17 décembre 2015

Buenos Aires, nos derniers jours de globe-trotteurs

Bonjour à tous !!

Ceci est notre dernier article et ça fait tout bizarre. J'ai pourtant souvent pensé à ce jour-là, mais rien n'y fait, je ne réalise pas encore. J'ai aujourd'hui l'impression d'être partie hier, alors qu'entre-temps, une année s'est écoulée.

En attendant, nous avons passé nos 4 dernières journées de globe-trotteurs bien tranquillou chez des amis du frère de Guillaume (Martial & Lucia), qui nous ont hébergé et accueilli comme des rois. Grâce à eux, nous avons appris plein de choses sur la culture argentine et découvert des super endroits ; notamment des bons restos ! :-)

Buenos Aires est une ville énorme qui, même après un an de vadrouille me faisait au départ un peu peur, au vue des histoires qu'on avait entendu... Je me voyais déjà dépouillée à quelques jours du retour dans une petite ruelle sombre.

Mais nous n'y avons eu aucune mésaventure et avons pu profiter sereinement de nos derniers jours de vacances.

Au final, nous avons plus discuté avec Lucia & Martial que visité. Mais nous avons quand même découvert quelques recoins de BA, comme notamment :
  • La plaza de Mayo qui héberge le palais résidentiel (la Casa Rosada)


  • Les Feria de Palermo et San Telmo. Les Feria ici sont des marchés d'artisans, souvent le weekend, à des endroits particuliers. On y trouve petits bijoux, maté (le thé argentin typique), alfarores (petits gâteaux au dulce de leche), dulce de leche, peintures etc. Et les prix sont très abordables. Nous y avons acheté pas mal de petits cadeaux, et le plus technique a été de les faire rentrer dans nos sacs !!

  • Le quartier de la Bocca (quartier italien), célèbre pour ses maisons colorées dans le bario Caminito. Il n'y a que trois rues à visiter (les autres apparemment craignent un peu côté sécurité), mais c'est tellement coloré et décalé par rapport au reste de la ville, que ça vaut le coup d'y aller.
  • Le port, à l'australienne.
  • Un des meilleurs restaurants à burger de Buenos Aires (où au moins, un des meilleurs restos à burger qu'on n'ait, nous, jamais fait !) - le Joint Burger. En même temps, la viande rouge est tellement bonne en Argentine, qu'il est difficile de faire un mauvais burger ici.
    Adresse : Jorge Luis Borges 1766
    70 pesos ARG le burger (soit 5€ au black market)  / 100 pesos le menu burger + frite + boisson 
    (soit 7€ au black market)


  • Le centre-ville et notamment la rue Florida, connue dans tout BA, car c'est là qu'il faut aller pour changer au meilleur taux ses euros ou dollars en pesos. C'est assez incongru, car tous les 5 mètres, il y a un rabatteur pour faire du change. Une fois qu'on s'est mis d'accord sur le taux (car il vaut mieux négocier), il nous emmène dans une arrière-boutique (non officielle) ou dans un petit appartement. Là, il faut écarter de ses pensées toutes les affreuses images de films de gangsters auxquelles on pense. J'avoue qu'à chaque fois qu'on y a été, je n'étais pas à 100% sereine. Je tâchais toujours de vérifier qu'il ne nous emmenait pas dans un sous-sol ou dans un recoin trop sombre !!
Comme on avait déjà eu l'occasion de l'évoquer, en Argentine, il a bizarrement deux taux de change. Un taux de change officiel (celui appliqué par les banques) et un taux sur le marché noir. En tant que touristes, c'est au marché noir qu'il faut changer ses euros, au risque de perdre beaucoup de pouvoir d'achat. C'est simple, le taux officiel est de 1€ pour 10 pesos. Nous à Buenos Aires, on a pu négocier 1€ pour 15 pesos, soit 50% de pouvoir d'achat en plus. Le choix est vite vu et l'option retrait dans les banques a été tout de suite écartée. Nous avons eu la chance de pouvoir être ravitaillé en euros par notre amie Jessica, qui nous a rejoints 15 jours (ça a été notre mule !!). Sinon, il est possible de se faire livrer des pesos avec un bon taux sur le site Azimo. On les retire ensuite dans des points de retrait. Des amis à nous ont testé, et ça marche bien. Il y a par contre peu de villes en Argentine où il y est possible de les retirer via ce site.

Ce double taux de change est assez perturbant, mais on finit par s'y habituer. Il résulte de la grande crise économique et sociale survenue en Argentine entre 1998 et 2002. Depuis, les Argentins n'ont plus du tout confiance dans le système bancaire ni dans leur monnaie. C'est pourquoi, ils changent leurs économies en Euros ou Dollars, qui sont des monnaies stables. Le peso argentin varie tellement, que du jour ou lendemain, ils peuvent perdre beaucoup d'argent. Les prix aussi varient énormément, et généralement à la hausse !

En tout cas, s'il y a bien une chose à laquelle on n'est pas passé à côté à Buenos Aires, c'est la viande rouge. En Argentine, le barbecue, c'est comme le dulce de leche, une institution et incontournable. Il n'est pas anodin ici de tomber sur un vendeur de rue, grillant sur un bout de trottoir, saucisses et steaks. Et la majorité des restaurants sont dotés d'une parrilla (i.e. un grill géant). En tout cas, la réputation de la viande argentine est méritée. Sur les conseils de Martial et Lucia, nous sommes allés manger un "Bife de lomo" à la parrilla au restaurant La Hormiga (Armenia 1680). Et on s'est régalé. On a englouti 500 gr de bœuf, chacun (!), d'une tendresse exquise. Pas un poil de gras dans la viande. Elle fondait sur la langue. Et le tout pour 350 pesos à deux (vin et eau inclus), soit 23€. A ce prix-là, ça aurait été dommage de passer à côté. Pour moi, rien que pour ça, ça vaut le coup d'aller en Argentine.


Pour notre dernière nuit de globe-trotteur, on s'est aussi offert un bel hôtel avec notre cagnotte hôtel (celle offerte par nos anciens collègues), et on a dormi dans un lit XXL, au moins 2 mètres de large !


On a fait nos sacs pour la dernière fois et j'ai jeté mon pantalon de globe-trotteuse, qui était bien épuisé après un an d'utilisation excessive !! Nous avons pris notre dernier petit-déjeuner d'hôtel avant un bout de temps, et fait notre dernier check-out de chambre. A partir de demain, on redevient des sédentaires et ça va faire du bien !! Tout a une fin, et celle-ci arrive à point !

Pour clore ce dernier récit de voyage, je tiens à vous remercier tous du fond du cœur de nous avoir suivis pendant un an. Malgré la distance, j'ai eu l'impression d'être aussi proche de vous tous que si on était en France (voir même plus !!). Maintenant une nouvelle aventure s'annonce : trouver un nouveau boulot puis un appartement. Pour nous, anciens parisiens, changement de décor et direction Lyon !

Allez, il est temps de partir à l'aéroport !!! A très très vite !!!

Béné & Guillaume

NB : Mais vous n'avez pas encore fini d'entendre parler de nous sur ce blog, car à venir très vite, des bilans sur notre voyage.

Informations pratiques :

  • Notre marque d'alfarores préférée (et aussi le meilleur rapport qualité-prix pour nous ) : La Recoleta
  • Pour aller à l'aéroport, il y a trois options à des niveaux de prix très différent :
    • Le taxi (apparemment autour de 400 pesos, soit 15€) - durée moyenne du centre-ville : 1h
    • Les bus privés, 150 pesos par pers. par trajet, soit 10€ - durée moyenne du centre-ville : 1h
    • Les bus publics (le bus n°8), autour de 10-12 pesos par pers. par trajet, soit moins de 1€ - durée moyenne 2H.
      Les différences de prix entre les bus publics et privés sont énormes, et vu que nous on avait le temps, on a évidemment opté pour cette option. La ligne 8 dessert de nombreux arrêts dans le centre-ville. Il faut juste avoir du temps.
  • Feria de San Telmo : elle vaut le coup et est beaucoup plus grande que celle de Palermo. Ouvert le dimanche de 10h à 17h tout au long de la rue Defensa.

16 décembre 2015

Crème dessert façon Danette au dulce de leche

Ce n'est pas à proprement dit une recette d'Argentine, mais inspirée par elle, car au dulce de leche. Comme dans beaucoup de pays d'Amérique du Sud, mais particulièrement en Argentine qui revendique d'ailleurs son origine, le dulce de leche (confiture de lait) est une institution ici. On en retrouve dans la majorité des desserts et pâtisseries (croissants, glaces, gâteaux etc.). C'est à se demander si un dessert sans ça à sa place ici !).

Le dulce de leche c'est une sorte de pâte à tartiner fabriquée à base de lait sucré qui a un petit goût de caramel. On en trouve en France pour sûr, donc vous pourrez sans soucis, tester cette recette !


Ingrédients :
  • 3 jaunes d’œuf
  • 80 gr de sucre
  • 30 gr de maïzena
  • 50 cl de lait
  • 20 cl de crème fraîche
  • 200 gr de dulce de leche
Pas à Pas : 
  • Dans un saladier, mélanger les jaunes d’œuf et le sucre jusqu’à ce que les jaunes aient blanchi et soient mousseux. 
  • Ajouter ensuite le lait, puis la crème. Bien mélanger avec un fouet.
  • Incorporer le dulce de leche.
  • Ajouter ensuite la maïzena. Bien mélanger.
  • Verser la préparation dans une casserole, puis porter doucement à ébullition tout en continuant de bien mélanger pour que ça ne fasse pas de grumeaux.


  • Une fois que la crème a bien épaissi, arrêter le feu et laisser refroidir au moins 2h au frais avant de servir.

15 décembre 2015

Au cœur des chutes d'Iguazu !

D'Ushuaïa, nous avons fait un saut de puce de géant sur la carte, car nous sommes remontés, quasi d'une traite, tout au nord de l'Argentine. Pas très écologique tout ça, mais on ne pouvait pas passer à côté de cette merveille de la nature que sont les chutes d'Iguazu. Et on n'a clairement pas regretté d'avoir parcouru 4300 km en 2 jours. Pas que en bus, je vous rassure. Nous avons d'abord pris un avion entre Ushuaïa et Buenos Aires, puis un bus (en partie de nuit) jusqu'à Puerto Iguazu, la ville la plus proche des chutes.

Après 2 jours de voyage, nous voici donc débarqués dans la chaleur tropicale de Puerto Iguazu. Un changement de décor et de température radicale : +20 °C en deux jours et les moustiques qui vont avec !! ; )

Là-bas, nous y avons retrouvé nos amis "jetables" préférés, ceux rencontrés en Bolivie - spéciale dédicace pour Sophie & Louis-Guillaume ; ). Pas par hasard cette fois-ci, on avait fait en sorte d'arriver en même temps et au même hôtel.
NB : on s'appelle entre nous amis "jetables", car un globe-trotteur se fait beaucoup d'amis pour quelques jours !!

Puis, nous sommes partis à la découverte des chutes ! On n'avait exprès pas regardé de photos avant, afin de ne pas trop savoir à quoi s'attendre. Et WAOUH  WAOUH!! Ça a été incroyable.


Les chutes d'Iguazu sont situées à la frontière entre l'Argentine et le Brésil. La majorité des cascades (80%) sont en Argentine, mais du côté Brésil on peut les voir avec un peu de recul dans leur ensemble (enfin pas en un seul coup d’œil car c'est trop grand !).



On est donc d'abord allé du côté Brésil, pour avoir une vue générale sur le site et je n'aurais jamais imaginé qu'elles s'étendaient sur une telle distance : 275 cascades se succèdent sur 3km en tout. C'est plus qu'impressionnant. Côté Brésil, on est de l'autre côté du rio, i.e. les chutes sont face à nous, mais on est quand même pas mal arrosé. La puissance des chutes alliée au vent, crée des brumisateurs naturels tout au long du parcours, qui sont fort agréable sous cette chaleur.


A la fin du circuit, une passerelle permet même d'aller au cœur des chutes et de ressentir encore plus violemment la puissance de l'eau. En deux secondes, on est par contre trempé ! Mais la beauté du lieu nous fait tout oublier.



On est revenu en Argentine émerveillés, et impatients d'être le lendemain pour découvrir l'autre côté. Cette escapade nous a coûté quatre tampons de plus sur notre passeport, mais la frontière se passe ultra facilement et de toute manière, encore une fois, ça vaut vraiment le coup.

Le lendemain, nous sommes allées encore plus au cœur des chutes, côté Argentine. A nouveau, un effet WAOUH garanti. On s'est approché encore plus près des chutes, jusqu'à même passer au-dessus. On aurait presque pu toucher du doigt ces rideaux d'eau qui nous encerclaient (mais en même temps, vu la puissance des chutes, mieux vaut ne pas s'y frotter de trop près).


Entre deux circuits, on a parcouru des petits sentiers balisés dans la jungle, qui nous ont rappelé un peu notre escapade dans la jungle du nord du Pérou.

Le long des sentiers de drôles de bêtes nous ont escortés. Nous avons croisé moultes coatis, sorte de ratons laveurs au long nez, super mimi, sauf au moment du déjeuner. Ils sont hyper gloutons et squattent les aires de pique-nique. Or ces petites bêtes ont des belles dents et peuvent mordre pour un morceau de pain. On a donc dû se cacher pour engloutir nos sandwichs !!


Nous avons aussi failli marcher sur des fourmis géantes (de la taille d'un demi-pouce). Admiré des oiseaux de toutes les couleurs. Et aperçu une sorte de mille-pattes tout blanc, qui avait l'air tout doux comme du coton (mais je n'ai pas osé toucher, on ne sait jamais si c'est urticant ou pas ces machins-là).


La perle du circuit a été les gorges du diable (la garganta del diablo). Une fois sur le site, on comprend immédiatement d'où vient le nom. On est en effet face à un immense trou où se déverse sur chacun des bords des torrents d'eau. Avec la force des chutes et du vent, impossible d'en voir le fond. Quelques brefs instants, entre deux nuages d'eau, j'ai cru l’entrapercevoir 40 mètres plus bas. Mais immédiatement après, la bouche s'est refermée, et il est redevenu impossible de voir où partait toute cette eau.



Ça fait un an qu'on entend parler des chutes d'Iguazu. Un an qu'on craint d'être déçu à force de les avoir rêvé. Et bien malgré toutes les belles choses que nous avons vues pendant ce voyage, malgré tout ce qu'on a entendu sur ces cascades, elles ont quand même eu le pouvoir de nous émerveiller et ravir. C'est grandiose, magique et un incontournable !

NB : Seul petit hic, du fait de la déforestation, les chutes d'Iguazu ne sont plus transparentes mais marronnasses quelle que soit la saison. Il y a 40 ans, l'eau y était claire et pure. Aujourd'hui, la déforestation a des conséquences désastreuses pour l'écosystème de la région.


Informations Pratiques :
  • Entrée des chutes :
    • Chute d'Iguazu côté Brésil : 56 Réal Brésilien par pers. (soit 14€). On vous conseille de payer en carte bleue ou de changer/retirer avant des réal, car si vous payez en pesos argentins, c'est le taux de change officiel qui est appliqué (autour de 10) et donc pas très avantageux si vous avez des pesos du black market.
    • Chute d'Iguazu côté Argentine : 260 pesos par pers. (soit 17€ avec un taux à 15)
  • Transport pour aller aux chutes :
    Pour se rendre aux chutes à la fois côté Brésil et Argentine, on conseille de se grouper pour être 4 et prendre un taxi (à 4 c'est le même prix qu'en bus, i.e 100 pesos par pers. aller-retour pour aller aux chutes côtés Argentine et 80 pesos aller-retour par pers. pour aller côté Brésil). Et pour aller côté brésilien, c'est beaucoup plus rapide en taxi pour car on passe la frontière beaucoup plus rapidement (moins d'attente aux guichets de douane).
  • Temps de visite :
    • Chute côté Brésil : compter 2 bonnes heures sur place
    • Chute côté Argentine : compter 5 bonnes heure sur place (plus si l'île San Martin est ouverte, nous à cause des inondations, elle était encore fermée).
  • Transport pour aller à Puerto Iguazu :
    • Avion Ushuaïa => Buenos Aires : 200 € par pers.
    • Bus Buenos Aires => Puerto Iguazu : 1274 pesos par pers. (soit 85€) en cama avec la compagnie Singer (dîner inclus)
    • Bus Puerto Iguazu => Buenos Aires : 891 pesos par pers. (soit 60€) en cama avec la compagnie Singer (dîner et petit-déjeuner inclus). Au retour, les tarifs étaient réduits (sans qu'on ait eu à demander). Peut-être parce qu'à aller, on était un weekend férié. 

    13 décembre 2015

    Au bout du monde, 4 jours à Ushuaïa

    Après 11h de bus depuis Punta Arena (Chili), dont une bonne demi-heure de bateau escortés par des dauphins (!), nous voici enfin au bout du monde, dans la mythique ville d'Ushuaïa !


    Contre toute attente, nous arrivons dans une ville assez importante, bien loin du petit port de pêche que je m'imaginais. Notre première image d'Ushuaïa a d'ailleurs été la zone industrielle qui entoure la ville. Ce sont des rangées de conteneurs et de cargos, et non des pingouins et des icebergs, qui nous ont accueillis.


    Le sud de la Patagonie est en effet une zone franche, au Chili comme en Argentine. De nombreuses entreprises et industries s'y sont donc installées, et avec eux des milliers de travailleurs. C'est simple, en 40 ans, la ville d'Ushuaïa est passée de 6 000 à 70 000 habitants (et c'était bien l'objectif du gouvernement).

    On  a aussi découvert que si Ushuaïa se fait appeler la ville du bout du monde, c'est parce qu'elle joue un peu sur les mots. Ushuaïa est en effet bien la ville la plus au sud, car une ville sous-entend plus de 20 000 habitants. Mais ce n'est pas l'agglomération la plus au sud. C'est le petit village de Puerto Williams qui compte autour de 3000 habitants. Ce village est de l'autre côté du canal de Beagle, à 100 km en bateau d'Ushuaïa et c'est un village chilien ! L'île Navarino appartient en effet au Chili. Du coup, d'Ushuaïa quand on regarde au sud au-delà du canal de Beagle, c'est le Chili qu'on voit. La géographie des frontières est décidément bien difficile à comprendre dans le coin !


    Vous l'aurez compris on a donc été un petit chouia déçu par Ushuaïa, qui aujourd'hui est principalement une ville industrielle et touristique. Et on a été d'autant plus déçu que la moindre excursion y est horriblement cher (compter minimum 750 pesos, soit 50€, pour une balade en bateau de 2h). Et si vous voulez aller voir des pingouins ou des icebergs, faut encore plus rallonger la sauce (grand minimum 100€ par pers.). On s'y est donc senti un peu comme des pigeons pris au piège.

    Malgré tout ça, on y a passé quand même quatre très belles journées. Même si on savait qu'on n'était pas tout-à-fait dans l'agglomération la plus au sud, on s'est laissé séduire par le concept d'être au bout du monde.


    La région est également très belle. Nous sommes allés admirer la vue sur les montagnes et le canal de Beagle du sommet du mont Cerro del Medio (balade gratuite !!! et c'est une des seules aux alentours). Même s'il faisait étonnamment doux dans la ville, dès qu'on monte un peu dans les hauteurs, un sacré vent froid se lève et on est rapidement les pieds dans la neige (on est monté quasi à 1000 mètres aussi !). Cette balade est très facile à faire depuis le centre ville directement (4 à 5h aller-retour).


    Nous sommes aussi allés vadrouiller dans le coin de la Playa Larga. Mais la balade pour y accéder n'est pas du tout agréable. On doit marcher le long d'un grand axe routier, dans le vacarme incessant des voitures et camions qui vous dépassent (mieux vaut prendre un bus public).


    Et pour finir, nous sommes allés marcher dans le parc national de la Terre de Feu. Là, à nouveau, on a été confronté à l'arnaque générale visant à faire casquer les touristes. Car non seulement il faut payer pour aller marcher dans le parc (170 pesos par pers., soit 11€), mais surtout, il faut payer un bus hors de prix pour y aller (300 pesos par pers., soit 20€, pour faire 12 km aller-retour...). Quand on se rappelle, qu'on a payé juste un petit plus du double (47€) pour faire 620 km entre Punta Arena et Ushuaïa, on se dit qu'ils nous prennent vraiment, mais vraiment, pour des pigeons. Grâce au conseil de la proprio de notre hôtel, on a pu y aller pour un peu moins cher en taxi. Nous étions 3, ça devenait donc rentable (600 pesos pour l'aller-retour, soit 40€ le taxi).

    Je ne sais pas si c'est à cause du prix, ou du fait, qu'on avait déjà vu beaucoup de jolis parcs, mais on n'a pas été plus que ça conquis par le parc de la Terre de Feu. On s'attendait à y voir des paysages particuliers, mais on a trouvé ça très ressemblant à la Patagonie chilienne. Peut-être qu'il aurait fallu y passer deux jours pour mieux le découvrir (il est possible d'y camper, gratuitement pour le coup). Mais ayant revendu tout notre matériel de camping à Puerto Natales (à 70% du prix qu'on l'avait acheté au Pérou), on était coincé. J'en profite pour glisser une petite astuce voyageurs. Au Chili, et encore plus en Argentine, le matériel de camping est très cher car les taxes sont très élevées sur les produits d'importation. Il vaut donc mieux arriver sur place avec son matériel (acheté en France ou au Pérou ou en Bolivie). Et il est intéressant de le vendre sur place, car du fait de l'offre et la demande, dans les zones de trekking comme Puerto Natales, où la moindre tente basique se loue au prix fort, il est très facile de revendre son matériel pour un bon prix. Nous on a fait le tour des agences de location, et en peu de temps, on a tout revendu.


    En tout cas, une chose nous a indéniablement séduits à Ushuaïa, c'est notre hôtel ! Nous avons eu la chance de trouver par hasard un hôtel de rêve pour le prix d'un dortoir en centre-ville. Certes, il était dans les hauteurs et c'était donc un petit peu sportif de rentrer le soir, mais une fois là-haut, la vue sur tout Ushuaïa que nous avions depuis notre chambre (cf. photos ci-dessous) en valait vraiment la peine. Et il n'y avait pas que la vue qui en valait le coup. Notre chambre, la salle commune, le petit-déjeuner, et la gentillesse des proprios, nous ont bluffés. Bref, gros gros coup de cœur pour cet hôtel (Mirador del Beagle), qui restera dans nos best du voyage.


    Informations pratiques :
    • Bus Punta Arena => Ushuaïa : 35 000 pesos chiliens (soit 47€) avec la compagnie Bus Sur. Départ un mercredi à 8h30. Plusieurs compagnies font ce trajet à des tarifs relativement similaires. Seuls les jours de départ varient.

    • Hôtel Mirador del Beagle - 843 Isla Redonda - 233 pesos par pers. pour une chambre de 3 personnes avec salle de bain privée et petit-déjeuner, soit 16€ avec un taux à 15. NB : on a eu un prix légèrement remisé car nous sommes restés 4 nuits. Il est possible de réserver via booking.
    • Parc National Tierra del Fuego
      Le taxi nous a déposés au parking Arias Port. On a suivi les sentiers du Castor, longé la laguna Negra, Verde, puis la Bahia Lapataia jusqu'à la baie Ensenada Zaratiegui où il y a le bureau de poste du bout du monde. Puis marché 3km de plus jusqu'à l'entrée du parc où nous attendait notre taxi. Durée 6h30