Le levée du soleil en Thaïlande, le couchée au Laos

Lundi 23 Février 2015

Hier, depuis Chiang Rai, nous avons pris une navette en direction de Phu Chi Fa. C’est un petit village de montagne, limitrophe avec le Laos, où il n’y a rien à voir à part (et ce n’est pas rien !) le levée du soleil du haut de la montagne ! Ce point de vue est très visité par les thaïlandais et moins par des touristes non locaux, du coup c’était marrant d’être pour une fois ceux qu’on regarde ! Il y a une navette par jour depuis Chiang Rai qui va jusqu’à Phu Chi Fa (départ 13h – arrivée autour de 16h, certes c'est à 100 km seulement mais c'est de la route de montagne - Prix : 150 THB par personne). A Phu Chi Fa (surtout un dimanche soir) ça a été super facile de trouver une auberge. Juste en face de la gare routière, il y en a plusieurs. Nous avions lu sur des blogs que les auberges étaient très chères (jusqu'à 1000 THB voir 2000 THB par nuit - entre 27€ et 55€ => hors budget !!!) et qu’il fallait négocier. Du coup on ne savait pas trop à quelle sauce on allait être mangé. On s’arrête à la première, le gérant nous montre un charmant petit bungalow avec terrasse, salle de bain privée, le wifi (et plutôt un bon débit) et une sacrée belle vue. On lui demande le prix : 400 THB (ouf, on s’attendait à beaucoup plus cher !). On tente quand même de négocier, pour le principe ! On propose 300 THB et après 30 secondes de réflexion il accepte ! On aurait pu être plus gourmand donc ! Mais c’est dans la moyenne basse de nos précédentes auberges donc nous ça nous va très bien ! On se rend compte par la suite qu’on est les seuls clients de son auberge, et comme il n’y a qu’un bus par jour, quasiment qu’une chance de voir des touristes arriver, d’où la négociation facile ! Le tour du village est vite fait, du coup un petit footing s’impose pour garder la forme (le 2ème seulement depuis qu'on est partie.....) ! C’est assez vallonné, et donc un bon exercice !

Ce matin, le réveil a été plus matinal que d’ordinaire : 4h40! Le levée du soleil est autour de 6h30, mais nous avons une petite marche de 45 minutes avant d’atteindre le sommet et nous voulions y être en avance pour bien voir le jour se lever entièrement.

A 5h, nous sommes donc dehors munis de nos lampes frontales en direction du sommet. Bon certes c’est un sommet plus que facile, mais on en fera des plus dur après, faut donc y aller mollo ! Jusqu’au sommet quasiment, nous suivons une route bitumée. En faite, la majorité des thaïlandais vont en navette jusqu’au parking qui est ensuite à 10 minutes à pied du sommet. Un sommet vraiment plus qu’accessible !

Mais ça n’a rien changé à la beauté du site. En haut, nous nous sommes trouvés un petit endroit tranquille (car même s'il n'y avait pas foule, on n'était pas non plus solo), on a pris notre petit déjeuner à la frontale, sous les étoiles, et on a attendu sagement de voir le jour se lever petit à petit. Lentement, des ombres noires formées par les montagnes d’à côté se sont distinguées dans la pénombre. Lentement, nous avons vu le ciel s’éclaircir. Un bout de jour percer au travers des nuages. Des dégradés de couleur, rosés puis dorés. Puis on a vu nettement ce qui nous entourait, les montagnes et les gens autour de nous ! Entre les nuages, le soleil a fait une première percée rapide. Nous avons dû attendre qu’il passe au-dessus de la masse brumeuse pour le voir nettement. Après quelques dernières pauses photos, il était temps de redescendre (sans frontale du coup) en direction de notre auberge puis du bus (départ à 9h – un bus par jour, il ne faut pas le louper !).

                  

                 

                 

                      

La prochaine étape pour nous maintenant c'est le Laos, il nous fallait donc nous rendre à Chiang Khong pour passer la frontière. Techniquement ce n'était pas très loin de Pu Chi Fa, mais concrètement pas si simple au premier coup d’œil de savoir comment se rendre de Pu Chi Fa à Chiang Khong sans avoir à revenir à Chiang Rai. A l'aller nous avions remarqué que notre navette s'arrêtait à la station de bus de Thoeng et nous savions qu'il y avait un bus qui ralliait Thoeng à Chiang Khong. Bingo, nous avions donc trouvé le moyen de ne pas avoir à faire un complet aller retour pour atteindre le poste de frontière. Nous reprenons donc la navette de Pu Chi Fa jusqu'à Thoeng (une petite heure de bus - Prix : 100 THB par personne). A Thoeng comme prévu un bus nous emmène à Chiang Khong (1h de route à nouveau - Prix 74 THB par personne) et il nous a même déposé juste devant le pont qui permet de passer au Laos (pont qui a été construit pour les touristes et depuis qu'il a été construit, les étrangers n'ont apparemment plus le droit de passer la frontière en bateau - ce que les thaïlandais et laotiens peuvent faire). Nous voici donc à un bras du Mékong du Laos (donc pas très loin), mais nous allons devoir quand même payer un tuck-tuck (jusqu'au poste de frontière thaïlandais - Prix : 25 THB par personne - non négociable) puis une navette (jusqu'au poste de frontière laotien - Prix : 20 THB par personne - non négociable aussi), car nous ne sommes pas autorisés à passer la frontière à pied ! 

 

Au poste de frontière thaïlandais, nous sommes sortis du pays en deux minutes. Côté Laos, ça a été un peu plus long ! C'est en faite un peu la foire pour les visas. Il y a deux guichets et du monde partout. Des papiers qui volent dans tous les sens et c'est un peu la cohue. Au début, on n'avait aucune idée du process et il n'y avait aucune explication. Après quelques minutes d'observation, on a compris qu'il fallait récupérer des formulaires (ceux qui traînaient sur les tables), les remplir, puis les donner complétés avec nos passeports au premier guichet. C'est au second guichet qu'on récupérera par la suite nos passeports avec nos visas (ils vous nous appeler) et qu'il faudra payer (30 dollars par personne). Après 30 minutes d'attente, nous n'avions toujours pas été appelé. Des bus remplis de touristes chinois étaient arrivés juste avant nous et ils ont délégué à une personne le rôle de récupérer tous les passeports des autres (on comprend pourtant la queue devant nous ne désemplit pas).  NB : on apprendra par la suite que certains mettent des billets dans leur passeport pour accélérer le process ! Après une bonne heure d'attente (c'est le prix à payer sans bakchich!), nous avons enfin récupéré nos passeports et pu passer par la suite la douane sans soucis et cette fois-ci en deux secondes. Pas de contrôle de bagage, pas de portique de sécurité à passer, je suis assez étonnée de passer une frontière comme une fleur de ce point de vue là !

 

Enfin au Laos, il nous reste à rejoindre la ville la plus proche qui est à 10 km et à trouver une auberge. On a pu constater qu'il y avait très peu d'auberge/hôtel (et surtout les pas cher) de référencé(e) sur internet et apparemment il faut de toute manière négocier le prix (enfin si on ne veut pas payer plein pot!). Si auparavant nous avions pris l'habitude de réserver un jour avant nos auberges, maintenant au Laos, va falloir aller comparer les prix et hôtels par soi-même ! Après 30 minutes de tuck-tuck nous voici débarqués avec 5 autres touristes dans la rue principale de Houayxay et nous partons chacun de notre côté à la recherche d'un toit pour la nuit. Après quelques premières tentatives (assez chères à notre goût - autour de 100 000 LAK soit 10€ par nuit pour deux), nous trouvons un petit hôtel avec une chambre pour deux, une salle de bain et surtout une super terrasse sur le toit avec vue sur le Mékong, pour 60 000 LAK). Nous nous arrêtons là dans notre quette, car Houayxay semble une ville assez touristique en raison de sa proximité avec la frontière, et ça nous semble compliqué de trouver moins cher et de négocier ici. Les touristiques arrivent pas fournée de tuck-tuck : les hôteliers savent donc qu'ils vont remplir leur hôtel quoi qu'il arrive.

18h30 : Du haut de notre terrasse, nous contemplons le soleil se coucher. Nous l'avions vu le matin, de Thaïlande, se lever sur le Laos. Ce soir, du Laos, nous le voyons se coucher en Thaïlande juste de l'autre côté du Mékong. Après 20 jours en Thaïlande, ça fait tout bizarre d'être dans un nouveau pays. Pour l'instant, les paysages sont similaires mais il faut se ré-habituer à une nouvelle monnaie, ré-apprendre quelques mots courant de politesse et retrouver nos marques et repères (le prix moyen d'une chambre d'hôtel, d'un repas, d'une bouteille d'eau et de la bière !).