plus faciles que la veille mais rapidement on s'est aperçu qu'ils étaient piégés... Après seulement 5 minutes de marche, j'ai constaté avec dégoût, que j'avais deux sangsues sur ma chaussure. Nous avions pris soin de mettre nos pantalons dans nos chaussettes afin de ne pas se faire manger les mollets, mais j'avais bon espoir que ce soit, comme la veille, une protection inutile. Malheureusement, il avait trop plu toute la nuit d'avant pour qu'elles nous laissent en paix aujourd'hui. Quand elles n'étaient pas cachées par terre sous une feuille, on les voyait se tortiller sur le chemin, prêtes à nous bondir dessus. Leur démarche ridicule en accordéon les rendaient encore plus répugnante. Elles ne rampent pas, elles basculent juste leurs petits corps dégoûtant d'un côté puis d'un autre. Difficile d'ailleurs de dire si elles ont deux culs ou deux têtes. Mais elles sont voraces et ambitieuses. Elles remontaient le long de nos jambes petit à petit dans l'espoir d'atteindre un bout de peau (heureusement contrairement aux moustiques, ça ne mord pas à travers les vêtements). J'essayais d'accélérer le pas, mais rien n'y faisait, régulièrement des sangsues s'agrippaient à nous. Très régulièrement, il fallait donc faire des pauses check sangsue, pour enlever toutes celles ramassées en chemin. Et c'est là qu'on a bien compris la définition du mot sangsue. C'est en effet bien un élément indésirable, qui se nourrit de son hôte à ses dépends et dont il est très difficile de se débarrasser. Au début on a essayé de les décoller de nos vêtements avec un bâton, mais c'était mission impossible. Elles semblaient comme collées et c'était peut-être le plus répugnant. Heureusement, comme tout, les sangsues ont leurs failles. Et nous avions un antidote sur nous : du sel ! Avec soulagement, on a pu constater à quel point ça marche bien. Une fois bien salées, elles se décollaient toutes seules. Le feu marche aussi apparemment. Mais sur les vêtements, ce n'est pas optimum ! En 4h30 de marche, on a dû ainsi retirer de nos vêtements une bonne trentaine de sangsues chacun. Une est même tombée d'un arbre sur Guillaume. Ce qui m'a fait encore plus psychoter. Ma casquette vissée sur la tête, je n'avais qu'une hâte, sortir de cette jungle d'enfer. Jusqu'au bout on a cru qu'on ne s'était pas fait sucer. C'est seulement vers la fin qu'on a constaté que Guillaume avait été sucé au ventre et au mollet ; sa chaussette avait légèrement glissé et trois grosses sangsues le pompaient sans vergogne. Et moi c'est arrivée à l'hôtel, en enlevant ma chaussure, que j'ai constaté avec dégoût que mon bas de pantalon était tâché de sang. La sangsue avait disparu mais non sans trace. Il a fallu ensuite scruter minutieusement nos vêtements et chaussures. Des sangsues se cachaient sous nos semelles à l'intérieur de nos chaussures et dans les replis de nos chaussettes. Beurk beurk et rebeurk. J'ai tout rincé deux fois et j'avais encore peur d'en retrouver. Quand on pense que certaines espèces de sangsues sont très recherchées pour leurs vertus thérapeutiques, et qu'en France on déplore leur quasi totale disparition à cause de la pollution notamment (il en resterait quelques-unes dans le massif centrale). Leur bave a en effet des pouvoirs anticoagulants et anti-inflammatoires puissants. Et tout cas le côté anticoagulant, on n'a pas eu besoin de Wikipédia pour l'apprendre. Guillaume, qui a été le plus longtemps sucé, a pissé le sang et repeint la douche. Même si les morsures sont toutes petites, un pansement normal ne suffisait pas. J'ai dû lui faire un bandage avec du papier toilette et de l'élasto pour réussir à stopper "l'hémorragie". Voraces et vicieuses, décidément, il y a bien pire que les moustiques en fait !

En tout cas, on s'en souviendra de cette petite randonnée ! Et chapeau bas aux aborigènes qui vivent au quotidien dans cette forêt. C'est vraiment tout un autre monde.

23 juin 2015

Pause soleil sur les îles Perhentian

Depuis l'île de Penang, nous avons traversé la Malaisie d'ouest en est en direction des îles Perhentian, un petit archipel sur la côte est de la Malaisie, histoire de tremper nos doigts de pied dans la mer de Chine méridionale. 

Après 7h de bus (RM 35 / pers. soit 9 €) et une demi-heure de speed boat (RM 70 / pers. aller-retour, soit 18 €), nous avons posé nos sacs sur Perhentian Kecil (aussi appelé "Small Island"), une des deux îles principales ; celle la moins cher en faite (budget bagpacker oblige !). 

Mais si l'île Perhentian Kecil est plus abordable, elle n'en est pas moins belle. Gros coup de foudre dès le premier pied posé à terre ! Une mer bleue turquoise, des cocotiers, des plages de sable fin, tout laissait présager dès le premier regard qu'on y resterait peut-être plus que les 3 jours prévus initialement. En tout cas, contrairement à Penang, aux Perhentian, on y a trouvé l'atmosphère d'une petite île paradisiaque comme dans nos rêves. Pas de route, juste quelques chemins à travers la jungle pour aller d'une plage à une autre. Pas de gros immeuble, mais des bungalows en bord de mer et des restaurants de plage.

Inutile de dire que la vie y a été plutôt douce et d'autant plus que sur la côte est, ce n'est pas la mousson ! Nous n'avons eu que du beau temps et été trempés de sueur cette fois, car par contre, il y fait méchamment chaud. Nous avons donc passé une bonne partie de notre temps dans l'eau, un masque sur la tête. Car même de la plage, il y avait tout pleins de beaux poissons à voir et même..... des requins à pointe noire ! Et oui, les fonds marins autour des Perhentian sont truffés de requins de récif plus ou moins grands (entre 20 cm et 2m environ). En tout, on en a bien vu plus de 5 chacun en 5 jours. Heureusement, ils ne sont pas du tout agressifs, ils passent leur chemin et nous toisent à peine du regard. Au début, ça fait quand même un peu froid dans le dos, surtout quand on les aperçoit en snorkeling. Je n'étais perso pas assez détendue pour faire la planche comme si de rien n'était. Mais à la fin, on s'habitue et on finit même par oser plonger en apnée pour s'approcher un peu d'eux (NB : sur la photo ci-dessous on a quand même zoomé je vous rassure !).



Et ce qui est génial aux Perhentian c'est qu'on y voit aussi à coup sûr des tortues, et pas des petites ! Elles viennent pondre sur une des plages de l'île Perhentian Besar ("Big Island"), sur laquelle il y d'ailleurs un centre de protection des tortues. Nous sommes allés sur une des plages de l'île lors d'une sortie snorkeling sur la journée pour 30 RM (7€ / pers.). Le prix à payer a été juste de supporter des hordes de chinois en gilet de sauvetage ! Ces tours de snorkeling sont l'attraction de l'île et on est donc loin d'être les seuls dans l'eau. Mais ce n'est pas gênant dans l'eau, enfin sauf pour la pauvre tortue ci-dessous qui était bien tranquille tant qu'elle était en apnée, mais qui a été harcelée par des chinois en gilet dès qu'elle est remontée respirer à la surface.... J'ai bien cru qu'ils allaient se jeter sur elle .... Espérons pour elles qu'ils n'apprennent jamais à nager ...!!! :-)


Outre le snorkeling, nous avons aussi beaucoup plongé car à ce prix là (RM 70 par plongée, soit 18€ la plongée), ça aurait été un crime de se priver ! Et d'autant plus que nous n'avons eu ni matos ni guides au rabais. Notre centre de plongée (Spice Divers sur Long Beach) était au top, aussi sympas que pro. J'ai eu pour ma part l'occasion de plonger pour la première fois sur une épave. C'était un bateau de fret qui a coulé il y a 15 ans. Un bon timing, car la faune et la flore y était bien développées et le bateau encore assez en état pour le voir. Mais, parce que les mots ne peuvent pas toujours tout décrire, autant voir tout ça en image !!



Nous avons donc passé 5 belles journées les pieds dans l'eau à alterner baignade, plongée, petite balade sur l'île (rapides les balades car l'île n'est pas très grande et la jungle très dense). Nous dînions tous les soirs sur la plage, les pieds dans le sable. Et nous avons testé le barracuda grillé !! Une vraie tuerie !!! C'est aussi fin que le bar, gros gros coup de cœur culinaire !!

16 juin 2015

La vidéo du Cambodge est enfin disponible !!!!

Deux mois après (!!) - c'est qu'on est overbooké aussi !!! - nous publions notre vidéo sur notre séjour au Cambodge !!

Vous trouverez cette vidéo (ainsi que toutes les autres) sur la page Vidéo du blog ou en cliquant sur la photo ci-après !!

Espérons que l'attente vaille le coup !! : )


13 juin 2015

Escale sur l'île de Penang

De Tanah Rata (Cameron Highlands), nous avons repris le bus en direction de l'île de Penang, une île au passé colonial, qui, grâce à sa position géographique, a connu une forte croissance au 19ème siècle. Située sur la côte est de la Malaisie non loin de la Thaïlande, Penang a ainsi été un carrefour du négoce entre l'Orient et l'Occident, jusqu'à ce que Singapour lui dame le pion. Aujourd'hui c'est principalement le tourisme qui fait vivre l'île, et notamment depuis que la ville principale, George Town, a été classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.


A Penang, on a cependant peu l'impression d'être sur une île, car l'île est liée au continent par un immense pont (13,5 km), qui est d'ailleurs le plus grand pont d'Asie. Nul besoin donc de bateau pour la rejoindre, mais des ferrys font quand même la navette pour un prix dérisoire (RM 1,5 / 0,40€).

Nous avons posé nos sacs à George Town, réputée être entre autre, la capitale des Food Courts de Malaisie (ie des cantines de rue). Et il y a en effet le choix. Au sein de ces Food Courts, toutes les cuisines d'Asie sont présentes : malaise, chinoise, taïwanaise, japonaise etc. Impossible de ne pas trouver quelque chose à son goût (sauf si on n'aime ni le riz ni les noodle !). A George Town, on trouve cependant beaucoup de restaurants chinois. Au début du 20ème siècle, de nombreux chinois sont venus s'installer à Penang à tel point qu'aujourd'hui l'île est le seul état de Malaisie sans majorité malaise. Outre les Food Courts, à Gorge Town, nous avons été séduits par les Yeap Noodle d'un restaurant qui a lui pignon sur rue. Les yeap noodle se sont des nouilles fraîches homemade aromatisées (épinard, poivre noir, carotte etc.), en soupe ou sautées, et tout ça pour 5-6 RM, soit autour de 1,5€ par plat ! Et bien que nous y sommes allés plusieurs soirs de suite, on n'a malheureusement pas pu toutes les tester !


Mais nous n'avons pas fait que manger à George Town, je vous rassure ! Nous avons aussi sillonné les rues à la recherche des anciennes maisons coloniales et des peintures de rue cachées un peu partout dans le centre ville.


Nous avons également loué des vélos et longé la côte nord de l'île jusqu'au parc naturel de Penang (qui est étonnamment gratuit). Dans le parc nous avons pu nous balader le long de la côte et rejoindre la Monkey Beach, où il est dangereux de manger une banane ! De nombreux singes s'y baladent en effet et se baignent dans les bras de mer (je n'avais jamais imaginé un singe nager, or ils se débrouillent très bien et plongent même la tête en avant des arbres aux alentours).



Le lendemain, nous avons "gravi" la colline de Penang (Penang Hill) qui culmine à 833 mètres ! C'est le plus haut point de vue de l'île et la vue vaut le détour. Pour y accéder, nous avons marché le long d'une route bitumée (5 km jusqu'au sommet au départ du jardin botanique), on était bien loin des chemins dans la jungle des Cameron Highlands, mais la pente était raide !


Enfin à George Town, en raison d'une météo capricieuse, nous avons été forcés de nous réfugier deux fois au cinéma. Inutile de dire que maintenant on est à la page côté sortie ciné ! On n'avait en fait pas en tête que coté climat, la Malaisie était coupée en deux : en ce moment, au nord - ouest, un climat équivalent à celui de la Thaïlande (or c'est la saison des pluies là-bas !) ; et le reste du pays, un climat sec (comme en Indonésie). On a donc investi dans un parapluie !

10 juin 2015

Balade dans la jungle dans les Cameron Highlands

Après 10 jours passés à retrouver une vie normale, à faire la cuisine, le ménage etc., nous avons repris nos sacs à dos et la route en direction de la région des Cameron Highlands, une région montagneuse de Malaisie réputée notamment pour ses plantations de thé et de fraises. A seulement 200 km de Kuala Lumpur, cette région est aussi très appréciée par les malaisiens qui viennent y chercher la fraîcheur le temps d'un weekend. De Kuala Lumpur nous avons ainsi pris un bus en direction de la ville de Tanah Rata, qui est le point de départ de plusieurs randonnées.

Nous nous venions chercher à faire un peu d'exercice, car à part deux sessions à la salle de gym, nous n'avions pas beaucoup bougé depuis 10 jours ! 

Et côté sport nous avons été servis ! Nous n'avons fait qu'une randonnée, mais une belle (9 h de marche !). Nous sommes partis tôt le matin en direction d'abord du sommet Gunung Brinchang (2031 mètres). Pour l'atteindre, après avoir rejoint à pied la ville de Brinchang (à 4 km de Tanah Rata), nous n'avions plus qu'à grimper 800 mètres à travers la jungle. Nous n'y avons croisé ni singe ni bête étrange, que des arbres immenses qui ont la fâcheuse tendance de déborder sur le chemin ! Et vu qu'il avait plu la veille, il n'y avait pas que des branches d'arbres à esquiver ! C'était plus que gadouilleux !


Du sommet, nous avons ensuite rejoint directement la Mossy Forest et nous avons suivi un chemin jusqu'au sommet Gunung Irau (2 110 mètres - c'est le plus haut sommet des Camerons Highlands). Techniquement ce sommet n'est qu'à 4 km de Gunung Brinchang, mais nous avons quand même mis 2h à l'atteindre. Car se balader dans la Mossy Forest n'est pas de tout repos et il faut être plutôt souple pour passer entre les branches d'arbres et sauter entre les flaques de boue. Le chemin est aussi d'autant plus "technique" que ça monte et descend tout le temps. En tout cas, en 4h de marche (aller-retour), on a bien eu l'occasion de constater à quel point cette forêt porte bien son nom, les arbres étant en effet bien recouvert de mousse.




Fatigués de la gadoue et d'avoir à escalader entre les branches d'arbres, pour retourner à Tanah Rata nous avons préféré rentrer par la route. C'était pourtant beaucoup plus long (12 km) que par la forêt, mais un peu de bitume ça nous a fait du bien ! Ce chemin nous a en plus permis de passer au travers des plantations de thé, et même si on en avait déjà vu au Laos et en Thaïlande, on ne s'en lasse pas.


Notre escale dans les Camerons Highlands a été courte (2 nuits, une journée pleine). D'autres randonnées sont possible mais elles nécessitent de passer par des agences car elles sont plus loin. Nous, on s'est dit qu'après plus de 6h de marche dans la jungle, on devait en avoir eu un bon aperçu ! Nous allons donc continuer notre remontée vers le nord de la Malaisie, vers ses plages !!!