12 août 2015

Une arrivée magique en Polynésie Française

La Polynésie Française, c’est je pense la destination qui m’a depuis toujours fait le plus fantasmer ! Du coup, rien que de voir à Auckland, qu’on embarquait sur la compagnie Air Tahiti Nui, j’étais déjà transportée et surexcitée ! Et d’autant plus qu’on a eu le droit, en embarquant, à notre petite fleur de Tiaré, la fleur mythique en Polynésie. A l’époque, je ne savais juste pas que j’aurais dû déployer les pétales. Les femmes portent en effet cette fleur ouverte et les hommes fermée.


Après cinq petites heures de vol depuis Auckland, mais 22h de décalage horaire, nous avons atterris à Tahiti, de nuit malheureusement. Il nous a donc fallu attendre le lendemain pour découvrir les lieux. Le lendemain qui était en fait la veille ! Car nous avons eu 22h de décalage horaire dans le sens inverse des aiguilles d'une montre ! Nous avons donc remonté le temps pour la 1ère fois de notre vie en partant le dimanche 26 juillet d'Auckland mais en arrivant le samedi 25 juillet à Tahiti ! : )

En tout cas, parce que quand on atterrit à Tahiti, on n'atterrit pas n'importe où, on a eu le droit, même à 23h, à un accueil en chanson. Plus que dépaysant !



Grâce à une communauté couchsurfing plus qu’accueillante dans les îles, nous avons pu être hébergés pour la nuit par des polynésiens de souche. Ce qui nous a rendu une fière chandelle car nous sommes arrivés à 23h à Papeete et nous repartions le lendemain en avion à 10h vers l’île de Moorea. Or le moindre petit hôtel autour de l’aéroport était à minimum 100€ la nuit. Inutile de dire que sans eux, on aurait dormi à nouveau en mode clodo à l’aéroport !

Nous n'avons pas visité l'île de Tahiti, car étonnamment sur bon nombre de blogs de voyage, les gens conseillaient de ne pas perdre de temps à Tahiti. Trop de monde, trop de trafic et les plus beaux lagons ne sont en fait pas là-bas. Quand on rêve de Tahiti, on se méprend donc ! Il faut rêver de Maupiti, Huahine, Rangiroa, Raiatea etc. Pour voir de nos yeux les paysages de nos rêves qu’on voyait avant à la télé, il nous fallait donc "aller dans les îles" (comme on dit à Tahiti), c’est-à-dire dans les archipels autour de Tahiti. Il y a 5 archipels en tout : l'archipel des Tuamotu, des Marquises, des Gambiers, de la Société et des Australes. Tous différents et plus ou moins loin de Tahiti. Au final, comme on peut le voir sur la carte, les distances ne sont pas si éloignées. En allant de Tahiti à Moorea, c’est comme aller de Paris en Île de France. Et aller au plus loin, ie aux Îles Marquises, reviendrait à aller en Suède de Paris. Rien d'insurmontable, sauf le prix, car prendre l'avion dans les îles, c’est cher, voir très très cher !


Nous, nous avons ciblé les Iles sous le Vent dans l'archipel de la Société. Elles ont le double avantage de n'être pas trop loin de Tahiti (donc plus abordable côté transport - enfin on en a quand même eu pour 415€ chacun avec le pass Air Tahiti Bora Bora...), et de mixer à la fois des beaux lagons et des paysages montagneux offrant de splendides panoramas. Un bon moyen d'avoir un bon aperçu de la Polynésie en 9 jours, ce qui est très très court vue le nombre d'îles ! Sur les 118 îles que compte la Polynésie (dont 67 habitées), nous n'allons visiter "que" 3 îles (Moorea, Raiaeta et Maupiti) afin d'avoir le temps d'en profiter sur place, mais c'est déjà ça !

Notre première étape fut Moorea, l'île la plus proche de Tahiti. Mais même après un vol de seulement 7 minutes depuis Papeete, on a tout de suite été transportés ! Du ciel, nous avons vu pour la première fois de notre vie, un lagon d'un bleu turquoise plus qu'étonnant. Effet Waouh (ou bœuf !) garanti ! On distinguait nettement, tout autour de l'île un petit trait blanc marquant la barrière de corail. Et une fois à terre, on a réalisé que ce petit trait blanc, c'était en fait des sacrés rouleaux qui s'écrasaient à 1km de la côte sur la barrière de corail, laissant ainsi une eau calme et paisible dans le lagon.


De l'aéroport, nous avons atteint facilement notre hôtel grâce à la gentillesse des locaux, qui ne cessera d'ailleurs pas de nous surprendre par la suite. Il y a en effet très peu de bus en Polynésie malheureusement, et les taxis sont très chers (comme tout d'ailleurs !). Pour les voyageurs à petit budget (qui ne sont certes pas la majorité !), heureusement que le stop est très facile dans les îles.

Nous avons logé dans la pension Motu Iti, car elle proposait une solution économique (pour les îles) en ayant un dortoir de 13 places. On n'a payé "que" 1650 CFP (soit 14€) par personne et par nuit (sans petit-déjeuner), et ça nous a même paru pas cher, vu qu'en moyenne c'est 50€ la nuit par personne. Mais bien que nous soyons en dortoir, nous avions quand même la vue sur la mer. A Moorea, comme sur beaucoup d'îles, il n'y a en fait qu'une seule route qui fait le tour de l'île, car au centre, c'est montagneux (îles volcaniques oblige). On n'est donc jamais très loin de la mer ! Et que c'est paisible. Car même si la majorité des habitants de déplacent en voiture, les mots "embouteillage" et "klaxon" n'ont plus aucun sens ici.


Nous avons donc goûté la vie polynésienne en reprenant des petites habitudes de français. On n'a eu besoin de dire un seul mot en anglais. On a mangé du pain (par contre ce n'est pas le meilleur, car on ne trouve que du pain industriel...). On a payé en Franc (Pacifique !). On s'est fait un pique-nique pizza sur la plage ! Certes ni la pizza ni la plage ne sont typiquement français, mais ça faisait quand même plus de 6 mois qu'on n'en avait pas mangé !


On a pris un milliard de photos, car on ne se lassait pas du paysage, des fleurs, des plages de sable blanc, de la transparence de l'eau, des différents bleus de la mer...

  

  

  

On s'est initié à la botanique des îles en visitant les plantations du lycée agricole. On y a vu des plants d'ananas, de papayes, de bananes, de pamplemousses, de citrons, de mangues, d'avocat etc. Tout semble pousser à foison. On y a découvert des fleurs, comme la rose de porcelaine (photo de gauche) et appris que la fleur de Tiaré (photo du milieu) - qui est le symbole de la Polynésie - est aussi un des ingrédients du Monoï. Le Monoï, c'est en fait tout simplement de l'huile de coco avec des pétales de Tiaré. A droite, une fleur de bananier rose.


Mais le clou de notre séjour à Moorea fut quand même notre sortie snorkeling dans le lagon. Car non seulement nous avons nagé au milieu des raies, mais nous les avons nourris, nous les avons caressé, nous nous sommes fait caresser par elles (car elles ne sont pas du tout farouches) et tout ça, au milieu de plus d'une dizaine de requins à pointes noires. Evidemment, cette sortie était organisée et encadrée par un polynésien. Sinon, inutile de dire que je ne me serais jamais mise à l'eau. L'eau étant tellement transparente, qu'on voyait évidemment très bien du bateau, autant les raies que les requins, vadrouiller entre les bateaux et les baigneurs. Nous sommes en fait allés sur un spot où les locaux ont pris l'habitude de nourrir les raies. Elles sont donc habituées et fidèles au rendez-vous. On ne nourrissait évidemment par contre pas les requins, mais va savoir pourquoi, eux aussi étaient toujours à l'heure. Ils restaient certes plus à distance de nous que les raies, qui régulièrement nous fonçaient dessus ou nous frôlaient par derrière. Mais ils n'étaient quand même vraiment pas très loin (entre 5 à 10 mètres), et même en se répétant qu'ils sont "gentils" et trop petits pour nous gober en entier (entre 1 à 2 mètres), je n'arrivais pas à m'empêcher de me demander, si à force à voir autant de gambettes, ils n'allaient pas finir par en croquer une ! Et j'ai été d'autant moins rassurée, quand le guide m'a fourré un bout de maquereau dans la main pour que je puisse nourrir une raie, tout en me répétant "Attention aux requins !". Heureusement que les raies sont gloutonnes et que mon bout de maquereau a été vite mangé. En tout cas, en omettant les requins (qui ont par contre ravis Guillaume), c'était un moment vraiment unique de nager avec toutes ces raies, de caresser leur petit corps tout gluant et d'admirer leurs petits yeux globuleux.




Après autant d'émotions, il a été temps d'aller se ressourcer sur un Motu (c'est comme ça qu'on appelle en Polynésie les petites îles dans le lagon). En attendant l'heure du repas, nous avons appris à décortiquer une noix de coco. Quand la coco est mûre (ie marron), à l'aide d'un bâton, on peut en fait facilement enlever la bourre de coco (ie les fibres brunes qui entourent la noix). On aperçoit alors la coque de la noix de coco qu'on peut facilement couper en deux avec un gros caillou. C'est là qu'il faut aller vite et avoir de la pratique si on veut pouvoir boire le plus d'eau de coco ! Je précise "eau" car ce n'est pas ça le lait de coco. Le lait de coco s'obtient en pressant la chair de coco râpée dans un filet. Ce lait est en fait contenu dans la chair blanche de la noix fraîche. Et c'est assez étonnant de voir ce lait, dont la consistance est semblable à du lait de vache, sortir de la chair de la noix juste en la pressant. Guillaume a tout cas par la suite pu me décortiquer plein de noix de coco. Pour mon plus grand plaisir, lui, qui n'aime pas la noix de coco, adore les décortiquer. Et comme, moi je suis fana de la chair de noix de coco fraîche, et qu'on trouve partout, dans les fossés ou sur la plage, des noix de coco mûres, inutile de dire que je n'en ai pas mangé qu'une pendant ces 9 jours dans les îles !



Après ce cours sur la coco, on a enchaîné avec un cours de paréo. C'est, encore aujourd'hui, le vêtement de base de tous les Polynésiens, hommes et femmes. Et c'est assez étonnant de voir qu'avec simplement un rectangle de tissu, en le tournant à certains endroits et en faisant des nœuds à d'autres, on peut se faire en deux secondes une robe comme un short. Et il y a plusieurs modèles en plus !


Enfin, on a clôturé ces ateliers, par un cours de cuisine où nous avons appris à faire du poisson cru au lait de coco avec du lait de coco maison et tout frais ! Mais je n'en dit pas plus, je vous laisse découvrir la page recette du blog !


Notre escale à Moorea fut donc une bonne introduction à notre séjour dans les îles. On a aimé la tranquillité de l'île et la beauté de son lagon, tout en sachant qu'on allait normalement découvrir encore plus beau !

2 commentaires:

  1. Coucou Béné,
    Ton article m'a fait vraiment rêvé!! Vous ne voulez pas rester quelques semaines de plus sur place, nous arrivons en Polynesie Française en septembre 😜. Nous avons finalement choisi cette destination pour notre lune de miel. Du coup, j'ai un tas de questions à te poser...
    Peux-tu me donner le nom et les tarifs de la compagnie avec qui vous avez fait la sortie de snorkling ?
    Avez-vous pu faire des randos sur place? J'ai vu sur Internet qu'il y avait une rando dite "des 3 cocotiers " qui partait du lycée agricole mais que les sentiers n'étaient pas toujours bien balisés.
    Bref je suis preneuse de tous vos bons plans : (roulotte sympa, jolis spots..)
    Profitez bien!!!

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  2. Je te prépare un email avec toutes les infos de suite !!! mais pour info, morea ne fut même pas le plus beau !! à voir dans les articles à venir très vite !!!

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