30 novembre 2015

La Carretera Australe en sac à dos, 7 jours sur la route

Ci-dessous le récit de notre expédition le long de la Carretera Austral. Cette route mythique qui a, sous l'air Pinochet, désenclavé la Patagonie chilienne. Faute de temps, nous ne l'avons emprunté que de Chaitén à Chile Chico, c'est-à-dire seulement sur sa portion centrale. C'est qu'il faut avoir du temps pour l'arpenter, et surtout quand on est en mode sac à dos sans son propre moyen de locomotion. Les bus y sont rares ainsi que les voitures. La Patagonie n'est clairement pas la zone la plus peuplée du Chili ! Etant donné la rareté des bus et la gentillesse des chiliens, de nombreux voyageurs la parcourent en auto-stop (très fréquent au Chili). Moi j'avoue qu'à la base cette idée ne m'enchantait guère.... car trop d'incertitude. Et d'autant plus qu'on avait une deadline, une de nos amies (Jessica) venant nous rejoindre pendant 15 jours. On avait seulement 9 jours pour parcourir autour de 1 500 km et la retrouver à El Calafate en Argentine. Mais bon, comme diraient certains, c'est ça aussi l'aventure !!!


Jeudi 12 Novembre - Quellón (Chiloé) => Chaitén

Après une petite nuit et 5h de ferry depuis Quellón (île de Chiloé), nous voici débarqués à Chaitén, le long de la Carretera Austral. 

Chaitén est une petite ville un peu fantôme, qui est en train de renaître de ses cendres. Suite à l'éruption du volcan Chaitén en 2008 (qui est à une trentaine de kilomètres de là), elle aurait pu être rayée de la carte. C'est d'ailleurs ce que le gouvernement chilien voulait en rachetant les maisons dévastées. Mais c'était sans compter sur la ténacité d'une partie des habitants, pour qui il était hors de question de déménager. Une partie seulement des maisons a donc été reconstruite. Les autres sont encore remplies de cendre.


Chaitén est une ville étape parfaite pour les amoureux de la nature, car située non loin du parc Pumalin. C'est un des rares parcs gratuits au Chili. Il a été fondé par le créateur de la marque de sport "The North Face". Son but affiché, la préservation de l'écosystème.

Faute de temps, nous n'avons randonné qu'une journée dans ce parc ; faute d'une météo favorable aussi. Nous sommes allés au sommet du volcan Chaitén pour admirer la vue et son cratère. Nous n'avons vu que le cratère et sommes rentrés littéralement trempés de la tête au pied. Le charme de la Patagonie tient à la pluie, pour le meilleur et pour le pire ! En cas tout, entre la pluie et les arbres morts qui jonchaient le sentier jusqu'au cratère, l'ambiance était plutôt glauque et glaciale.



NB : Pour aller au début du sentier qui monte jusqu'au cratère du volcan Chaitén, nous avons pris le bus en direction de Puerto Montt à l'aller (1 000 pesos par pers., soit 1,2€) et fait du stop au retour. 

Vendredi 13 Novembre - Chaitén => La Junta (170 km)

Au petit matin, emmitouflés sous notre épaisse couette douillette, nous entendons la pluie qui martèle la vitre. Depuis hier après-midi, elle ne semble pas vouloir s'arrêter. On ne regrette vraiment pas d'avoir dormi à l'hôtel et non sous tente comme prévu initialement. On pressent par contre que la journée risque d'être encore bien humide. Vu le temps, on a vite écarté l'option auto-stop et on s'est rabattu sur un bus, qui par chance partait en fin de journée vers le sud. En attendant on est resté collés au poêle à bois de notre auberge et on s'est offert un bon déjeuner au resto de l'hôtel (El Quijote). Au menu du poisson ultra frais en format XXL ! Pour 6 000 pesos par pers. (soit 8€), on en a clairement eu pour notre argent.


A 17h, nous sommes partis en direction de la Junta (3h de route). Nous voulions initialement aller jusqu'à Puyuhuapi (à 50 km plus au sud), mais c'est déjà ça. Pour l'instant, côté paysage, entre la pluie et la brume, on n'a pas vu grand chose. Espérons que le vent tourne.

Samedi 14 Novembre - La Junta => Puyuhuapi (50 km)

5h du matin, nous sommes déjà à nouveau en route. La veille, nous avons appris par le chauffeur de bus, qu'il y avait un bus le lendemain pour Puyuhuapi. Vu que la météo était toujours aussi capricieuse, il n'était pas question de le louper et de se retrouver sur le bas-côté à faire du stop.

A 6h, nous voici par contre débarqués du bus. Vu l'état de la route (cabossée et caillouteuse), on avait espéré qu'il mettrait un peu plus de temps. Le jour commence à se lever mais tout est désert. Seule la fumée qui s'échappe des maisonnettes nous assure que ce village est bien habité (en Patagonie, on se chauffe au poêle à bois). Afin de ne pas réveiller tout le village, on attend dehors une heure décente pour faire la tournée des hôtels. La vie de backpacker n'a pas que des bons côtés ! Mais malgré le froid qui nous picote les joues, on se dit qu'on est drôlement bien là où on est. On a appris la veille au soir avec stupeur, à la télé chilienne, les attentats qui venaient d'avoir lieu à Paris, dans des endroits qu'on a fréquenté et que nos amis fréquentent... Cette annonce nous a fait bien plus froid dans le dos que le petit vent de Patagonie.

Une fois nos sacs posés à l'intérieur d'une auberge - car à nouveau on a écarté illico l'option camping - nous voici partis en direction du parc Queulat, qui est à une petite trentaine de kilomètres de là. Cette fois-ci, nous n'avons pas d'autre choix que de faire du stop. Par chance, il ne pleut pas. Et par chance, en peu de temps et au moyen de deux chauffeurs, nous atteignons notre destination. L´intérêt de ce parc, est le glacier qu'il renferme. Après 1h30 de marche en forêt à se demander comment il est possible de finir par tomber sur un glacier, nous atteignons le mirador. Et là, c'est la déception... Une mare de nuages nous barre la vue.... On ne voit que quelques névés nous prouvant que derrière cette masse brumeuse il y a bien un glacier magique à voir. Décidément, la Patagonie se montre timide à nous dévoiler ses charmes.


Dimanche 15 Novembre - Puyuhuapi => Coyhaique (250 km)

N´ayant pas le temps d'attendre que le temps change, nous reprenons notre route direction Coyhaique. A nouveau par chance, nous pouvons prendre un bus depuis Puyuhuapi. Par chance car le temps étant toujours à la pluie, on n'est toujours pas motivés pour faire du stop. Si les chiliens s'arrêtent facilement, le problème c'est le manque de trafic. Il n'y a qu'une route qui va vers le sud mais aussi peu de gens qui l'emprunte. Et l'idée de devoir attendre 2h sous la pluie avant d'apercevoir une voiture ne nous fait guère rêver.

En début d'après-midi nous arrivons à destination. Coyhaique est la plus grande ville de la région (50 000 habitants) et on y trouve donc supermarchés et distributeurs de billet. Une fois ravitaillés, nous allons chez Andrea et Lalo, chez qui nous allons passer la nuit. Nous ne les connaissons pas, mais ce sont des amis des couchsurfeurs qui nous avaient accueillis à Ancud, sur l'île de Chiloé. Ils ont notre âge et, comme nous, ont fait un petit tour du mode. On sympathise immédiatement. Ils habitent une petite cabane en bois entre la forêt et la rivière. On regrette alors de manquer de temps pour ne pas passer une deuxième nuit chez eux. Ils connaissent hyper bien la région et auraient pu nous indiquer pleins de chemins de randonnées sympas. C'est un des autres avantages de connaître des locaux.

Nous avons en tout cas passé une superbe soirée en leur compagnie et profiter de quelques rayons de soleil en fin d'après-midi. Les premiers depuis qu'on descend la Carretera Austral.


Lundi 16 Novembre - Coyhaique => Puerto Tranquilo (220 km)

Si la Patagonie est sauvage, elle est aussi d'humeur changeante et parfois très bougon. Après une brève éclaircie, c'est sous un ciel grisâtre qu'on atteint Puerto Tranquilo, à nouveau en bus depuis Coyhaique.

Par chance, nous avons trouvé un hôtel juste avant que la pluie ne reparte. Ayant rencontré deux autres voyageurs dans le bus, le proprio de notre hôtel nous propose de partager une cabane à quatre, i.e. un petit appartement. Et vu qu'il a plu toute l'après-midi sans interruption, on a bien profité de notre salon privé.... A nouveau on a sorti les livres et on s'est collé près du poêle. Notre activité phare depuis quelques jours... On commence à trouver cette descente un peu monotone et bien loin de ce qu'on s'était imaginé.


Mardi 17 Novembre - Puerto Tranquillo => Puerto Guadal (60 km)

A nouveau, c'est la pluie martelant les carreaux qui nous réveille. On s’était arrêté à Puerto Tranquilo pour aller visiter des grottes de marbre accessible en bateau. La perspective d'être une heure sous la pluie sur un bateau ne nous enchante guère. Toute la matinée, on a espéré une éclaircie qui n'est pas venu... On est donc reparti de Puerto Tranquilo en bus et un peu dépité.... 

Mercredi 18 Novembre - Puerto Guadal => Chile Chico (100 km)

Nous avons dormi à Puerto Guadal. Il ne nous reste plus que 100 km à parcourir pour quitter enfin la Patagonie chilienne qui nous a refusé ses richesses. Et j'avoue que j'ai hâte. Comme pour nous narguer, c'est sous un grand soleil que le jour se lève. Au moins, on pourra profiter du paysage cette fois-ci. Il y avait un bus qui partait tôt le matin de Puerto Guadal en direction de Chile Chico, notre derrière étape au Chili. Mais cette fois-ci on a eu envie de s'essayer au stop.

 

A 9h30 nous voici donc postés à la sortie de la ville avec nos grands sourires. Et là, première déception, il y a déjà deux autres voyageurs en train d'attendre un chauffeur depuis 7h30. Génial... Déjà qu'il n'y a pas beaucoup de voiture, on va en plus devoir d'abord attendre qu'ils soient pris. Je n'aurais jamais pensé qu'il y aurait d'autres auto-stoppeurs dans un tel bled paumé.

Je sors mon livre, m'installe sous un abri de bus et commence à craindre que cette journée soit longue....

11h, les deux autres auto-stoppeurs viennent de partir. On va enfin pouvoir lever notre pousse. Enfin quand on verra une voiture...

12h. Aucune des rares voitures qui sont passées devant nous ne s'est arrêtée. Il n'y a que des gens allant dans les fermes d'à côté qui semblent emprunter cette route....

13h. Mon ventre commence à gargouiller de faim et d'ennui. Trop confiants on a eu la bêtise de ne pas se prévoir de pique-nique. Quand je pense qu'on pensait déjeuner à Chile Chico ! Alors qu'on est toujours sur le même bas-côté. Et même si le supermarché n'est pas loin, y aller signifie quitter notre poste pendant un quart d'heure et risquer de louper LA voiture. De frustration, j'engloutie un paquet de gâteaux. Guillaume lui est imperturbable. Il reste debout, sans bouger, sans manger, sans boire. Moi je commence à sérieusement fulminer et à chercher des yeux un pont d'où me jeter. Je ne supporte pas cette attente sans deadline. Je n'arrive plus à lire car mon cerveau se fouette sans cesse de ne pas avoir pris le bus de ce matin. Le prochain bus annoncé est vendredi, or samedi on doit être à El Calafate (en Argentine) pour retrouver notre amie, i.e. à 800 km de là. Je commence à craindre qu'aucune voiture ne s'arrête de la journée. Et je ne me vois pas du tout recommencer ce petit manège demain.

15h. Toujours rien. Quelques voitures sont passées. Dont les deux tiers avec de la place que je soupçonne d'aller à Chile Chico, car avec des têtes de touristes à bord. Mais bon, on ne peut pas reprocher à des gens ayant loué une voiture de ne pas prendre deux vagabonds à sac à dos. On aurait bien voulu louer une voiture, mais c'était vraiment trop hors budget pour des tour-du-mondistes.

15h30. J'enrage. Peut-on mourir d'ennui ??? Je fini par craquer et quitter mon poste pour aller au supermarché acheter de quoi manger et demander s'il n'y aurait pas par chance un autre bus. Et contre toute attente, il y en a bien un qui va passer à 16h30.

Toute guillerette, je retrouve donc Guillaume. En l'espace de 5 secondes mon esprit est passé de l'agacement à l’allégresse... Alors que pourtant dans le fond, il n'y a pas mort d'homme. Si ce voyage m'a permis d'apprendre à prendre plus de recul, j'ai par contre encore une marge de progression non négligeable....

16h30. Houpi, un mini-bus est en vue et il n'est pas plein. On embarque donc mais on paye le prix fort et 1000 pesos chacun de plus que le bus du matin (soit 1,3€). On a joué et on a perdu !

Seul point positif de la journée, on a parcouru les 100 km qui séparent Puerto Guadal à Chile Chico sous un ciel bleu magnifique et on a profité donc à fond de la magnifique vue sur la côte et le lac. C'est la seule image sous le soleil qu'on aura eu de la Patagonie et c'était splendide.


A Chile Chico nous trouvons à loger chez l'habitant, chez une petite mamie adorable qui nous a chouchouté. Ça nous a remonté le moral.

Demain on quitte le Chili direction l'Argentine. Fini la CarreteraAustral et ses routes fantômes. On retrouve la civilisation et arrête le stop. Il n'est plus question que je retente l'expérience. Même si les bus argentins sont réputés chers, je préfère payer que rester sur le bas-côté. Il nous reste deux jours et demi, et 700 km à parcourir pour retrouver à El Calafate notre amie (Jessica). C'est court mais ça passera ! Les routes vont être maintenant bien goudronnées et relativement droites.

Informations pratiques :
  • Le long de la Carretera Austral, il vaut mieux avoir prévu suffisamment de liquide, car il n'y a clairement pas des distributeurs dans chaque ville étape. Par contre, dans les villages il y a des petites supérettes et les prix n'y sont pas beaucoup plus cher que dans les grandes villes (à part légèrement pour les fruits et légumes). Pas la peine donc de se charger comme nous avec des produits de base (pâte, thon, gâteaux etc.).
  • Moyens de transport utilisé :
    • Ferry Quellón => Chaitén : 12 000 pesos par pers., soit 16€. Il n'y a qu'un ferry par semaine, le jeudi matin à 3h du matin (embarquement à 1h). Nous avons acheté nos billets à l'avance sur le site internet de la compagnie Naviera Austral.
      A Quellón, il y a une salle d'attente chauffée ouverte toute la nuit. On n'a donc pas attendu dans la rue !
    • Bus Chaitén => La Junta - Vendredi à 17h - Prix : 5 000 pesos par pers.
    • Bus La Junta => Puyuhuapi - Samedi à 5h du matin - Prix : 2 000 pesos par pers.
    • Bus Puyuhuapi => Coyhaique - Dimanche à 8h - Prix : 8 000 pesos par pers.
    • Bus Coyhaique => Puerto Tranquilo - Lundi à 9h - Prix : 9 000 pesos par pers.
    • Bus Puerto Tranquilo => croisement avec la route allant à Chile Chico - Mardi à 14h - Prix : 2 000 pesos par pers.
      NB : pour aller à Puerto Guadal de Puerto Tranquilo nous avons pris le bus allant à Cochrane. Nous avons demandé au chauffeur de nous arrêter au croisement avec la route allant à Chile Chico puis fait du stop sur 10 km pour rejoindre Puerto Guadal
    • Bus Puerto Guadal => Chile Chico - Mercredi à 16h30 - Prix 8 000 pesos par pers.
      Mais à 7h du matin, il y avait aussi un bus un peu moins cher (7 000 pesos par pers.)
  • Bon plan hôtel :
    • Chaitén : El Quijote20 000 pesos pour une chambre double sans petit-déjeuner, salle de bain commune. Wifi, mais pas de cuisine à dispo. Les proprios sont très sympas et pleins de conseils sur la région. Leur resto aussi est à tester : le poisson y est divin et en format XXL.
    • La Junta
      20 000 pesos pour une chambre double avec petit déjeuner, salle de bain commune. Wifi & cuisine à dispo.
      C'est le chauffeur du bus qui nous a donné l'adresse. Ce n'est pas un hôtel mais une chambre chez l'habitant. C'est dans la rue où le bus s'arrête, à 50 m. Une affiche indique qu'il y a des chambres à louer. 
    • Puyuhuapi : Hostal Don Luis
      24 000 pesos pour une chambre double avec petit déjeuner, salle de bain commune. Wifi & cuisine à dispo. 
    • Puerto Tranquilo : Hospedaje Silvana
      16 000 pesos pour une "cabaña" (cabane toute équipée : salle de bain, cuisine, wifi) partagée avec deux autres voyageurs. Mais l'hôtel propose aussi des chambres à 8 000 pesos par personne avec cuisine & wifi à dispo (prix basse saison). 
    • Puerto Guadal : Hospedaje La Lomita
      14 000 pesos pour une chambre double salle de bain commune, soit 19€. Wifi, eau chaude & cuisine à dispo.
      Un hôtel agréable et économique. Pas forcément facile à trouver car un peu éloigné du centre. Mais Puerto Guadal étant un village, on ne met pas beaucoup de temps pour y arriver.
    • Chile Chico : Cabana Don Marcelo (propose des chambres chez l'habitant)
      20 000 pesos pour une chambre double salle de bain commune, petit déjeuner inclus. Wifi. Cuisine à dispo. La proprio (une mamie) a été à nos petits soins. On s'est senti comme à la maison.

24 novembre 2015

Pino : empanada à la chilienne

Origine : Chili

Les empanadas (des sortes de chaussons salés) sont incontournable en Amérique du Sud. On en trouve au poulet, au fromage, au saumon, au bœuf, aux oeufs etc. Ils sont soit frits soit cuits au four. Les recettes, saveurs & formes varient suivant les pays. Et un de mes coups de cœur ont été les Pino, des empanadas fourrés au bœuf, qui sont propre au Chili.


Ingrédients (pour 6 personnes, soit 14 empanadas de taille moyenne) 

  • Pour la pâte :
    • 500 gr de farine
    • 150 ml de lait
    • 125 gr de beurre
    • 1 cuillère à café de levure chimique
    • un peu d'eau
    • 1 c. à café de sel
    • 1 œuf pour la dorure
  • Pour la farce :
    • 500 gr de bœuf (à fondue)
    • 2 oignons
    • 50 gr de raisins secs
    • 3 œufs durs
    • 24 olives (de préférence noires et non dénoyautées)
    • 1 c. à soupe de farine
    • sel
    • origan
    • piment doux
Recette :

Préparer la farce :
  • Couper le bœuf en petits morceaux


  • Émincer finement les oignons
  • Dans une poêle, faire revenir les morceaux de bœuf, puis ajouter les oignons
  • Assaisonner avec du sel, de l'origan et un peu de piment doux
  • Faire gonfler les raisins secs dans de l'eau chaude, puis les ajouter au mélange bœuf/oignon
  • Une fois les oignons et le bœuf cuits, ajouter une bonne cuillère à soupe de farine afin d'absorber le jus de cuisson
  • Arrêter le feu & laisser refroidir

  • En parallèle, faire durcir 3 œufs
Préparer la pâte :
  • Dans un grand saladier, verser la farine
  • Creuser un puits au milieu et y verser le beurre fondu

  • Malaxer doucement
  • Ajouter la levure et le sel. Bien mélanger.
  • Ajouter le lait jusqu'à former une boule de pâte homogène. Au besoin, ajouter un peu d'eau
  • Bien bien malaxer
  • Une fois la pâte finie, la rouler en boule et la laisser reposer sous un linge pendant 30 minutes
Monter les empanadas :
  • Prendre des petites boules de pâte (plus ou moins grosses suivant la taille souhaitée) 
  • Étaler avec un rouleau à pâtisserie (épaisseur de moins de 2 mm)
  • Avec un bol, couper un cercle de pâte

  • Ré-étaler la pâte de manière à ovaliser le cercle
  • Placer au centre un peu de farce, une tranche d’œuf dur et deux olives

  • Rabattre la pâte à 1,5 cm du bord inférieur
  • Souder en pressant légèrement avec un doigt trempé dans de l'eau
  • Puis rabattre la pâte afin de former un petit plis/bord


  • Une fois toutes les empanadas formées, passer un coup de pinceau trempé dans de l’œuf battu
  • Puis percer de trois coups de fourchette la surface (afin d'éviter que les empanadas explosent au four)
  • Faire cuire autour de 15 à 20 minutes dans un four préchauffé à 200°
  • A déguster chaud avec une salade verte !!
NB : Ne pas oublier de préciser à ses convives que les olives ne sont pas dénoyautées !!!

20 novembre 2015

La vidéo sur notre séjour en Bolivie est en ligne !!

Bonjour à tous,

Rendez-vous sur la page Vidéo pour découvrir notre film sur la Bolivie !! ;-)

Béné & Guillaume


19 novembre 2015

Quelques jours sur la paisible île de Chiloé

De Puerto Varas, nous avons pris un bus puis ferry en direction de l'île de Chiloé (5 000 pesos par pers., soit 6,6€ avec la compagnie Cruz del Sur), une petite île bien tranquille connue pour ses maisons multicolores et ses églises en bois (autour de 300 en tout, dont 16 classées au patrimoine mondial de l'UNESCO).


Notre première étape sur l'île, a été Ancud. Nous avons cette fois-ci décidé de faire du couchsurfing pour avoir l'occasion de rencontrer des chiliens et mieux découvrir l'île. Nous avons été très chaleureusement accueillis par la famille Gomez et leurs deux enfants. Ils nous ont parlé de leur vie sur l'île qui est très paisible mais un peu trop refermée sur elle-même. C'est d'ailleurs pour ça qu'ils ont commencé à recevoir des voyageurs, pour s'ouvrir sur le monde et montrer à leurs enfants qu'il ne faut pas avoir peur des étrangers.

A Ancud même, il n'y a pas grand-chose à voir en particulier, à part des maisons colorées recouvertes de planchettes (bardages) en bois d'Alerce. Mais à une trentaine de kilomètres de là, il y a la baie de Puñihuil qui héberge sur des petits îlots non loin de la côte des colonies de pingouins ! On ne pouvait pas les louper. Pour y aller trois options s'offraient à nous : louer des vélos, le bus (mais il n'y a que deux bus par jour) ou le stop. Le temps était plutôt à la pluie et la location de vélo un peu cher pour nous (10 000 pesos par vélo pour un jour, soit 13€), nous avons donc décidé de tester le stop. Et, ça marche vraiment bien. En moins d'une heure et au moyen de trois véhicules, nous avons fini par se faire déposer comme des fleurs sur la plage de Puñihuil. De là, en bateau, nous sommes partis admirer pour la première fois de notre vie des pingouins en milieu naturel. Ils étaient trop mimis. Ils étaient bien plus petits que dans mon imagination (50 cm), mais ils avaient bien la même démarche mal assurée que dans les dessins animés !
Balade en bateau (30 min.) : 6 500 pesos par pers., soit 8,6€.


A Puñihuil, on a par contre craqué le budget bouffe. Le temps étant incertain, on n'avait (pour une fois) pas prévu de pique-nique en se disant qu'on mangerait du poisson frais sur le port. Ce qu'on a fait, mais on ne pensait pas que ça serait aussi cher (7 500 pesos par pers. pour du saumon, soit 10€). Du coup, on s'est fait plaisir jusqu'au bout en se commandant une bouteille de vin blanc. Montant de l'addition : 18 500 pesos, soit 25€. C'était quand même moins cher que d'avoir loué des vélos !! : )

Après Ancud, nous sommes partis à Castro, la plus grande ville de l'île. Et c'est au final, la ville qu'on a préféré, avec ses palafitos (maisons sur pilotis) et églises colorées. De Castro nous avons aussi visité la ville de Dalcahue (à 1h de Castro), c'est-à-dire l'église de la ville ! On a fait un tour au marché d'artisanat et heureusement pour nos sacs, on n'a pas été sensible à l'artisanat chilote qui semble se résumer à d'affreux plaids en grosses laines de moutons, et à des bibelots en bois dont on s'est amusé à chercher l'utilité.


Nous sommes aussi allés sur l'île de Quinchao, qui est juste à côté de Dalcahue. Ce qui est marrant, c'est que pour y aller, on a pris tout naturellement un bus, qui le moment voulu a été chargé sur un petit bateau. On est passé sur l'île sans avoir eu besoin de descendre du bus. A Quinchao, nous sommes allés admirer l'église Santa Maria de Loreto à Achao, la plus ancienne de l'île (1730). Mais on a été un peu déçu, d'autant plus qu'on n'a pas pu entrer à l'intérieur !


Notre dernier stop à Chiloé a été Quellón, afin de prendre un ferry pour le continent. Un ferry qui est parti à 3h du matin (il n'y en a qu'un seul par semaine, alors pas le choix de l'heure). En attendant, pour passer le temps et surtout pour fêter les 29 ans de Guillaume, on a été picolé dans un bar puis manger chez Mito's , qui fait des assiettes et hamburgers de roi ! 


A 1h du matin on a pu embarquer et enfin dormir ! On n'a pas eu besoin d'attendre que le ferry parte pour se faire bercer. A 8h, après une petite nuit, mais pas si mauvaise que ça car les sièges étaient inclinables et confortables, nous sommes arrivés à Chaitén, la première ville étape de la carretera austral. Cette route mythique que nous allons tenter de descendre en bus et en stop. Elle a été construite sous l'air Pinochet afin de pouvoir atteindre les parties les plus reculées du Chili sans passer par l'Argentine. Aujourd'hui elle est empruntée par quelques touristes pour la beauté de ses paysages. C'est néanmoins toujours une région reculée, pas hyper bien desservie en bus, et donc pas forcément facile à visiter en mode sac à dos. Mais bon, on verra bien !

Informations pratiques :
  • Ferry Quellón => Chaitén : 12 000 pesos par pers., soit 16€. Il n'y a qu'un ferry par semaine, le jeudi matin à 3h du matin (embarquement à 1h). Nous avons acheté nos billets à l'avance sur le site internet de la compagnie Naviera Austral.
    A Quellón, il y a une salle d'attente chauffée ouverte toute la nuit. On n'a donc pas attendu dans la rue !
  • A Ancud & Castro, il y a des distributeurs et des supermarchés comme sur le continent (et aux mêmes prix). Pas besoin donc de s'encombrer comme nous avec des provisions achetées sur le continent !!

16 novembre 2015

Escale à Puerto Varas, rando & saumon frais au programme !

Nous continuons notre visite de la région des Lacs par Puerto Varas, une charmante petite ville assez cosy au bord du Lac Llanquihue. Une petite ville qui, contre toute attente, a des allures bavaroises, car au 19ème, sous l'impulsion du gouvernement chilien, des milliers de colons, principalement venus d'Allemagne, sont venus déboiser la région des lacs pour y créer de nouvelles villes, dont Puerto Varas. Au menu des restaurants et surtout côté desserts, des plats à consonance plus allemande que chilienne. Guillaume n'aura jamais mangé autant de berliner (beignet fourré à la crème ou à la confiture) qu'au Chili !!


Puerto Varas a été notre camp de base pour quelques jours, le temps de vadrouiller dans les alentours.

Nous sommes allés marcher dans le parc Vincente Pérez Rosales autour du volcan Osorno et du lac Todos los Santos. Ça a été un peu plus sportif que prévu, car du fait de l'éruption récente du volcan d'à côté, le volcan Calbuco (en Avril 2015), tout le sentier est recouvert de sable. Pour monter au mirador los Alerces et admirer le lac, ça nous a donc fait travailler les fessiers. Et d'autant plus qu'on avait nos gros sacs à dos, car on a campé le soir à Ensenada, sur les rives du lac Llanquihue.


Le lendemain, d'Ensenada, nous avons pris un bus en direction de Cochamo. A 5km de la ville, débute le chemin de randonnée La Junta (du nom de la rivière que longe le sentier). Enfin, il ne débute pas tout de suite. Il faut d'abord marcher 6km le long d'une petite route avant d'atteindre le début du chemin. Ou avoir de la chance (comme nous), et se faire prendre en stop gentiment et sans même avoir demandé ! Le Chili est réputé pour être un pays où il est facile de faire du stop. Et c'est clairement vrai. Pour les chiliens, il est normal de se rendre ce service. On ne reste jamais longtemps à marcher sur les bas-côtés.

Après 5h de marche sous les bois et, parfois un peu dans la boue, nous avons atteint une magnifique clairière et par la même occasion le camping de la Junta. Un vrai havre de paix où il a fait bon camper. Nous étions quasiment seuls et avons pu librement choisir notre petit coin de pelouse tendre. Par contre, en haute saison (Janvier/Février), c'est peut-être moins agréable car envahie de grimpeurs. Le camping est encerclé de montagnes dont les pans sont équipés pour la grimpe. Ça doit être le paradis des grimpeurs.



En tout cas, nous on a regretté de ne pas voir plus de réserve de nourriture. Autour du camping, il y a d'autres petites randonnées à faire, et on serait bien resté un jour de plus. Même faute de provision, on a dû redescendre dès le lendemain sur Puerto Varas.

Dans la région des Lacs, il y a aussi le parc Alerce Andino qui vaut le détour. Mais étant toujours un peu K-O à cause de mon rhume qui a eu la bonne idée de se transformer en sinusite, on est resté un jour à glander à Puerto Varas. Pour se remettre en selle, on a quand même été faire un tour du côté du marché de Puerto Montt (à 20 km de Puerto Varas) pour se ramener un petit saumon frais ! Et ça a été une vraie merveille. C'est le meilleur saumon que j'ai jamais mangé et à un prix assez imbattable (2600 pesos, soit 3,5€ pour deux gros morceaux). Ça a vraiment du bon, d'avoir une cuisine dans son hôtel !!


Informations pratiques :
  • Une bonne adresse d'hôtel à Puerto Varas : Hostal Ellenhaus. Un hôtel très confortable, avec cuisine et petit-déjeuner inclus. Un super rapport qualité-prix pour Puerto Varas : 8 000 pesos par pers. (soit 10,6€) pour une chambre double avec salle de bain commune.
  • Pour se rendre au Parc National Vincente Pérez Rosales, il y a des bus direct depuis Puerto Varas (direction Petrohué) - prix 2 500 pesos par pers., soit 3,3€.

  • A Ensenada, on conseille le camping La Montana. Le camping est en bord du lac et très bien aménagé (wifi, eau chaude, et chaque emplacement est muni d'une table, d'un barbecue et d'une prise électrique) - prix 3 500 pesos par personne, soit 4,5€.

  • Pour se rendre à Cochamo, un bus partant de Puerto Montt passe par Puerto Varas et Ensenada.
    Ensenada => Cochamo : 2 000 pesos, soit 2,6€
    Cochamo => Puerto Varas : 2 500 pesos, soit 3,3€

  • Camping La Junta : 3 000 pesos par pers., soit 4€. Bien prévoir ses provisions, car il n'y a pas de magasin en haut.