18 octobre 2015

La route de la Mort en VTT : Done !

Avant même qu’on quitte la France, s’il y avait bien une chose sur la to do list de Guillaume pendant notre voyage, c’était : descendre la route de la mort en vélo. Moi, un peu peureuse par nature, je n’étais pas forcément à première vue emballée par cette idée, mais après 9 mois à bourlinguer, je n’étais plus à ça près ! Dès notre arrivée à La Paz, la première chose que nous avons faite, a donc été de chercher une agence pour faire cette excursion. Etant en basse saison, ça n’a pas été compliqué de réserver un tour pour le lendemain même et à un tarif négocié (350 BS par pers., soit 46€, tout inclus : transport, location du VTT et des protections, nourriture & droit d’entrée).

Nous avons donc embarqué le lendemain dès 8h en direction de la Cumbre, à 4 650 mètres d’altitude. De là-haut, nous avons enfilé notre équipement de biker (surpantalon, veste imperméable, protège genoux, protège coude, casque & gants) et tester les freins !!


Et ensuite, ça a été partie pour 4h de descente sur 60 km et environ 3 000 mètres de dénivelé négatif. Inutile de dire que ça n’a pas été la journée la plus sportive du voyage ! On a dû pédaler en tout peut-être 10 minutes !


Le début du parcours était facile car sur une route bitumée. Ce n’est qu’au bout d’une petite heure de descente que les choses sérieuses ont commencé, quand nous avons atteint le début de la si célèbre route de la mort (aussi appelée la route des Yungas). Et si cette route est si célèbre c’est qu’avant la construction d’une nouvelle route (en bitume et à deux voies), cette route gravillonnée, à flanc de montagne et escarpée, comptabilisait chaque année autour de 300 morts. C'était, avant, réellement la route la plus meurtrière du monde. Mais aujourd’hui, à part pour les fous du guidon, il n’y a aucun risque à la descendre en VTT car il n’y a quasiment plus de trafic. Et si la route est étroite pour une voiture, surtout en cas de croisement, à vélo, elle est suffisamment large pour être à une distance tout-à-fait raisonnable du ravin.


Chacun à sa vitesse et suivis par une voiture-balai, nous nous sommes donc tranquillement laissés descendre en essayant de profiter du paysage malgré les virages, les trous, les bosses et les cailloux. Nous sommes partis de 4 650 mètres où nous étions, emmitouflés dans nos parkas et entourés de pics enneigés. Et au fur et au fur de la descente, nous avons été encerclés par une végétation de plus en plus luxuriante et dans l’obligation d’enlever, petit à petit, des couches pour ne pas être en nage dans notre surpantalon !


Arrivée à 1 600 mètres, à la fin de cette mythique route, j’ai été limite un peu frustrée par la simplicité de la descente. Je devais espérer bizarrement au fond de moi un peu plus d’adrénaline !!!! Le plus impressionnant auront été l’équipement de protection de compétition qu’on a eu et la longue lettre de décharge dédouanant la responsabilité de l’agence en cas d’accident qu'on nous a fait signer juste avant de commencer. Bien sûr, j’aurais pu aller plus vite vous allez me dire. Mais, pas folle la guêpe. Je préfère avoir été frustrée que dans le ravin ! En tout cas, encore une fois, cette expérience démontre qu’une situation n’est dangereuse que si elle n’est pas maîtrisée. 

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