30 janvier 2015

Soupe Mongole Traditionnelle au mouton

C'est également lors de notre trip dans le désert de Gobi que j'ai pu observer la réalisation de ce plat traditionnel en Mongolie.

Recette pour 8 personnes

Ingrédients :

     - 1 kg de farine
     - 600 ml d'eau
     - sel
     - 3 carottes
     - 4 pommes de terre
     - 1 oignon
     - 1 bon morceau de viande de mouton (idéalement avec l'os) => environ 400/500 gr de viande (ce n'est pas l'ingrédient principal : il y a plus de pâte que de mouton).

Etape n°1 : Faire le bouillon

      - Faire cuire dans une grande marmite les os de mouton dans 1 L d`eau salé (ou moins suivant la quantité de bouillon souhaité). Laissez mijoter une bonne heure au moins. Retirez ensuite les os de mouton et n`hésitez pas comme nous à rogner les os pour manger les restes de viande restés collés à l`os (c`est à ce moment là notamment qu`on comprend que la viande de mouton, c`est une viande assez grasse ! mais c`est top bon!).
 


Etape n°2 : Faire la pâte pour les pâtes !

      - Mettre dans un saladier la farine. Ajoutez une bonne pincée de sel. Petit à petit, ajoutez l'eau chaude. Bien pétrir de manière à former une boule de pâte compacte mais pas collante (comme pour une pâte à pain ou une pâte brisée). Couvrir avec un saladier (ou un torchon) et laissez reposer 15 minutes.
      - Pétrir à nouveau et diviser la pâte en 4 parts.
      - Étaler très finement chacune des 4 parts de pâte de manière à avoir 4 grandes pâtes à tarte.
      - Faire sécher ces 4 plaques de pâtes. Nous les avons fait sécher sur un couvercle qui était posé sur le poêle à bois. Chez vous vous pouvez je pense adopter cette technique si vous avez un grand couvercle (sinon peut-être qu'au four à feu très doux (100°C) ça peut peut-être marcher.


Etape n°3 : Préparer la soupe

     - Coupez en fines lamelles la pâte séchée. Pour gagner du temps, pliez la pâte plusieurs fois sur elle-même.

      - Coupez de même des fines lamelles de carottes, de pomme de terre, d'oignon et ensuite de mouton.

      - Faire cuire d`abord dans le bouillon de mouton les carottes et les pommes de terre. Ajoutez ensuite les morceaux de mouton puis les pâtes. Faites cuire à feu doux le temps que les pâtes soient cuites (environ 20 bonnes minutes), puis déguster !

A noter que ce n'est pas la peine ici de rajouter de l`huile : la graisse du mouton présente dans la viande suffira largement !

Variante :

A partir de cette recette, vous pouvez également faire le plat de pâte traditionnel mongole. C`est la même chose sauf que vous ne faites pas le bouillon de mouton et qu'il faut donc faire cuire les pâtes dans de l'eau bouillante salée et faire cuire à part dans une marmite les légumes et le mouton. Une fois les pâtes cuites, les ajouter au mélange légume/mouton. Et dans ce cas là, ça donne ça !



NB : Si vous consultez la recette des raviolis mongoles, vous remarquerez que la recette de la pâte à pâtes est quasiment la même que celle de la pâte à raviolis. En faite, cette pâte à base de farine et d'eau est la base de pas mal de recette en Mongolie. A partir de cette base on peut aussi faire du pain cuit à la vapeur et des crêpes mongoles ! Faut juste rajouter de l'huile et/ou du sucre, mais le départ est le même !

29 janvier 2015

Mongolie : un pays peu connu mais qui a sa propre culture

La Mongolie est un pays immense, mais la majorité de son territoire est composé de terrains très arides, de steppes et de montagnes (à noter qu'il y a une station de ski proche d'Oulan Bator). La population est ainsi concentrée sur trois villes et majoritairement à Oulan Bator.

La Mongolie est réputée pour être le pays du ciel bleu car il fait beau 250 jours par an (et notre séjour ne nous a pas prouvé le contraire pour notre plus grand bonheur ! ça aide à supporter le froid). C'est un pays démocratique encore très pauvre et majoritairement rurale. Au sein des villes on constate rapidement de grands contrastes en terme de richesse : des luxueux 4x4 sillonnent les rues à côté de vendeurs de rue peu vêtus, et en plein centre d'Oulan Bator des building flambant neufs font fassent à des petites maisons en bois en assez piteuses états.

La Mongolie comporte 2,8 millions d'habitants et 30% sont nomades ou semi-nomades. De part sa grandeur et aridité, c'est le pays qui a la plus faible densité de population au monde (1,7 hab / km²).

Le désert de Gobi, qui représente 1/3 du territoire mongole, est tout particulièrement aride étant donné qu'il n'y pleut pas tous les ans. Le nom "Gobi" en mongole signifie ainsi "dépression", l'eau et la végétation y étant plus qu'insuffisante. Malgré tout, de nombreux nomades y vivent de leur cheptel (moutons, chevaux, chameaux, vaches), mais rien à voir avec des exploitations de grande envergure. Généralement ils ne vendent leur animaux que quand ils ont besoin d'argent, et s'autosuffisent au maximum. Ils vivent en famille mais chacun de leur côté, isolés au milieu de nulle part. La majorité des animaux des steppes mongoles appartiennent ainsi à des nomades. Il n'y a quasiment jamais de clôture : les animaux étant libre de vadrouiller où bon leur semble dans les alentours de la yourte de leur propriétaire : il y a de la place ! Ils ne restent par contre quasiment plus d'animaux sauvages (seuls quelques moutons et chevaux sauvages existent encore). Les moutons sauvages sont reconnaissable à leur fessier blanc et on a vu quelques uns (on a été chanceux). A noter qu'ils courent particulièrement vite pour des moutons : on a été bluffé !


La religion bouddhiste est la religion principale. On voit de nombreux temples et des lieux de prières improvisés un peu partout autour desquels il faut tourner trois fois avant de se recueillir. On a retrouvé la tradition des rubans vue en Russie : un ruban équivalent à un vœu.



La monnaie est le Tugrik. 1 € = 2 200 MNT => le plus gros billet est un billet de 20 000 MNT (soit moins de 20€ donc) => inutile de dire qu'on a eu beaucoup de billet en main !!! on a eu aussi au début l'impression que tout coûte cher, or en faite à part les fruits et légumes, c'est plutôt très accessible pour nous européens.

Côté nourriture, les plats mongols sont assez gras et copieux (faut tenir le coup l'hiver). L'ingrédient n°1 est le mouton et ils utilisent toujours tout mais absolument tout (même les os pour faire le bouillon des soupes). Ils mangent beaucoup de viande, pas de poisson (pas de lac ni de mer à proximité !) et peu de légume. La culture nomade des paysans mongols empêchant la culture de légume : les animaux se déplaçant mais pas les potagers. L'été ils déplacent ainsi leur yourte jusqu'à 5 ou 6 fois à la recherche d'un nouvel emplacement ayant des broussailles à brouter. Côté "bizarrerie" locale ils sont fan du thé salé (avec ou sans lait), du lait fermenté (sous forme liquide ou solide, et dans les deux cas c'est très particulier), et font de l'alcool à partir de lait de vache - leur vodka locale (goût très particulier aussi).

En tout cas on se rend compte en Mongolie qu’on est vraiment à la frontière séparant l’Occident de l’Asie. Si l’alphabet mongole est proche de l’alphabet russe, les mongoles ont par contre les yeux bridés et la peau moins blanche. Ils mangent plus de riz mais les mêmes raviolis aux bœufs qu’en Russie. Et à noter qu'ici le sport national n'est pas le football mais la lutte. Adieu les fourchettes maintenant nous partons dès demain à la rencontre du pays du soleil levant !

28 janvier 2015

Mongolie : de Oulan Bator au fin fond du désert de Gobi (+Vidéo)

Dimanche 18 Janvier – 5h40 : Nous voici arrivés en Mongolie après 25 heures de voyages dont 6h passées à l’arrêt pour cause de contrôles douaniers. Il fait nuit et -20°C mais nous avons la bonne surprise de retrouver sur le quai une hôtesse de notre auberge de jeunesse qui nous emmènera gratuitement en voiture jusqu’à l’auberge ! Là-bas un petit déjeuner typique nous attend (pain frit tartiné de morceaux d’œufs sur le plat) : grand luxe. Après un peu de repos et une bonne douche, nous partons à la découverte d’Oulan- Bator, capitale réputée pour être la plus froide du monde et pas vraiment la plus belle. Rapidement ce qui nous surprend c’est que cette ville est en plein essor et construction : en plein centre, comme en banlieue d’ailleurs, des grands immeubles se bâtissent partout. A se demander où sont tous les gens qui vont habiter tous ces building en cours de construction. Nous visitons les lieux d’intérêt : le monastère Gandan Khiid, le black market (un immense marché en plein air où on peut trouver de tout mais vraiment de tout : manteaux, collants, chaussures, bonbons, vaisselles, quincaillerie diverse et variée, meubles, moteurs, clous etc….), la place principale Chinggis Khan Square (mais après la place Rouge ça ne casse pas trois pattes à un canard), la statue Burhan Budda Memorial.
   
Mais rapidement on se rend compte qu’en un ou deux jours nous aurons fait le tour d’Oulan-Bator (ce qui fut le cas) et qu’il faut qu’au plus vite qu’on prépare la suite. Nous avions en tête d’aller dans le célèbre désert de Gobi, sans trop savoir ni comment ni si l’hiver c’était possible. Notre auberge de jeunesse organisant ce genre de trip, nous comptons sur elle pour nous y rendre et ce fut un pari gagnant. Rapidement à l’auberge nous rencontrons d’autres jeunes souhaitant faire le même trip que nous, ce qui nous a permis de faire baisser le prix. Le lendemain de notre arrivée, nous nous mettons d’accord avec le responsable pour un trip de 7 jours / 6 nuits à la rencontre du désert de Gobi et de ses habitants, en compagnie de deux hollandais, d’un anglais, d’un chauffeur et de notre guide. Nous partirons donc le lendemain matin (soit deux jours après notre arrivée) : la rapidité et flexibilité d’organisation est assez surprenante.

Ci-dessous quand même quelques photos d'Oulan-Bator :




Mardi 20 Janvier => Lundi 26 Janvier : Voyage au cœur du désert de Gobi
Au cours de ce voyage à la mode safari, nous avons vu défiler sous nos yeux une multitude de paysage et de couleurs. Nous avons vu des couchers et levées de soleil de folie. Nous avons grimpé une dune de sable de 300 mètres dont le sommet était en partie recouvert de neige compactée. Nous avons découvert que le désert de Gobi n’est constitué que de 3% de sable : ce n’est donc pas des dunes de sable que nous avons vu principalement, mais des grandes étendues arides, où les arbres se comptent sur le bout des doigts, mais où de nombreux troupeaux en tout genre y trouvent de quoi manger. Nous avons vu des condors, des gazelles, des chameaux, des vaches, des chevaux, et surtout des chèvres et des moutons à n’en plus finir (le mouton étant l'ingrédient n°1 des plats mongols). Nous avons vu des ciels étoilés comme jamais. Nous avons été bluffé par le sens d’orientation de notre chauffeur qui nous a fait sillonner sur des pistes une partie du désert de Gobi, et qui trouvait toujours au milieu de nulle part (dont une fois à la nuit tombante) nos familles d’accueil qui étaient toujours complètement isolées (il n’y a pas de village de yourtes). Nous avons découvert le mode de vie des mongoles nomades. Chaque nuit nous dormions dans une famille d’accueil au milieu de nulle part, dans des yourtes mongoles donc, qui ne sont pas reliées au tout à l’égout, qui n’ont pas l’eau courante ni même de puits à côté, qui ont un chauffage centrale mais au bois (et à la crotte de chameaux ou de chevaux séchée - qui est un très bon combustible et qui se monnaye là-bas !), mais qui ont par contre de l’électricité (merci à l’énergie solaire), le téléphone et la télé ! Nous découvrirons notamment chez une des familles d’accueil un aspirateur ! plutôt atypique ! Nous avons cuisiné avec eux et découvert qu’un chauffage central au bois faisait parfaitement bien office de gazinière (cf page recette). Nous avons testé la logeabilité des yourtes mongoles : car oui on peut y coucher 9 personnes, par terre par contre of course. Nous avons fait une balade à dos de chameau, tester du bout des lèvres le lait fermenté de chameau et le thé mongole (thé salé), manger du chameau (c’est super bon et très goûteux) et bu plus de vodka qu’en Russie ! Nous avons appris un jeu de carte mongole (le Mass) et joué avec les familles d'accueil : ce qui nous a permis d’échanger pas mal de fous rires sans avoir besoin de traducteur. Après 7 jours sur la route et des images pleins les yeux, on a quand même été content de retrouver le confort de l’auberge, d’un lit, d’une bonne douche, de ne pas avoir besoin de sortir par -20°C pour aller aux toilettes ni de devoir se lever toutes les 2h pour remettre du bois dans le poêle pour avoir chaud la nuit ! On n’est pas encore prêt pour la vie nomade à la dur (enfin peut-être surtout moi !!!).

  

En synthèse sur notre trip :
  Durée : 7 jours / 6 nuits en yourte dans des familles d'accueil
  Organisateur : notre auberge de jeunesse Golden Gobi
  Distance parcourue en mini van :  au moins 1 400 km => on a donc passé pas mal de temps en voiture, mais ça n'a pas du tout été pénible de par la multitude des paysages à voir et de par les soubresauts des pistes empruntées)
  Température : étonnamment plus clémente qu'à Oulan-Bator, sauf la nuit et avant le levée du soleil, surtout quand le vent avait décidé de se lever !
  Prix : 220 € / personne soit 31€ / jour / personne all included (voyage, hébergement, nourriture : tout était prévu et organisé par l'auberge)
  Un pneu crevé

Ci-dessous la vidéo & les photos de notre safari mongole !



  
Mardi 27 Janvier => Mercredi 28 Janvier
Etant donné qu'il n'y a que deux trains par semaine pour Pékin (le jeudi et dimanche matin), il nous reste donc deux jours à tuer à Oulan Bator. Etant donné qu'on a déjà quasi tout vu d'Oulan-Bator, la première journée on en a profité pour faire nos lessives, mettre à jour le blog et préparer la suite. La deuxième journée, on a décidé de se bouger quand même avant d'être à nouveau "enfermé" dans un train pendant 1 jour et demi ! On est donc allée dans le parc national le plus proche d'Oulan Bator Bogd Khan Uul (1h en bus) pour notamment voir le monastère de Manzshir Khiid. Ce monastère abritait à l'époque 20 temples et 300 moines, mais la plupart du site a été détruit par les communistes. Ce spot doit être principalement visité l'été, car on n'y a pas croisé une seule personne. Mais le cadre était tellement beau que c'était loin d'être sinistre ! Après les plaines arides du désert de Gobi c'était bizarre de voir des montagnes enneigées et surtout pleins de sapins ! Comme quoi ya quand même quelques arbres en Mongolie !

On a un peu galéré à trouver des infos pour savoir comment s'y rendre en transport commun et ne pas payer la peau des fesses un taxi d'Oulan-Bator. Ci-dessous donc les détails de notre trajet pour les voyageurs qui seraient intéressés ! En tout ça nous a coûté 10 000 MNT à deux (soit moins de 5€).


 

Du centre d'Oulan-Bator, sur Peace Avenue (il y a des arrêts un peu partout le long de l'avenue), on a pris le bus 27-b - le 27 marche aussi normalement (tarif 500 MNT / pers.) en direction de l'Ouest - en faite l'arrêt se situe sur Peace Avenue, mais à pied ça fait loin. On s'est arrêté au Dragon Center (faut demander à la dame qui vend les billets dans le bus de vous montrer l'arrêt - compter 20 bonnes minutes à cause du trafic) et de là on a pris une navette jusqu'à la ville de Zuunmod (1h de trajet - tarif 2 000 MNT / pers.). Il faut aller devant le Dragon Center qui est à 50 mètres de l'arrêt de bus sur la gauche (c'est une mini gare routière) et avoir repéré le nom en mongole de la ville de Zuunmod (ou avoir comme nous sur un papier le nom en mongole et demander aux autres conducteurs !). Le trajet est direct donc on ne pas se tromper. Une fois arrivé à Zuunmod vous avez le choix de prendre un taxi (apparemment c'est 10 000 MNT, mais on n'a pas testé et ils ont tendance à augmenter les prix pour les touristes) ou comme nous d'y aller à pied ! Et c'est plus sympas car après au monastère on a vite fait le tour et à Zuunmod il n'y a rien à voir. Si vous y allez à pied compter quasi 2 h de marche aller et donc 2h pour le retour ! Mais c'est chouette car on rentre dans le parc national de Bodg Khan Uul. Ce n'est pas très dur de trouver le chemin, enfin surtout si comme nous vous avez téléchargé la version hors ligne de Google Maps des environs. Le GPS nous a localisé ! C'est beau la technologie !

Ici se termine donc le récit de notre séjour en Mongolie de 11 jours. Demain matin direction Pékin by train !!!


Raviolis Mongoles

Lors de notre "safari" dans le désert de Gobi, nous avons eu l'occasion de faire des raviolis mongoles de A à Z et dans une yourte qui plus est. Du coup pour le matériel, les ingrédients et les quantités, je vais essayer de vous mettre une "traduction" à côté.

Recette pour 9 personnes (et il y avait largement assez !)

Ingrédients :
  • Pour la pâte à raviolis :
               - 1 kg de farine
               - 600 ml d'eau chaude
               - sel
  •  Pour la farce :
               - un gros morceau de viande de bœuf
               - un gros morceau de viande de chameau (enfin si vous trouvez!!)
                     => soit pour vous, je pense 1 bon kilo de viande de bœuf
               - un oignon
               - 5 gousses d'ail
               - sel
               - piment rouge en poudre

Etape n°1 : Préparer la farce

      - Coupez en fines lamelles la viande de bœuf (et de chameau !!)
      - Y ajouter un oignon finement haché, de l'ail, une bonne pincée de sel et du piment en poudre.
      - Bien mélanger et ajouter un peu d'eau.
      - NB : la farce est bien crue, il ne faut surtout pas la faire cuire avant (elle cuira très bien dans le cuit vapeur en même temps que la pâte).

  

Etape n°2 : Préparer la pâte à raviolis

      - Mettre dans un saladier la farine. Ajoutez une bonne pincée de sel. Petit à petit, ajoutez l'eau chaude. Bien pétrir de manière à former une boule de pâte compacte mais pas collante (comme pour une pâte à pain ou une pâte brisée). Couvrir avec un saladier (ou un torchon) et laisser reposer 15 minutes.

       - Pétrir à nouveau et diviser la pâte en 4 parts.
       - Faire des boudins de pâte (de 3 cm de diamètre à peu près) avec chacune des parts et couper des boules de pâtes. Aplatir des boules de pâte à la main et les fariner.


       - Avec un rouleau à pâtisserie étaler finement les boules de pâtes précédemment aplaties de manière à faire des ronds de pâte d'à peu près 10 cm de diamètre (étalez le plus finement possible car la pâte gonfle à la cuisson - de même que quand on fait de la pâte à lasagne fraîche).


Etape n° 3 : Monter les raviolis

    - C'est la partie la plus technique de la recette, mais ça n'impacte que l'esthétique ! On nous a montré deux techniques, mais ce n'est qu'en pratiquant qu'on y arrive.


                                  

Technique n°1 :
      - Prendre un rond de pâte et y placer au milieu une bonne cuillère à soupe de farce. Pincez les côtés opposés de manière à faire une fleur (cf ci-dessous).


Technique n°2 :
       - Prendre un rond de pâte et y placer au milieu une bonne cuillère à soupe de farce. Partir d'un côté du cercle de pâte et pincer progressivement la pâte toujours dans le même sens de manière à denteler le raviolis et à le refermer. Idéalement un trou au milieu se forme (au pire, sans trou ça marche aussi!).

     - Placez les raviolis dans un cuit vapeur et les faire cuire grosso modo 20 à 30 min (suivant leur taille et le nombre).

     - Important : une fois cuit avant de retirer de la plaque les raviolis, les ventiler pour les sécher jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de vapeur d'eau. Vous pourrez ainsi les retirer sans qu'ils ne se cassent (enfin normalement !)

Personnellement, ces raviolis sont les meilleurs que j'ai jamais mangé et désolé car je pense que c'est dû à la viande chameau. Car j'en ai re-mangé dans un restaurant mongole à Oulan-Bator après notre trip (ils étaient seulement au bœuf) et ça n'avait pas le même goût ! Mais c'est canon quand même. En tout cas les raviolis mongoles c'est au bœuf (ou/et au chameau), mais pas à autre chose !



     
     

18 janvier 2015

Transmogolien – Partie 2 : Russie => Mongolie

Après 11 jours seulement passés en Russie (visa oblige… !), nous voici sur le départ et de nouveau à la gare, direction cette fois-ci la Mongolie et plus précisément Oulan-Bator, sa capitale. Nous allons parcourir 1 120 km en 32h, soit une vitesse moyenne de 35 km / heure…. Certes notre train n’est pas le plus rapide de la terre, mais c’est surtout les longs arrêts aux postes de frontière (russe puis mongole) qui font chuter férocement la moyenne.

Après le confort du train russe, le Rosita (train qui était un plus haut de gamme que les autres trains russes), comprenant des banquettes moelleuses, des petits placards de rangement, un nettoyage quotidien du wagon, deux cabines de toilette par wagon, une télévision mais surtout pour nous une prise électrique ( !!!), nous avons pour cette 2ème partie baissé en gamme. Notre train est ici bien plus spartiate et un peu terne. De larges portes en aluminium trempé (ou pas !) ferment les compartiments, les banquettes sont fines, pas de télé, pas de prise électrique, un seul cabinet de toilette par wagon (muni d’un robinet plus que pas pratique pour se laver !) et une propreté moins nette que dans le Rosita ! Nous avons quand même un tapis au sol (ambiance mongole) et des petits rideaux aux vitres, mais plus kitsch qu’autre chose ! Dehors une épaisse brume entrave fortement la visibilité, on ne voit pas grand chose. De toute manière nous sommes au milieu de nulle part. Le train marquera pourtant de nombreux arrêts, tel un omnibus, dans des villages de trois/quatre maisons. Étonnant. Tant que le train roule nous avons néanmoins quelque chose à voir et à  se mettre sous la dent. Aux postes de frontière, ça sera moins drôle, car nous serons arrêtés plusieurs heures. Je me demande d’ailleurs bien ce qu’ils vont faire pendant plus de trois heures. Le train est assez vide, et nous ne sommes que tous les deux dans notre compartiment. Nous comptons les arrêts qui restent avant la frontière et grâce à notre guide de voyage nous arrivons assez bien à savoir où  nous sommes. Contrairement au premier train, nous n’avons pas ici de grille avec les différents stop et les temps d’arrêt. De toute manière, vu le temps (neigeux et brumeux) et vu l’atmosphère fantomatique des « villes » que nous traversons, nous n’aurions pas très envie de mettre le nez dehors très longtemps. Le trajet ne dure au final qu’une journée avec deux petites nuits : on a fait pire !! ça ne devrait pas être si terrible ! Même si nos papiers sont en ordre, je ne peux m’empêcher de ressentir une petite appréhension au fur et à mesure que nous nous rapprochons de la frontière.



18h30 après le départ, ça y est, nous approchons de la frontière et les officiers russes sont là. Une femme entre et demande nos passeports (mot international). Je lui tends mes papiers, elle me regarde pour vérifier la photo (heureusement, n’étant ni coiffée, ni bien en forme, j’ai une aussi sale tête que sur mon passeport !), elle valide ( !), me rend mon passeport et…quoi c’est tout !!!! ça ne peut pas être aussi simple que ça ? si ?
De nouveaux voyageurs montent à bord, zut, pourvu qu’on ne reste que tous les deux. Deux personnes entrent dans notre compartiment dont une munie de 50kg de bagage. Zut, c’est bien fini le luxe d’un compartiment à soi, il est temps de leur faire de la place.
Un contrôleur passe et nous prévient qu’on va rester 3 heures en gare. Les toilettes sont dorénavant fermées, c’est en gare qu’il faut aller en cas de besoin. Vu que nos passeports sont déjà contrôlés, je me demande bien pourquoi on reste aussi longtemps. Fouillent-ils le train en recherche de passagers clandestins ? En tout cas, ils n’ont pas fouillé nos valises. Moi qui m’imaginais que des chiens viendraient renifler nos sacs ! je dois avoir trop regardé la télé ! Guillaume ne s’imaginant pas rester 3 heures dans un train immobile, décide de sortir une tête au frais. Je reste au chaud à garder les bagages et écrire, ce qui me va très bien. A un moment, le train se met à sursauter, puis repart… QUOI !! il repart !! mais ça ne fait que 15min  qu’on est à quai !!! il va en sens inverse, ce qui me rassure un peu. C’est surtout ma nouvelle voisine qui me rassure en m’expliquant à moitié en anglais et en russe qu’on va revenir très bientôt en gare. Mon pauvre petit guigui resté à quai... heureusement que cette fois-ci il avait mis un pantalon chaud et qu’il n’était pas juste sorti en short ! Pendant quasiment une heure nous avons fait des va et vient incessants, des petits aller-retour. Pendant quasiment une heure, Guillaume a donc pris le frais ! Apparemment, nous avons perdu des wagons et récupéré des nouveaux. D’où ces vas et vient.

Trois heures plus tard le train ne repart toujours pas et c’est une horde de douaniers russes qui débarquent : le wagon est bouclé et les choses sérieuses commencent. Quatre officiers différents contrôleront sur une bonne heure nos passeports, seul le dernier y imposera notre tampon de sortie. Une douanière vérifiera nos sacs (à la grosse heureusement, je n’ai pas eu à déballer mes culottes !). Un douanier vérifiera qu’on a rien caché dans les coins (ils font les choses sérieusement les russes !). Un autre passera avec un chien dans le couloir (un petit labrador trop mimi, je m’imaginais plutôt un gros berger allemand, mais ça me va !). Enfin, après 4h d’arrêt en gare, nous finirons pas repartir. Mais ce n’était que la douane russe ! 21 km plus tard, soit quasiment 30 minutes après nous franchisons la frontière réelle, remarquable par deux grillages de barbelés espacés de 3 à 4 mètres entre eux. Je m’interroge, y a t-il vraiment des barbelés de cette hauteur qui encerclent toute la longueur frontalière ? Peu après avoir franchit la frontière réelle, nous nous arrêtons à la gare marquant la frontière douanière pour nous. Et c’est reparti pour les contrôles de passeport. Plus rapide cette fois-ci. Nous avons eu juste à remplir une fiche d’immigration, à donner nos passeports et 30 minutes après environ, une douanière nous les a rapporté avec notre tampon d’entrée en Mongolie. Mais nous ne sommes pas repartis tout de suite pour autant. Notre chef de wagon nous indiquera que nous allons rester à quai encore une bonne heure. Partie me dégourdir les jambes, je constate que cette nouvelle attente est due à un nouveau changement de wagons. Notre wagon est en effet le seul à être resté sur le quai. Ça fait un drôle d’effet. Nous n’avons plus de locomotive ni aucun wagon de rattaché ni même de visible à l’horizon. Bizarre ces nouveaux changements de wagons et de locomotive. Enfin, une heure après nous repartons bien et ça fait du bien car bizarrement c’est plus agréable d’attendre dans un train en mouvement que dans un train à quai : on a moins l’impression d’attendre pour rien !

Ça y est en tout cas, nous sommes définitivement bien entrés en Mongolie. Nous n’avons plus qu’à régler notre réveil afin de se lever à temps. Nous arriverons à 5h40 du matin. Ça commence à sentir la vadrouille tout ça !!!!

NB : enfin pas trop la vadrouille, vu qu'on a eu la bonne surprise de voir sur le quai que trois personnes de notre auberge de jeunesse (Golden Gobi) étaient venues nous chercher (gratuitement). Arrivée à l'auberge, ils nous offrent le petit-déjeuner et nous laissent accéder à nos chambres et à la douche ! Quel accueil pour 12€ à deux par nuit !

16 janvier 2015

Autour du Lac Baïkal (+ vidéo)

Notre premier arrêt du transsibérien fut Irkutsk. 606 000 habitants ; on est loin des 12 millions de Moscou, mais on est bel est bien dans une grande ville.

Irkutsk est appelé le Paris de la Sibérie, mais c’est aussi la ville la plus proche du fameux lac Baïkal (à 64km pour être exact).

Commençons par un peu de culture pour les incultes, et un peu de révision pour les « culturés » ;-) ; le lac Baïkal, c’est :
  • Un lac formé il y a environ 50 millions d’année
  • Parmi les plus grands lacs au monde : 650 km de long pour 60km à 90 km de large
  • Le plus profond au monde : 1637m de profondeur maximum
  • Plus de 20 000 km cube d’eau, ce qui représente environ 20% de l’eau douce au monde (on a lu que ca pourrait être suffisant pour faire vivre toute la population mondiale en eau pendant 40 ans…)
  • Extrêmement clair (visibilité à 40m) et directement potable (sauf à quelques endroits) dû à la flore filtrante
  • Entièrement gelé 2/3 mois par an.
  • 80% des espèces animales du lac ne se trouve nulle part ailleurs 
Bref, beaucoup de gros chiffres, et superlatifs, mais difficile de se rentre compte de tout ça sans aller le voir de nos propres yeux !



Et c’est tout d’abord sur l’Ile d’Olkhon que nous sommes allés. C’est la plus grosse île du lac (70km de long), qui se situe au milieu de longueur du lac, proche de la cote ouest. Très peu d’habitants y vivent, l’électricité n’y a été mise que depuis 2005.

Pour s’y rendre, ce fut 4 heures de route + une courte traversée en aéroglisseur (cf la vidéo) + 1 heure de bus sur les pistes de l’île.



(Dans quelque jours, quand la glace sera suffisamment épaisse, la traversée se fera directement en bus)

Recommandée sur plusieurs forum, sous avions réservé deux nuits dans l’auberge de Nikita.
Quel charmant endroit que nous avons découvert : un mini village en bois avec une déco plutôt sympathique. De plus, le personnel est très sympa et le prix pas très élevé : environ 65€ à deux pour deux nuits avec dîner et petit déjeuner.



Durant notre journée pleine sur l’île nous avons fait une petite excursion guidée et ce fut magnifique ! Ce lac gelé, les montagnes au loin, les cascades glacées, cette sensation de dépaysement dû à la grandeur des paysages sans (ou presque) habitation (et habitant) en vue.



Et, le lendemain, nous avons pu chausser des patins à glace sur la plus grande patinoire au monde !!!

 

Difficile de vous décrire ce qu’on a vu, les photos (en fin d'articles) parleront d’elles-mêmes (bien qu’en vrai ce soit toujours mieux ;-) )


Deux jours plus tard, c’est à Listvyanka que nous sommes retournés voir ce lac Baïkal ; une petite ville touristique le long du rivage. Le lac y était en court de glaciation sur cette partie. Le courant faisait dériver des blocs de glaces flottantes. Le lac semblait ainsi comme vivant avec le bruit de ces plaques de glaces s'entrechoquant. On s'est beaucoup plu à le regarder "vivre" quelques instants (cf la vidéo ci-dessous).




Là encore, nous en avons eu encore plein la vue.


Voici donc les photos de tous ces derniers jours!!



12 janvier 2015

Transsibérien - Partie 1 - Moscou => Irkoustk (+ Vidéo en fin de page)

En synthèse sur notre voyage (narration par Béné) :

Ça y est nous voici à Irkoutsk ! On a encore du mal à réaliser les kilomètres qu’on vient de parcourir, en tout cas sur une carte c’est assez impressionnant : 5200 km en tout, sur 74h, soit une vitesse moyenne de 70 km / h (on a fait le calcul de tête : fallait bien s’occuper et que je travaille mon calcul mental !). En entrant dans le train, quand j’ai découvert notre compartiment (de 4 personnes, on n’a pas osé la 3ème classe en mode case à poulet…enfin surtout moi j’avoue), c’est à ce moment là que j’ai vraiment réalisé que j’allais y passer 3 jours entiers, et ça m’a fait rudement bizarre. Je n’avais pas peur, j’étais plutôt déroutée, car j’avais du mal à appréhender ce que signifiait passer 3 jours dans un espace clos de 2m². Bien sûr on pouvait sortir de notre compartiment, marcher dans le couloir, aller se faire une toilette de chat et prendre l’air lors des arrêts (en surveillant bien les temps d’arrêt pour que le train ne reparte pas sans nous !!). Mais quand même on allait être coincés 3 jours entiers dans un train ! Allais-je réussir à trouver le sommeil ??? (oui oui, même si je dors partout, j’ai quand même besoin de me dépenser avant !). Allais-je m’ennuyer ? Allais-je avoir besoin d’air ? Allais-je me sentir sale ? (car pour info, évidemment il n’y a pas de douche : on ne s’est quand même pas offert la première classe !) Qui seraient nos co-voyageurs ???



Verdict : même pas peur ! Et c’est limite ça le plus déroutant. Les heures se sont écoulées sans peine ni lassitude. On s’est laissé porter par le mouvement du train la tête très souvent rivée sur le paysage de peur d’en perdre une miette, de louper la photo à prendre, l’image à capturer. Telle une enfant, j’avais hâte le matin d’ouvrir les volets afin de découvrir le paysage. Il a pourtant été assez similaire tout au long du trajet : de la neige ; des villages ; des villes ; des routes ; des sapins. Mais je n’en étais jamais rassasiée. Je préfèrerais attendre la nuit pour lire ou regarder des films, car la nuit (très noire), ya quasi rien à voir. Mentalement j’essayais de me représenter où j’étais. A quelques moments, je réalisais que j’étais au milieu de nulle part…. mais le bourdonnement rassurant du train, me rappelait que là où j’étais je n’avais rien à craindre.


Ce voyage m’a ainsi fait réaliser une chose, c’est qu’on peut s’occuper et être fatigué sans rien faire. On a laissé filer le temps telle une pelote une laine (un peu avec l’aide de la technologie certes, mais pas tant que ça ! On se s’est trop senti trop sale non plus, sauf à la toute fin peut-être ! On a pourtant quasiment porté les mêmes vêtements nuit & jour pendant 3 jours…. Mais ya pas à dire, quand on ne fait rien, on ne transpire pas ! et une toilette de chat suffit. Maintenant, on n’a quand même pas craché sur la douche à l’arrivée !


On y a aussi découvert la convivialité des russes (cf ci-après) et malgré la barrière de la langue (et un peu grâce à une application de traduction Google), nous avons pu partager quelques moments avec ceux avec qui nous avons vécu côte à côte pendant 3 jours. Certes, le partage du compartiment n’a pas eu que des avantages, et d’autant plus que c’était des sacrés gros mangeurs : pâté, saucisson, sardine en boîte, œuf mayonnaise…. Ils ne nous ont pas épargné grand-chose…. !!! Mais au final, ce n’est pas les mauvaises odeurs qu’on retiendra, c’est leur envie de partager et de nous connaître bien qu’ils ne parlaient quasiment pas un mot d’anglais.

Question décalage horaire, là encore, nous nous sommes étonnement recalés tout seuls. Nous avons franchit 5 fuseaux horaires sans trop sans rendre compte. A partir du 2ème jour, ma montre (restée à l’heure de Moscou) a été en décalage nette avec le temps : dès 14h il faisait nuit. Mais en sautant des repas et en faisant des petites nuits, nous avons petit à petit recalé nos organismes pour avoir +5 heures vs l’heure de Moscou.

Bon j’avoue qu’il y a quand même eu quelques moments de lassitude/désagréments : trois en tout (et sur 74h c’est pas mal). Le premier quand nos voisins de compartiment ont prolongé l’apéro à la bière, commencé ensemble, avec un pote russe du wagon. Nous on était capout et on avait trop envie de dormir, mais sur eux, les 8 L de bière (bu à 3, je n’aime pas la bière), ne semblaient n’avoir eu aucun impact. Le 2ème, quand le troisième jour, au moment où je m’apprêtais à me coucher, nos co-voyageurs russes se sont mis à siroter une soupe chinoise….Heureusement qu’il y a les boules quies ! par contre, ça n’isole pas des odeurs…. !!! Le troisième, pour Guillaume qui dormait sur la couchette du haut, en raison des odeurs nauséabondes de son voisin de couchette. Un russe qui mange du pâté, fume à chaque arrêt et boit de la bière sans ni se laver les dents ni se faire une toilette de chat de temps en temps, ça sent assez mauvais dès le 2ème jour (heureusement pour moi, les odeurs ne descendent pas et heureusement pour moi, sa femme, qui avait la même hygiène de vie, elle se lavait !)

Mais pour plus de détails croustillants sur notre voyage, ci-dessous un petit jour à jour.


Jour à Jour (narration par Guillaume)

On est parti le vendredi 9 janvier à 13h50, en Kupé (seconde classe), wagon 3 (le dernier).

Première impression, le train est relativement beau, les compartiments sont propres. Il y un drap sac et une petite serviette par personne ainsi qu’un kit chausson/brosse à dent/dentifrice. En somme ça semble mieux que nos couchettes SCNF.


10 minutes après notre arrivée, on a rencontré nos 2 co-couchetteurs (colocataires de couchettes) ; un couple Russe d’une quarantaine d’année plutôt bien portant. On tente un « bonjour » dans notre russe approximatif, puis rapidement un « do you speak english ? ». Les deux nous ont regardés bizarrement. On a ainsi compris que le dialogue n’allait pas être simple. Mais, qu’importe, on s’exprimera différemment.

A l’aide de mimes, ils nous ont rapidement fait comprendre qu’il fallait se mettre à l’aise. Enlever notre pull, chaussures, chaussettes et se mettre en tenu plus légère. On devait avoir l'air perdu ! En tout cas, comme on avait lu, tout le monde est en effet en chaussons et tenue d’intérieur. Il faut dire, qu’avec les 30°C affiché, il était difficile d’être à l’aise en pull !


Qu’à cela ne tienne, ce sera Short/t shirt pour moi et pantalon de nuit/t-shirt pour Béné.

On parti faire la visite de notre wagon : 2 toilettes + lavabo, une bouilloire géante (samovar) à disposition, 13 compartiments de 4 personnes, une femme de ménage et un « chef de wagon ».


Quelque temps après le départ, notre co-couchetteuse nous apporte verres + couverts en acier. Sympas !! Aussitôt après ils sortent la bouteille de vin blanc et leur déjeuner (ou casse-croûte.. !). C’était l’heure de l’apéro ! (il était 16h pourtant!) On ne se connaissait pas vraiment, mais cela leur a semblé logique qu’on la boit ensemble. Nous n’avons pas refusé. Ils nous ont proposé de partager leur snack. On a sorti nos Tuc en guise de gâteaux apéro.



Quelques tentatives de dialogues nous ont permis de connaitre leurs prénoms : Julia et Génia (un truc du genre). Mais difficile de se faire comprendre sans langue commune.

Néanmoins, sur mon téléphone j’avais pris soin de télécharger le traducteur russe hors ligne. Ça nous a bien aidé à communiquer quand les mines ne suffisaient plus !

Un vendeur du wagon restaurant nous a fait comprendre, que ce sera bien on aille dépenser nos sous chez lui, et qu’il avait du Champagne (touriste oblige !). Liquide/carte de crédit, tout passe !! Et pas besoin de parler russe pour comprendre !! ;-)

Il nous laisse un set petit déjeuner composé d’un yaourt, deux gâteaux secs, une barre céréale et une petite bouteille d’eau. C’était inclus dans notre billet apparemment.

Petit film (nos étoiles contraires), puis au lit : demain c’est tout une journée de train qui nous attend (quel programme !). On est à ce stade que dans les premières heures de train, rien n’est fait à date.



Le lendemain matin, il a fallu attendre quasi 11h, le temps que nos co-couchetteurs se réveillent, avant de pouvoir ouvrir le store (et profiter du paysage). Ça a été un peu frustrant. En sortant du compartiment puis en re-rentrant qu’on s’est s’aperçu que ça sentait quand même déjà un peu le fennec là dedans. On a donc laissé la porte ouverte toute la journée pour aérer ! (à défaut de pouvoir ouvrir une fenêtre).

Au final, la journée est passée assez vite, même si nos occupations n’ont pas été les plus extraordinaires : lecture pour Béné, visionnage d’une série pour moi (Rookie blue, une sorte de grey’s anatomy chez les flics). Les arrêts en gare ont ponctué également la journée. Il s’arrête 3 / 4 fois par jours, pendant une vingtaine de minutes généralement. Après vérification que les temps d’arrêt affichés étaient bons (les trains russes ont une ponctualité à faire pâlir la SCNF), nous avons chacun à son tour profité de la froideur extérieur, c’est une sorte de congélo géant. On n’a cependant jamais été suffisamment serein pour quitter le train des yeux en s’aventurant plus loin dans la gare. Trop peur de rater le départ et de se retrouver en petite tenue sur le quai (car par flemme de se rhabiller entièrement on mettait souvent juste notre gros blouson pour sortir). On a par contre pu se ravitailler en eau grâce à des petites boutiques présentes sur les quais. Nous avons par contre vu peu de vendeurs à la sauvette, faut dire qu’avec -20°C, on comprend qu’ils restent au chaud. On également voulu acheter une bouteille de vin ou de bière, pour rendre la pareille à nos co-couchetteurs, mais sans parler russe ni s’aventurer trop loin dans la gare, on est resté bredouille.



Le soir, à l’heure de l’apéro on voit nos chers co-couchetteurs remonter après un arrêt avec 2x2L de bières. On a fait les gros yeux ! C’était pour eux deux ? Et bien non, direct ils nous offrent un verre : l’apéro commença !! Béné n’aime pas la bière, mais par politesse prit quand même un verre (que je dû boire du coup !). Ils ont une sacrée bonne descente nos co-couchetteurs, même très très bonne !! Difficile de suivre leur rythme du coup, mais 4 litres à trois, ça va, j’y arrive quand même J (c’est l’honneur de la France qui est en jeu !).

Rapidement ils se rendent compte que Béné ne boit pas et demande pourquoi. On leur explique qu’elle n’aime pas ça et nous demande ce qu’elle aime. Elle répond du vin et qu’à cela ne tienne, en ni une ni deux, ils sortent de leur valise une bouteille de vin blanc qu’ils débouchent en deux secondes. A ce moment là, Béné croit qu’ils veulent poursuivre l’apéro au vin, mais non, cette bouteille n’a pas été débouchée que pour elle. Ils n’en boiront pas une goutte, ils ont vraiment pensé que Béné la boirait en entier (ils l’ont sur-estimée là !).

Une fois ces 4 litres de bière finis on décida d’acheter 3 cannettes de bière (50cl) au vendeur du wagon restaurant pour leur payer un coup à notre tour (on sentait que pour eux 4L avaient un goût de trop peu !). Le vendeur était devenu notre pote à force d’essayer de nous faire dépenser notre argent. A chacun de ces passages avec son chariot de provision, le vendeur du wagon restaurant nous faisait un one-man show de mines pour connaître nos noms, nos métiers, notre voyage. Ça a été une belle rencontre aussi.



En tout cas, ces nouvelles bières ont été bues tout aussi rapidement !

 


Nouvel arrêt en gare ; et c’est de nouveau avec 2 bouteilles de 2L de bière qu’ils sont remontés à bord. Là, on a vraiment fait les gros yeux et on a compris, que les choses sérieuses commençaient !!!

…J’ai dû m’incliné face à la quatrième bouteille. Ils sont trop fort pour moi ces russes !! Et, je peux vous dire que j’ai bien dormi ensuite !

En tout cas, ce fut une bonne soirée, on a bien échangé (et pas que de la bière !) notamment grâce au traducteur du téléphone. On a offert nos premières tours Eiffel (les anciens collègues Sodexo comprendront ;-) ).

Par contre, le lendemain matin, ce n’était pas le fennec que ça sentait dans le compartiment, mais un troupeau de fennecs morts !!! Une infection !! On a eu hâte qu’ils se lèvent (et se lavent) pour ouvrir les portes !!! Mais avec toute la bière qu’ils avaient bu, on a été exilé hors de notre compartiment un petit bout de temps avant de pouvoir ouvrir les volets et prendre notre petit-déjeuner.

La deuxième journée de train est passée également assez vite. Béné, après avoir fait pas mal de petites séquences vidéo dans le train a passé toute sa journée à faire le montage (elle ne pensait pas y passer autant de temps : c’était son 1er film!).

Le soir venu, heureusement, les russes n’ont pas remis le couvert pour l’apéro et ont ronflé à gorge déployée ! Au moins, le lendemain ils ont moins fait la grasse matinée !

Et le troisième matin arriva. Ça y est, on se rapproche férocement d’Irkutsk mais pas de changement côté paysage : de la neige, des sapins, des villages de maisons en bois. Mais on ne s’en lasse pas, c’est toujours aussi beau. On commence par contre à se dire qu’on va quand même être content d’aller se défouler un peu et changer d’air !

Autre journée de glandouille à laisser filer le temps (série et écriture pour moi ; lecture et écriture pour Béné) ; plus courte par contre, car on arrive à 16h heure de Moscou (21h heure locale par contre).

Voilà, maintenant après trois jours bien au chaud (la température moyenne ayant été de 30°C !), il est l’heure de quitter nos co-couchetteurs (auxquels on a promis d’envoyer notre film par email) et de sortir nos museaux au frais pour aller appréhender la grandeur glacée du lac Baïkal. Suite au prochain épisode !

8 janvier 2015

два дня в Москве (= 2 days in Moscou !!!! = 2 jours à Moscou !!!)

Bonjour à tous !

Ceci est notre 1er post de tour du mondistes !! Nous sommes partis il y a 2 jours en direction de Moscou, notre 1ère étape. Nous sommes partis de Paris à 20h20 et après une courte escale à Madrid - ne pas chercher pourquoi ! (40 minutes, soit le temps de changer de terminal, mais pas de sortir boire un coup!), nous sommes officiellement sortis de l'espace européen vers 23h, au moment où a passé la frontière virtuelle des douanes espagnoles. A 23h15, nous décollions, et là, ça y est on s'est senti en route vers la Russie. Autour de nous, quasiment que des russes, des doudounes et des moumoutes. Mais en arrière plan, des steward qui parlent espagnols, un peu confus tout ça, ce qui explique que le 1er mot qui est sortis tout seul en Russie c'est "Hola !" - n'importe quoi !!!
Après 5h d'avion, un plateau repas attendu 1h30 et 3 heures de sommeil, nous voici arrivé en Russie avec comme 1ère étape : le passage redouté de la douane russe ! J'avoue que mon cœur a quand même un peu battu la chamade, car même si nos visas étaient en ordre, on redoutait d'avoir à présenter un billet d'avion retour - car pour ceux qui ne le savent pas, notre projet est de rejoindre Pékin en train et donc de sortir de Russie par voie terrestre. Mais contre toute attente, aucune question, aucun soucis ! Certes ils ont inspecté notre passeport pendant plusieurs bonnes minutes (on ne sait pas ce qu'ils ont vérifié 20 fois !), mais au final on peut quand même dire qu'on est donc entré en Russie comme des lettres à la Poste !

La 2ème étape a été de tester le grand froid ! Le pilote d'avion nous avait prévenu qu'il faisait -20°C et contre attente, j'avais hâte de sortir de l'aéroport pour tester notre équipement ! Car oui, entre parenthèse, pour une question de place dans les bagages, on était partis de Paris chaudement vêtus, et inutile de dire qu'on a eu très chaud dans l'avion !! Du coup, quand on est sortis de l'aéroport, le choc a été rude, et pendant quelques secondes, ça a fait bizarre de respirer dans ce froid. Mais cette première rencontre avec le froid russe a été rapide, car on a dû rapidement re-rentré à l'intérieur pour prendre un train espress (l'aeroexpress) qui nous a mené en 45 minutes dans le centre de Moscou.

La 3ème étape a été le métro russe et reconnaître les noms de station en cyrillique. Là encore, ça été facile car notre auberge de jeunesse était à une station de métro de l'arrêt de l'aeroexpress, ça nous a permis de nous acclimater en douceur ! Mais même par la suite, on n'a pas eu au final trop de problème. Il faut prendre son temps et surtout bien regarder 10 fois le nom de la station en cherchant un moyen mnémotechniques : quelques lettres connues ou un début de prononciation (car certaines lettres cyrilliques sont quand même semblables aux lettres latines).

Une fois nos bagages laissés à l'auberge de jeunesse, Capital Hostel - qui entre parenthèse est top : très centrale (on est à 10 minutes à pied de la place rouge), super propre, très calme et les gens qui tiennent l'auberge sont super gentils - nous voici en route pour une bonne journée de vadrouille dans Moscou par -20°C .....!!!

Une des premières choses qu'on a vu et qui fait bizarre, c'est le fleuve gelé qui traverse Moscou (la Moskava).



Et à noter, que les canards sont ici peu frileux ! ils ressemblent pourtant beaucoup aux nôtres ! Ils se la coulent douce les canards français !



Ensuite la place Rouge et la Cathédrale Saint-Basile qui est notre coup de cœur à Moscou.



Puis, le Gum qui s'est avéré une escale au chaud appréciée, car même si ça ne faisait que 45 minutes qu'on était dans le froid, le vent nous avait quand même un peu glacé le sang ! Le Gum c'est un grand centre commercial utlra chic - ya aucun prix dans les vitrines .... on ne s'y est pas laissé tenté !



Ensuite, nous nous sommes dirigés vers la gare Iaroslav, la gare de départ du transsibérien. Il fallait en effet qu'on achète au plus tôt nos billets de train jusqu'à Irkoutsk, car on n'avait pas réussi à les acheter en ligne en France sur le site russe RZD (nos cartes bancaires étaient refusées....) et on n'avait pas voulu les acheter via une agence pour ne pas payer de commissions outrageuses. L'hivers n'étant pas la haute saison pour le transsibérien, nous avions donc décidé d'attendre d'être à Moscou pour les acheter. Et si on n'a pas eu exactement le train qu'on voulait (car plus de place), on a eu un équivalent au niveau du jour du départ. Ce fut le train Rossiya ; un tout petit plus cher, c'est le train typique mais plus touristique. Il ne restait quand même plus beaucoup de place : on se sera pas seul dans notre compartiment kupé (ie de 2ème classe - on sera avec deux autres voyageurs pour sûr). Question problème de compréhension avec les guichetiers pour le billet de train, on n'a pas eu de soucis car on s'est adressé à une machine qui nous parlait anglais et qui nous a délivré nos billets en 5 minutes ! Nous avons donc pour l'instant le 1er tronçon qui nous emmènera aux confins de la Russie, à Irkoutsk, près du célèbre lac Baïkal, qui est à plus de 5000 km de Moscou. Nous partirons donc demain midi et arriverons lundi soir, après 3 jours et demi passés dans le train...

En attendant, nous avons sillonné Moscou pour voir le maximum de choses : le Kremlin, les multitudes de cathédrales, l'opéra de Moscou, les nombreux marchés de Noël, les larges rues sillonnées de massifs bâtiments, certains très colorés (un peu à la mode coloniale) et d'autres très très ternes et grisonnant. A date, nous ne nous sentons pas énormément dépaysés, car Moscou est une grande ville moderne où nous retrouvons de nombreuses enseignes connues (Starbucks, Mac Donald, Burger King, etc). Certes, les écriteaux en cyrilliques nous sont inconnus (et généralement incompréhensibles!), mais néanmoins les plaines désertiques mongoles à venir ou  le lac Baïkal gelé devraient plus nous retourner.



Quelques anecdotes qui ont retenues notre attention :

  • la présence de policiers et de gardiens partout
  • les tenues plutôt légères de certains moscovites ! car avec nos tenues de ski et gros blouson, nous sommes parmi les plus lourdement équipés ici (maintenant, leurs vêtements sont peut-être plus techniques que les nôtres)
  • néanmoins pas mal de beaux manteaux et chapeaux de fourrures (ça donne envie...!)
  • les variations de températures extérieures au sein d'une même journée (hier -20°C le matin pour finir à -8°C) et entre deux jours : car si hier, il faisait vraiment froid (on avait besoin de faire des pauses au chaud assez souvent, et je ressentais parfois comme des petites décharges électriques au niveau des fesses), aujourd'hui il faisait plutôt autour de -10°C et là ça allait beaucoup mieux ! On n'a quasiment pas souffert du froid aujourd'hui : -10°C c'est le top ! Et demain c'est la canicule qui est prévue : seulement -5°C => on va enlever des couches !!
  • le chauffage russe ! si à l'extérieur ça caille, à l'intérieur c'est généralement le sauna ! Dans notre chambre on a d'ailleurs une clim et on s'en est servie ! Et ce matin, la fenêtre de la cuisine était ouverte et ça ne nous a pas empêché d'avoir chaud pendant le petit déjeuner !
  • les russes sont fans de glace même en hiver.... nous on n'a pas vraiment eu envie de tester !
  • comme on s'en doutait, très peu de russes parlent anglais. On a commencé le jeu de mines et on maîtrise quelques mots de russe maintenant !
  • la gourde qui gèle ! Et oui, on remplit la gourde le matin et à mi-journée on a les glaçons avec !!


Le meilleur pour la fin : Moscou by night!! Ils ne lésinent pas sur les éclairages les russes !!!




En synthèse, notre diaporama photos sur Moscou ci-dessous :





Quelques informations pratiques :
  •  Nous avons séjourné deux nuits à l'auberge de jeunesse Capital Hostel dans une chambre de 5m² sans fenêtre mais avec climatisation et un plafond de 3,5 mètres, ce qui donne du volume ! Comme ça, certes ça ne fait pas rêver, mais nous sommes très content de l'auberge qui était très propre, calme et très bien située. C'était juste un endroit où dormir qu'on cherchait et c'était donc parfait.
    Prix pour deux nuits à deux (sans petit déjeuner) = 4600 RUR soit 65€



  • Nous avons testé quelques spécialités locales, mais à date pas de coup de cœur culinaire. Même avec un taux de change avantageux, les restaurants ne sont pas donnés et on n'a donc pas testé il est vrai les restaurants les plus chics et typiques ! Le best a été : un restaurant ukrainien pour la déco (tapis aux murs et serveurs en tenues typiques. Côté cuisine on a testé le noodle borsch et ça ressemblait à une soupe d'un restaurant asiatique. Les desserts étaient très bons, mais proche de la cuisine française avec de la meringue et de la pâte feuilletée. Le plat le plus typique a donc été la pizza à la pomme de terre et au poulet : là encore à date, rien à se rouler par terre..... mais on n'a pas dit notre dernier mot !!!