29 juillet 2015

Un long, très long voyage vers Flores et les îles Komodo

C’est après 9 jours passés avec mes parents que nous avons continué notre route de tour du mondiste. L’« objectif » initial était d’aller jusqu'aux îles Komodo. Plus précisément nous voulions aller jusqu’à Labuan Bajo, ville/village à l’extrême ouest de l'île de Flores car c’est le point de départ de toutes les plongées & visites au sein du grandiose parc national de Komodo (notamment célèbre pour ses dragons!). Mais ce ne fut pas une mince affaire d'aller jusqu'à Flores!

Pour commencer, un peu de clarté avec cette petite carte :



Comme on peut le voir, entre Bali et Florès, il y a les îles de Lombok et Sumbawa. Pour atteindre Flores, plusieurs options s'offraient à nous :
  • Y aller en avion depuis Bali - Durée : 1h15, Prix : ~100€ / pers.
  • Y aller en bus & ferry depuis Lombok, en traversant toute l'île de Sumbawa en bus (2 bus et 2 ferry) - Durée : 24h prévu, Prix : 30€ / pers.
  • Y aller en bateau depuis Lombok le temps d'une croisière - Durée : 4 jours, Prix : 120€ / pers. tout inclus.
L'option avion étant un peu trop onéreuse et l'option bus/ferry trop ennuyeuse deux fois de suite (car il ne suffit pas d'y aller à Flores, il faut aussi en revenir !), nous avons donc choisi d'y aller en bateau et au retour de revenir en bus & ferry. 

Le programme de la croisière était sur le papier plutôt sympathique : cascade, lac salé sur une petite île, plage de sable rose, balade avec les dragons de Komodo, snorkeling avec des raies Manta etc. Nous devions donc passer 4 jours en mer ponctués d'activités et 3 nuits sur le bateau. Bien entendu, pas de cabine privée à ce prix là, et un confort plutôt spartiate (pas de douche ni de siège douillet). Mais dans notre dortoir à l'étage, on avait quand même un matelas et un oreiller!

Malgré ce programme magnifique, je n’étais quand même pas autant emballée que Guillaume à l’idée de ces 4 jours. L’impression d’être un peu enfermée sur un bateau, loin d'être tout confort et dans une promiscuité importante, ne m'enchantait guère. 

Après une nuit passée à Bangsal sur l'est de l'île de Lombok, un village portuaire plutôt glauque (et d'autant plus en période de ramadan quand quasiment tous les restaurants sont fermés), nous avons embarqués à 11h. Notre "bateau de croisière" était assez cohérent avec ce à quoi on s'attendait. C'était un bateau en bois d'environ 20 mètres de long et 7 mètres de large. Nous étions 30 touristes à bord, ce qui était un peu plus que le nombre normal, vu que les derniers arrivés n'ont pas eu de place dans le « dortoir » et ont donc dû dormir sur le pont....

Le premier jour, la mer fut un peu houleuse. Les appétits étaient un peu noués. Au programme : navigation et sieste ! Avec la houle, on a été bercés comme des bébés. En même temps, à part regarder le paysage et se faire éclabousser par les vagues, il n'y avait pas grande chose à faire.
A la nuit tombée, après avoir admiré le coucher du soleil en mer, première veillée sur le bateau. L'ambiance était joyeuse et le repas copieux. La houle nous ayant par contre retardé, le capitaine nous a annoncé que nous allions devoir naviguer toute la nuit. A que cela ne tienne, nous on en a que mieux dormi !


Le lendemain, on s'est réveillé près d'une petite île. Au programme chute d'eau et baignade dans de l'eau douce. Mais comme il n'y avait ni ponton ni barque, on a dû rejoindre et quitter l'île à la nage et on n'a donc pas été dessalés bien longtemps. Après une heure de navigation, on a atteint notre 2ème stop de la journée. A nouveau, après une courte nage, on a rejoint la terre ferme pour voir cette fois-ci un lac d’eau salé au milieu d’une île. Rien d'extraordinaire, mais ça faisait du bien de marcher sur la terre ferme. Enfin à part pour moi qui a eu le mal de terre. J'étais toute pimpante sur le bateau, mais après le 2ème stop sur la terre ferme, j'ai eu mal au cœur et la tête qui tourne. J'ai même fait un micro-évanouissement dans les bras de Guillaume. Vu qu'on allait passer plus de temps en mer que sur la terre ferme, valait mieux que j'ai le mal de terre !

Après nos deux sorties de la journée, alors que le capitaine aurait dû reprendre sa route, on nous annonce qu'en raison de la houle, on allait devoir rester sur place le temps que le vent se calme. Un peu déçus de rester immobile, on en profite au moins pour manger sans être trop ballottés. Vers 15h, le capitaine lève l'ancre. Confiants on s'installe à l'avant pour regarder le paysage. Cependant, au bout d'un quart d'heure, dès qu'on n'a plus été protégés par l'île, des vagues trop grandes pour le bateau nous ont assaillis. Après plusieurs éclaboussures et des creux de vague qui nous ont bien retournés, le capitaine a décidé de faire demi-tour. Il valait mieux. On a donc reposé l'ancre près de l'île où nous venions de passer la journée... S'en est suit une nouvelle après-midi de sieste, à défaut de naviguer on a bien dormi. Le soir venu, on a constaté avec déception qu'on n'était pas prêt de lever l'ancre. Le capitaine nous rassure, après dîner, on repartira et on rattrapera le retard pendant la nuit afin d'assurer notre programme de demain.


Le lendemain, 6h. Le bateau ne semble pas avoir bougé de la nuit. On jette un coup d’œil dehors et avec déception à nouveau, on constate qu'on est bien depuis quasiment 24h devant la même île. On est à peine à la moitié du trajet. Va t'on nous supprimer des activités pour tenir le planning ou arriver plus tard que prévu à Flores ?

7h. Nous entendons le vrombissement du moteur. Houpi ! Le bateau repart. Il fait beau mais la houle est toujours de la partie... Après 2h de navigation mouvementée, le bateau se stoppe à nouveau. A nouveau le capitaine nous annonce qu'on va devoir attendre que le vent se calme... A ce rythme là, on va arriver à Flores dans 15 jours ! En plus de l'inconfort de l'attente et de l'incertitude, s'ajoute là l'inconfort des vagues. Si hier nous étions protégés de la houle devant notre île, là, nous sommes prêt de la côte mais pas protégés du tout, ça ballote sévère. Impossible de lire ou même de piquer une tête. A nouveau seule la méditation et la sieste s'offrent à nous. Je commence à m'impatienter. Ça me rappelle des mauvais souvenirs du Népal, quand on est resté coincé pendant une semaine à 3100 d'altitude... En fin d'après-midi, tout le monde est à cran. L'équipage commence à nous annoncer qu'en raison du mauvais temps on mettra plus de temps pour rejoindre Flores, peut-être 6 à 10 jours de plus ! A cette annonce tout le monde craque. Vu les conditions et le bateau, personne ne se voit rester plus que les 4 jours initialement prévu et d'autant plus que certains ont des avions qui les attendent avant. Un vent de mutinerie s'est levé. Plusieurs personnes émettent l'hypothèse de faire demi-tour. On apprend alors par d'autres passagers qu'apparemment plusieurs compagnies avaient annulé leurs croisières en raison du mauvais temps annoncé. Nous on ne s'était pas renseigné, on ne connaît rien à la navigation, on était donc partie confiant. Mais on commence à réaliser qu'on s'est peut-être fait avoir... En tout cas, ces mêmes gens qui semblaient savoir que la météo n'était pas favorable, sont les premiers à se plaindre... Ils n'étaient en fait pas prêt à partir à tout prix apparemment. 

19h. Une fois le repas fini c'est l'heure du vote qui s'annonce. Vote qui déterminera si on fait demi-tour ou pas. On a quand même dû avant négocier avec l'équipage. Pour pouvoir faire demi-tour, nous avons dû en effet leur promettre que personne ne demandera un dédommagement. L'équipage nous assure qu'ils peuvent nous amener à bon port, mais que ça sera juste beaucoup plus long que prévu. Si on fait demi-tour c'est donc parce que nous le souhaitons. Même si on se sent tous floutés, on accepte. On n'a pas vraiment le choix. Le vote commence et sans surprise la majorité des passagers veulent faire demi-tour, nous inclus. La perspective de rester 5 à 6 jours de plus sur une coque de noix à tanguer et méditer ne nous fait pas rêver. Cependant 4 passagers téméraires veulent  toujours aller à Komodo et donc l'équipage nous annonce qu'ils ne peuvent pas faire demi-tour puisque certaines personnes veulent continuer. Gros moment de déception. Après de nouveaux pourparlers, on finit par trouver un compromis qui satisfait tout le monde. Les 4 téméraires seront débarqués demain sur l'île de Sumbawa. De là, ils devraient pouvoir aller en bus jusqu'à l'embarcadère à l'est de l'île où des ferries publics font la navette jusqu'à Flores. Le bateau fera lui ensuite demi-tour jusqu'à Lombok. Là, un doute nous saisi. Est-ce qu'on fait demi-tour ou est-ce qu'on tente d'aller à Flores avec les autres ? Après 3 jours houleux en mer, c'est un peu con de revenir en arrière. Si continuer par la mer nous semblait compliqué à cause des vagues, l'option bus + gros ferry, semble plus sécure. Le seul hic c'est qu'on a entendu dire par d'autres passagers que les ferry ne partaient pas en ce moment à cause de la météo. Là on se redit que si les ferries ne passent pas, notre coque de noix n'était pas prête d'arriver. Perplexe, on finit par s'endormir en choisissant l'option qui nous parait la moins incertaine, ie faire demi-tour et rentrer à Lombok. Dans ce sens là, nous sommes dos aux vagues, et la houle n'est donc normalement plus un problème. Car si on va en bus jusqu'à l'embarcadère et qu'il n'y a pas de ferry, on aura l'air malin.

Le lendemain, 7h. On arrive au port où les 4 téméraires vont être débarqués sur Sumbawa. Notre décision revient nous hanter et on doute de plus belle. Aller dans le parc de Komodo était un de nos rêves (comme le Népal....), n'est-ce pas dommage de capituler si près du but ? Techniquement on a le temps de tenter l'expérience. Un long dilemme nous assaille alors et d'autant plus qu'un couple a changé d'avis et a décidé de rejoindre les 4 téméraires. Apparemment l'équipage a appelé la compagnie de ferry et un ferry serait partie ce matin. La mer semble donc à nouveau praticable. Nous apercevons de plus que ce n'est pas un bus qui va conduire les 6 téméraires à l'embarcadère mais deux 4*4 privés dépêchés par la compagnie. Plutôt confort et pas prise de tête. On n'avait pas compris hier que c'était la compagnie qui se chargerait de ça. On craignait d'être débarqués en mode "débrouillez-vous". Le prix de ce trajet n'est pas excessif et intégralement pris en charge par les frais d'entrée du parc de Komodo que la compagnie va nous rembourser, car comme on n'est pas entrés dans le parc, ils ne vont pas payer ces entrées. C'est par contre le seul remboursement qu'on aura. On doute donc de plus en plus. Et puis à la dernière minute, on craque. On se dit que c'est trop con de baisser les bras maintenant. Qu'on n'aura sûrement jamais l'occasion de revenir à Flores (de Paris c'est 3 vols différents). Contrairement au Népal, cette fois-ci, on ne laissera pas la terre contrecarrer nos plans ! On récupère donc nos affaires en 5 minutes et on saute du bateau ! 

Après 7h de 4*4, où on a découvert les beaux paysages de Sumbaya, on arrive vers 14h au port de Sapé, la ville la plus glauque qu'on est jamais traversée. Elle se résume à une ruelle dévastée et au port. En arrivant on y apprend avec déception qu'en fait aucun ferry n'est partie ce matin... L'équipage a t-il menti ? En tout cas, on n'a plus qu'à trouver un hôtel et attendre demain matin. Rapidement on trouve un hôtel, miteux, mais au moins on a un endroit où dormir. Ça fait plusieurs jours que les ferries ne traversent plus et les gens commencent à s'entasser à Sapé. On y prend avec délectation une douche. Après 3 jours en mer, ça fait plus que du bien ! Et on part à la recherche d'un endroit où manger ainsi qu'à la pêche aux info. On rencontrera alors plusieurs voyageurs qui sont à Sapé depuis plusieurs jours (au maximum 3). On commence à prendre peur car à Sapé il n'y a vraiment rien à faire. Même pas le wifi ! Certains disent que la météo s'améliore et qu'un ferry partira demain. D'autres pensent que ça ne sera pas avant 1 ou 2 jours. Pas très rassurant tout ça. Nous en tout cas on se dit qu'on attend jusqu'à demain matin et que si demain le ferry ne part pas, on fera demi-tour en bus. Au moins on aura tout tenté.


Le lendemain, de bonne heure, nous partons à l'embarcadère. Il n'y a pas grand monde... Après 30 minutes d'attente, l'annonce officielle tombe : pas de ferry aujourd'hui. Nous rentrons donc bredouille à l'hôtel. A nouveau, un débat s'installe. Est-ce qu'on fait demi-tour comme on se l'était dit hier ou est-ce que, vu que la météo semble s'améliorer, on attend une journée de plus ? Faut dire que rester une journée de plus à glander à Sapé ne nous fait pas rêver, surtout après 3 jours en mer et une journée en 4*4. Moi je commence à craquer et à en avoir plus marre. Ça devient un peu trop pénible ce voyage. On fait donc nos sacs et on part attendre le bus qui nous ramènera à Lombok. Cependant alors qu'on attendait le bus depuis seulement 10 minutes, une annonce tombe : un ferry partira demain pour sûr. Il y en aura même 2 pour rattraper le retard. Faut dire qu'il y a pas mal de camions qui se sont entassés sur le parking. Le ferry partira à 4h du matin, mais il faudra venir à 2h pour acheter les billets et embarquer. A cette annonce, on se ravise donc. On ne peut plus faire demi-tour maintenant qu'on sait que les ferries partiront demain. Espérons juste qu'il y aura assez de place pour tout le monde. On retourne donc à l'hôtel que venait tout juste de quitter, sauf qu'entre temps, il était maintenant complet. Notre chambre a été illico réattribuée... Dépités on part à la recherche d'un autre hôtel, qu'on finira par trouver à 15 minutes à pied de la ville et que j'aurais préféré ne jamais trouver, car c'est le plus miteux qu'on est fait à date. Un ménage fait devant nous en 2 minutes et les draps n'ont pas été changés. Une chambre infectée de moustiques, car va savoir pourquoi il y avait une énorme flaque d'eau sous le lit. Une salle de bain dégueulasse sans douche, truffée de cafards à la nuit tombée. Des murs moisis. Bref, heureusement que la nuit allait être courte. Le soir venu, après une nouvelle journée de glandouille dans notre chambre d'hôtel miteuse, on s'est redit que ça avait intérêt d'envoyer les Komodo, car on se sera donner plus que du mal pour y aller !!!

Le Jour-J, à 1h45 du matin. On part de notre hôtel d'un pas pressé, car ya pas moyen qu'on le rate celui-là. Quand on arrive à l'embarcadère, un calme étrangement plat nous fait craindre le pire. Mais arrivés au guichet, le vendeur nous tend des billets et nous indique le ferry. On comprend alors qu'il y a eu en fait 3 ferries et qu'on embarque dans le dernier. Tous les autres ont dû venir encore plus tôt et embarquer avant. On a appris par la suite que dans l'après-midi, une nouvelle annonce avait avancé l'embarquement. Mais comme nous on était dans notre hôtel miteux à 15 minutes de la ville, on n'en a rien su. Enfin peu importe. On était enfin à bord et dans un ferry beaucoup plus confortable qu'on ne le pensait (les sièges étaient inclinables !). Un cafard est quand même monté sur mon pied, mais bon, c'était un reminder de la nuit passée ! 

Le Jour-J, 12h. Après 8h de traversée, nous arrivons enfin à Flores. Les paysages qui nous entourent sont notre première récompense. Ils nous sont inédits et magnifiques. Ils sont surtout un bon présage des 3 jours qu'on compte passer ici.

27 juillet 2015

Tulamben : découverte de Bali par ses fonds

Qui dit Bali ne dit pas que rizières !!! Mais aussi des plages de folie et des fonds sous-marins chargés en poissons. Nous ne pouvions donc pas, ne pas aller jeter un coup d’œil sous l'eau !

Pour cela, nous avons choisi de jeter l'ancre à Tulamben, un petit village de pêcheurs à 10km d'Amed, qui a le grand avantage d'accueillir l'épave du Liberty, un cargo militaire torpillé par les japonais en 1942. Et ce n'est pas n'importe quelle épave, car c'est une épave qui est à tout juste 20 mètres de la plage et donc très facile d'accès en snorkeling comme en plongée. Ce cargo n'est en fait pas sous l'eau depuis 1942, et heureusement car sinon il n'en resterait plus grande chose. A l'époque, il n'a pas coulé tout de suite et a pu ainsi s'échouer à temps sur la baie de Tulamben afin de sauver sa marchandise. Il a ensuite barboté sur le sable pendant 20 ans avant d'être, en 1963, repoussé sous l'eau par une coulée de lave, lors de l'éruption du volcan Agung. Une histoire atypique pour un site de snorkeling vraiment hors du commun. C'était la première fois qu'avec juste un masque et un tubas on voyait et approchait des poissons aussi gros et variés. C'était même limite flippant au début tellement les poissons étaient gros et proche de nous. Et ce site était juste en face de notre hôtel. Nous avions juste à traverser la route et à nager 20 mètres ! Le rêve !


NB : vidéo à suivre très bientôt !!!

Nous avons profité aussi de notre séjour à Tulamben pour plonger. Vu les sites et les prix (20€ la plongée), ça aurait été dommage de passer à côté de ces paysages lunaires, où les couleurs flamboyantes des anémones et gorgones ressortent d'autant plus que le sable est noir. 



Pour ma part, j'y ai fait la plus belle plongée de ma vie. La diversité et l'abondance des poissons comme des coraux m'a plus que séduite. A chaque coup de palme j'étais bluffée par ce que je découvrais et voyais pour la première fois de ma vie. La "palme" revient à ce petit corail, mon préféré, car je trouve qu'il ressemble à un personnage de dessin animé.


Mais nous n'avons pas fait que glander à Tulamben, enfin, nous les filles ! Avec ma mère, nous nous sommes levées à minuit et demi pour grimper au sommet du mont Batur, un volcan encore en activité. Après 2h de voiture, 2h30 d'ascension, et 700 mètres de dénivelé d'avalé, nous avons pu prendre notre petit déjeuner en attendant le lever du jour. Et ça aussi c'est comme les rizières, on ne s'en lasse pas ! On ne se lasse pas d'attendre dans la pénombre et de voir petit à petit le ciel s'éclaircir, les reliefs apparaître et un dégradé de couleurs percer dans le ciel. Et nous avons eu particulièrement de la chance car le ciel était très dégagé. De notre sommet, nous avons ainsi pu voir les îles Gili et le mont Rinjani, situé sur l'île de Lombok. C'est le 2ème plus haut volcan d'Indonésie (3 726 mètres) et c'est plutôt impressionnant.


Sinon, qui dit vacances dit aussi apéro party ! Et à Tulamben, comme à Munduk & Ubud, on n'y a pas fait défaut. Et d'autant plus qu'ici, c'était apéro party face à la mer !


Tulamben a par contre été la dernière escale partagée avec mes parents. Après 9 jours magiques passés ensemble, il a été malheureusement l'heure de se dire au revoir. Mais nous avons fait ça bien. Nous avons pris ensemble un bateau qui a emmené mes parents sur l'île de Gili Air et qui nous a, nous, déposé ensuite à Lombok, pour que nous puissions y prendre un bateau pour les îles de Komodo. Au lieu d'un quai de gare glacial, c'est cette fois-ci, sur la plage et sous le soleil que nous nous sommes dit "A dans 6 mois !". Mais malgré ce cadre magique, je n'ai pas pu m'empêcher de verser ma petite larme.... Comme quoi, on peut avoir 29 ans et avoir encore un cœur d'enfant !

26 juillet 2015

Munduk : rizières & tranquilité à gogo !

A Munduk, une petite ville de montagne au nord de Bali, nous avons été encore plus au cœur des rizières, à tel point que même notre hôtel était au milieu d'une rizière. Chacun des petits bungalows encerclait un champ de rizière, du lever au coucher du soleil, pour le plus grand plaisir de nos yeux, on ne pouvait pas les louper !


A Munduk même, un petit village plus typique que touristique, il n'y a pas grand-chose à faire. La mer n'est pas loin mais pas à côté non plus vu l'état des routes. L'intérêt d'y aller est pour goûter la tranquillité de la campagne balinaise. De notre hôtel nous sommes allés nous perdre à pied dans les rizières environnantes. Et si ça peut paraître redondant, ça n’en est rien, car chaque parcelle est d’une couleur différente suivant la lumière et surtout son stade de maturité. Vert tendre, vert foncé, jaune, toute une palette de couleur et de dégradé qu’on ne s’est pas lassé d’admirer.


Nous avons à nouveau loué des scooters afin d’atteindre le village de Jatiluwih, un village classé par le patrimoine mondiale de l’UNESCO, car on y cultive le riz à l'ancienne. A nouveau des rizières à perte de vue et des méthodes de travail d’un autre temps. Au passage, nous en avons profité pour piquer une tête dans des sources chaudes légèrement sulfurées.


Pour admirer du sommet de la montagne, les grands lacs d’eau douce en contrebas. 


Et pour dévaliser un marché de fruit, afin de se faire un pique-nique de fruits de saison dans les champs.


Inutile de dire que Munduk a été une étape plus que dépaysante et relaxante. Nous avons vraiment eu l’impression d’être au cœur des campagnes, dans le vrai Bali. Le cadre de notre hôtel, complètement atypique, nous y a aussi aidés. Et car découvrir Bali passe aussi par sa cuisine, nous avons testé le canard balinais : nos papilles ont été ravies !

22 juillet 2015

A la découverte d'Ubud et de ses environs

Sur les conseils de plusieurs amis, nous avions choisi de boycotter le sud de Bali (très/trop touristique) pour découvrir le vrai Bali, ses rizières, son artisanat et sa cuisine. Notre escapade à scooter sur la côte Est nous en avait déjà bien donné un bon aperçu et rassuré sur le fait qu'à Bali, il n'y a que des touristes.

Notre seconde étape a été Ubud et surtout les retrouvailles avec mes parents que j'avais quittés 6 mois plus tôt, dans le froid, sur le quai de la gare. Quel bonheur de les retrouver et dans quel cadre ! Le soleil, les rizières et un hôtel (Beiji Ubud Resort) comme on n'en avait pas fait depuis bien plus de 6 mois ! Des chambres ultra confort avec clim, petit tableau en déco, lit king size, salle de bain, baignoire (!!) et surtout une large baie vitrée donnant sur les rizières. Un cadre plus que magique ! Et d'autant plus quand ça fait 6 mois qu'on enchaîne les hôtels à petit budget !

Une fois avoir testé la baignoire et les cinq piscines à débordement, nous sommes partis à la découverte des alentours d'Ubud. La ville en elle-même est trop touristique : trop de boutiques, trop de monde. Par contre, du centre-ville, en s'éloignant de quelques mètres, on tombe tout de suite dans les rizières et on y oublie complètement l'effusion du centre-ville. Nous nous y sommes baladés deux bonnes heures, le temps de trouver le meilleur spot photo : c'était tellement beau qu'on avait envie de s'arrêter toutes les deux minutes.


Le soir, nous sommes allés à une représentation de danse traditionnelle balinaise dans un des temples de la ville. Un incontournable quand on vient à Ubud ! Ma mère et moi avons adoré, les garçons un peu moins. Ils ont été moins séduit que nous par les costumes et leurs couleurs chatoyantes, par le rythme entraînant des percussions, par les ondulations gracieuses des bras des danseurs et par l'étonnante staticité de leurs visages. Ils semblent porter un masque et pourtant il n'en est rien. Toute la danse, ils gardent sans sourciller le même air, le même sourire, même leurs yeux semblent figés.


Le lendemain, nous avons loué des scooters pour nous aventurer un peu plus loin dans les environs d'Ubud. Nous avons visité en route plusieurs temples et notamment le temple Gunung Kawi, qui perdu en pleine nature nous a tous enchanté. 


Nous avons à nouveau, sur les bas-côtés, admiré des étendues de rizières à n'en plus finir et dévalisé les boutiques de touristes. Bien nous en a pris, car par la suite à Bali, nous n'avons plus eu l'occasion de voir autant d'artisanat.

Pour finir, nous avons visité une plantation (Trisna Bali AgroTourim) où gratuitement on nous a montré des plants de café, cacao, vanille, muscade, ananas, cannelle, clou de girofle, pamplemousse etc. Nous avons même pu y goûter à la fin de la visite, gratuitement à nouveau, une sélection de café et de thé. En partant on nous a par contre indiqué la boutique et là, ils ont bien rentabilisé leur visite et dégustation gratuite !!! En même temps des gousses de vanille, du café et du thé de cette qualité et à ce prix-là, quand on a de la place dans les valises, ça serait trop bête de se priver !!!


Après deux belles et relaxantes journées à Ubud, nous reprenons la route direction le nord. Nous allons encore plus au cœur des rizières balinaises, à Munduk, un endroit paisible, où nous aurons le côté nature d'Ubud sans avoir sa face touristique.