9 novembre 2015

Santiago de Chile, une capitale au milieu des montagnes

De Valparaíso, nous sommes allés en bus jusqu'à Santiago, la capitale du Chili (3000 pesos par pers. - soit 4€ - avec la compagnie Turbus). C'est la première ville du Chili mais par défaut. Elle n'est en effet ni centrale, ni la mieux placée. Initialement les Espagnols voulaient établir leur camp de base à Concepción, qui est 600 km plus bas et plus stratégique car plus près du Cap Horn et des routes maritimes. Le hic, c'est que toute la partie sud du Chili était à l'époque sous la houlette des Mapuche, le seul peuple précolombien à avoir tenu tête aux Espagnols comme aux Incas jusqu'au bout. Les Espagnols n'ont donc jamais réussi à descendre plus bas que Santiago et ont fini par y établir leur base militaire. L'avantage de la ville était au moins la proximité des montagnes (pour la défense de la cité). Aujourd'hui, l'avantage c'est de pouvoir aller skier en moins de deux heures ! Ce qui en tant qu'ancienne parisienne, fait assez rêver !!!

Santiago n'est pas particulièrement une jolie ville, même si on a déjà vu pire. Et il n'y a pas grand-chose à faire, à part des musées et s'imprégner de la culture chilienne.


Comme à Valparaíso, des visites guidées, dites "gratuites" car rémunérées au pourboire, sont organisées chaque jour. Trois compagnies se partagent ici le marché, et sur les conseils de notre hôtel nous avons choisi l'agence "Free Tour Santiago". A nouveau, on n'a pas regretté de s'être laissé guider. Tout en se baladant dans la ville, on a réappris l'histoire récente du Chili qui n'a pas été de tout repos. L'époque de la dictature de Pinochet n'est vraiment pas loin (1973-1990). C'est le 11 Septembre 1973, que Pinochet a renversé le régime de Salvador Allende. Et comme au Cambodge, il n'a alors plus été l'heure de ne pas être d'accord avec le régime. Beaucoup d'opposants ont cependant pu s'expatrier à temps, et si de nombreux crimes de guerre ont été commis, les chiffres annoncés font heureusement bien moins frémir (autour de 2500 morts) que ceux sous Pol Pot (1,7 millions de personnes massacrées). La fin de la dictature est par contre atypique, car c'est un référendum qui y a mis fin. C'est majoritairement "No" que les chiliens ont répondu quand on leur a enfin demandé : "Etes-vous pour le régime de Pinochet ?". Aujourd'hui le Chili est gouverné par une femme et socialiste, Michelle Bachelet et c'est déjà son 2ème mandat. Le Chili a clairement fait du chemin depuis la dictature !

A Santiago, on a aussi pas mal picolé (on se réhabitue vite !). C'est qu'on avait des apéros en retard aussi ! Et c'est surtout que le vin chilien étant bon et pas cher, on ne peut pas passer à côté (pour 1500 pesos, soit 2€, on a un litre de bon rouge !). On a donc testé le rosé chilien, le vin blanc chilien, le vin rouge chilien et le Terremoto, le cocktail chilien par excellence. Terremoto signifie tremblement de terre, car c'est tellement traître qu'on a vite l'impression que le sol tangue ! Concrètement, un terremoto c'est : 1/2 L de vin blanc (bas de gamme), un peu de Pisco, de la grenadine et une grosse boule de glace à l'ananas. Mais la glace, il ne faut pas la manger. Il faut la mélanger au reste pour que ça passe tout seul ! Et ça passe en effet tout seul !! Et si vous avez encore soif, vous pouvez commander un Tsunami, c'est la même chose mais avec 1,5 L de vin blanc !


Entre deux apéros, on a été goûté les empanadas de la maison Zunino, un des plus anciens fabricants du Chili. Les empanadas se sont des sortes de chaussons salés, fourrés à la viande (poulet ou bœuf) ou au fromage, cuits au four ou frits. On en trouve partout en Amérique en Sud, avec quelques variantes suivant les pays. Et ça se mange très bien ! Par contre, pas besoin d'aller dans la meilleure boulangerie. Vu la cohue chez Zunino, je m'attendais à un truc de fou ! Et pourtant, j'ai préféré celle que j'avais achetée à un marchand de rue à Valparaíso.


On n'a par contre pas testé le café de Santiago, car il était un peu trop "exotique" à mon goût. En fait, le Chili n'est pas un pays d'amateurs de café. Ils n'en produisent pas et consomment généralement du café lyophilisé. Du coup, les cafés ne sont pas très répandus. Sauf à Santiago, car une business woman y a développé un concept un peu particulier : "Le café with legs" i.e. avec des jambes. L'idée est simple : divertir ses messieurs avec des jolies filles en petites tenues pour que les consommateurs ne se rendent pas compte que le café est "dégueulasse". Et ça marche du tonnerre. Il y a des cafés with legs partout, et si d'extérieur on pense qu'ils sont fermés, c'est juste pour laisser plus d'intimité à l'intérieur !!!

NB : le café sur la photo ci-dessous est bien ouvert et en bien en pleine journée !!


Informations pratiques :
  • Hostal Chile Lindo : Une très bonne adresse si vous cherchez un hôtel économique. C'est à 30 minutes à pied de la plaza de armas, mais pas trop loin des terminaux de bus et surtout assez imbattable niveau prix. C'est très propre et les dortoirs sont spacieux.
    6 000 pesos par pers. (soit 8€) en dortoir, petit-déjeuner inclus.
  • Où boire un terremoto pas cher : Bar La Nona, Rue Pio Nono - 2 500 pesos (soit 3,3€) pour un demi-litre.

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