2 août 2015

3 jours à Flores, à quelques pas du parc national de Komodo

Bien que les éléments aient été contre nous, nous sommes quand même arrivés à Labuan Bajo, sur l'île de Flores, la ville touristique la plus proche du parc national de Komodo. A peine arrivés, après avoir posé nos sacs, nous sommes donc partis à la recherche d'un club de plongée. Car on n'avait pas fait tout ce trajet pour rester sur la plage ! On voulait voir ces fameux dragons et surtout des raies Manta !

Après avoir comparé les prix et prestations, nous avons opté, pour une fois, pas pour le club de plongée le moins cher. Après ce voyage tumulteux, on voulait un beau bateau ! Et en partant avec le club de plongée Manta Ray, on n'a pas été déçu ! Pour 7€ de plus par personne, (soit 100€ en tout par pers. pour la journée tout inclus) on a donc embarqué à bord d'un magnifique bateau en bois qui ne ressemblait pas à une coque de noix. De confortables canapés nous attendaient à l'intérieur, ainsi que le petit-déjeuner. A l'étage, sur la partie bain de soleil, des petits matelas et poufs pour qu'on puisse après les plongées se dorer la pilule confortablement. A celà, on rajoute une douche d'eau douce pour se déssaler. Bref le grand grand luxe !! Dès que j'ai mis un pied sur le bateau, je n'ai pas regretté mes 7€ en plus, et surtout quand j'ai vu les autres bateaux de plongée !!!

Après une bonne heure de navigation, sans une vague (!), nous sommes arrivés à notre premier spot de plongée. En chemin, on avait déjà eu le loisir de se régaler des paysages. Le parc national de Komodo, c'est 3 grandes îles principales (Komodo, Rinca et Padar), mais c'est aussi une multiple d'îles volcaniques qui ne ressemblent à rien de ce qu'on avait pu voir avant. Ce sont des minuscules îles très montagneuses, sur lesquelles il y a un petit banc de sable, puis tout de suite une colline. Elles sont toutes pelées mais saupoudrées quand même par çi et là, de quelques arbres touffus. Ces îles m'ont émerveillée et m'ont fait aimer ce parc avant même d'avoir mis la tête sous l'eau.



Et quand on est descendu sous l'eau sur notre premier spot de plongée, c'est tout un autre paysage qui s'est offert à nous. Nous avons fait une plongée dérivante le long d'un récif. En gros, on s'est laissé porter par le courant (qui est souvent fort à Komodo) et on a juste eu à admirer le paysage qui défilait devant nous. Des coraux de toutes les couleurs : vert, rouge, orange etc. Des poissons à profusion de toutes les tailles et couleurs. Le meilleur moment de la plongée fut à la fin, quand on s'est retrouvé au cœur de plusieurs bancs de milliers de tout petit poissons. Ils étaient tous bien sagement en groupe suivant leur espèce et se laissaient bercer par les vagues. C'était magique et à en regretter de ne pas pouvoir respirer sous l'eau sans bouteille.


Une fois sortie de l'eau, après une petite pause snack et une petite heure de bateau à nouveau, nous avons atteint LE spot plongée de la journée : le Manta Point. C'était l'occasion de notre vie d'approcher des raies Manta. Ce spot est en fait une station de nettoyage pour les raies Manta. Elles se posent régulièrement sur ces larges bancs de sable pour se faire nettoyer le dos par des petits poissons nettoyeurs. On n'en voit pas à coup sûr à cet endroit, mais très souvent. La pression montait un peu. Avec tout le chemin qu'on avait parcouru, on méritait d'en voir au moins une !

On s'est donc jeté à l'eau avec empressement et le temps que tout le monde soit prêt à descendre, je n'ai pas pu m'empêcher de regarder en dessous de moi. C'est alors que j'ai aperçu une masse sombre. N'en croyant pas mes yeux, j'y ai regardé à deux fois, puis me suis écriée aussitôt "Raie Manta !! il y a des raies Manta en bas".  Il y avait en fait 4 raies Manta en dessous de nous. La chance du débutant comme on dit. On est descendu en quatrième vitesse sous l'eau et on s'est mis à leur poursuite. Le courant était malheureusement contre nous, et avec nos petites palmes et gambettes, impossible de les rattraper pour bien les observer. On a donc commencé la plongée rassurés en se disant qu'on en avait aperçu, et qu'il nous restait 50 minutes pour avoir la chance de les approcher de plus près. Après 35 minutes de balade sur des bancs de sable, où il n'y avait rien d'autre que des raies Manta à voir, on a commencé à craindre que celles qu'on avait vu en début de plongée soient les seules de la journée. C'était déjà mieux que rien en même temps. Quand tout d'un coup, on a vu un groupe de plongeurs à l'arrêt. On s'est approché d'eux le plus vite possible et là, ça a été le rêve. Une raie Manta était juste à côté et nous a laissé l'observer. Et le meilleur, c'est que ça a été la première d'un long ballet de raies Manta. Le reste de la plongée, on l'a ainsi passé à passer d'une raie Manta et à une autre, en s'approchant toujours plus près. En tout, on a dû voir 8 raies Manta différentes : un pur régal !


Quasiment à court d'air on est remonté à la surface. C'est à nouveau frustrés d'être un humain mais comblés, qu'on est remonté sur le bateau.

Après ces deux belles plongées qui nous ont réconcilié avec le voyage, nous avons profité de notre magnifique bateau pour se relaxer et déjeuner. Les propriétaires du club de plongée tenaient avant un restaurant, c'est pour dire à quel point on s'est régalé aussi le midi.


Et ensuite, après une petite demi-heure de bateau, nous avons accosté sur l'île de Rinca pour voir les fameux dragons de Komodo, la plus grande espèce de lézard vivante. Ces bêtes ancestrales vivent sur deux îles du parc de Komodo (Rinca et Komodo), deux îles toutes d'eux habitées... 1300 habitants vivent sur Rinca et 1700 sur Komodo. Et même si les attaques sont rares, elles ne sont pas nul, surtout quand les varans ont faim et qu'ils sentent des plats en train de mijoter. En tout cas, moi, je n'aurais pour rien au monde passé une seule nuit sur cette île, en compagnie de cette espèce certes mythique et préhistorique, mais profondément antipathique. Déjà rien que d'aspect, les dragons sont répugnants. Mais c'est surtout leur comportement qui est abjecte. Cannibale, ils n'hésitent pas en cas de vache maigre à se manger entre eux et s'attaquent notamment aux jeunes varans sans défense qui représentent 10% de l'alimentation des varans adultes. Infanticide, il arrive que des mères dévorent leurs propres progénitures. Elles ne protègent leur nid que 3 mois sur les 9 que dure l'incubation des œufs. Les œufs qui n'ont pas été mangé avant par d'autres prédateurs éclosent donc sans comité d'accueil ni manuel de survie. Les bébés varans doivent donc se cacher dans les arbres pour se protéger des prédateurs comme de leur mère, car elle ne les reconnaîtra pas et ne verra en eux qu'un moyen de calmer sa faim. Lâche, la technique d'attaque d'un varan est par derrière ou quand leur proie est endormie. Dégoûtant, leur bouche est tellement remplie de bactéries mortelles que pour manger il leur suffit juste de blesser une proie puis d'attendre sagement qu'elle meurt d'une septicémie. On comprend ainsi mieux comment un varan peut manger du buffle. Ces lézards sont gros mais petits face à un buffle. Ils complotent donc en groupe pour réussir à juste le blesser, puis patientent tranquillou au soleil. Patient, un varan peut jeûner pendant deux mois le temps de trouver quelque chose à se mettre sous la dent. Glouton, ils peuvent ingurgiter en un repas jusqu'à 80% de leur poids. Carnivore, un varan mange de tout, tant que c'est de la viande ou du poisson. Frileux, ils n'aiment pas la pluie. C'est d'ailleurs pourquoi les femelles ne gardent leur nid que 3 mois. Vient après la saison des pluies et elles préfèrent se trouver une cachette au sec.

Bref, je n'ai donc clairement pas été séduite par ces bestioles. Elles ne m'ont pas non plus impressionnée car celle qu'on a vue était étrangement docile. Elle devait être bien nourrie par les rangers. Pour le folkore, nos guides étaient quand même munis d'un bâton fourchu. Mais ils ne semblaient pas vraiment sur leur garde pendant la balade. Mais bon, j'ai quand même bien gardé mes distances pour la photo !




Après une si magique journée, nous avons donc été obligé de signer pour une deuxième journée de plongée ! On était à Komodo et le mot "Budget" n'avait donc plus aucun sens. On avait le droit en prime, au retour, à de splendides couchers de soleil sur la mer : ça aurait été un scandale d'aller si loin pour se priver !!



Entre ces deux journées plongées nous avons aussi loué un scooter pour sillonner les alentours où il n'y avait que des locaux. Nous sommes aussi allés sur le quai, le soir, pour manger du poisson grillé. Et le petit plus c'est qu'on a d'abord pu choisir notre poisson sur un étale. Nous, on a opté pour le plus coloré. Un petit gris à points jaunes et il était plus que délicieux !!!

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